Population

41 267 046 habitants (2017).

Langue officielle

Arabe littéraire.

Langues parlées

L’arabe littéraire n’est la langue maternelle de quasiment personne en Algérie. Il est appris à l’école et utilisé par les médias et les milieux politiques, administratifs, universitaires, économiques. Il sert de langue écrite. On parle plutôt l’arabe algérien (le darija, l’arabe populaire) ou les langues berbères. 70% des Algériens environ sont arabophones et 30%, berbérophones. Dans les faits, l’arabe algérien, sous ses diverses variétés mutuellement intelligibles, sert de langue véhiculaire. C’est une langue qui utilise d’autres ressources, lexicales en particulier, que celles de son fonds propre. Les langues berbères les plus pratiquées sont le kabyle (9,4%), le chaouïa (5,3%) et le tamazight (4,5%). Les Berbères du Mzab parlent le tumzabt et les Touaregs du Hoggar, le tamahaq. Ces langues utilisent un alphabet qui leur est propre, le tifinagh. A cela, on ajoutera que la moitié environ des Algériens parle français.

Peuple

La Révolution algérienne a valorisé une conception arabe et unitaire de la nation, la différence ou l’antériorité berbère relevant, selon elle, d’une idéologie coloniale et dépassée. Aujourd’hui, les lignes de partage sont essentiellement linguistiques (même si certaines solidarités historiques sous-jacentes ne doivent pas être négligées) : ceux qui parlent l’arabe (autour de 70%) et ceux qui parlent une langue berbère (autour de 30%).

Religion

L’islam sunnite est religion d’Etat. Pour la plupart, les 99% de musulmans sont de rite malékite (l’une des quatre écoles classiques de droit musulman). Mais, dans le Mzab, par exemple, on est ibadite (un rameau du rigorisme kharidjite). Relevons également que les confréries soufies ont joué un rôle important dans l’islam algérien. La petite minorité chrétienne est surtout catholique. Quant à la vieille communauté juive, elle est désormais réduite à quelques dizaines de personnes.

Fête nationale

1er novembre : anniversaire de la Révolution algérienne (1954).

Calendrier des fêtes

1er janvier : Jour de l’an.
1er mai : fête du Travail.
5 juillet : fête de l’Indépendance (1962).
1er novembre : fête nationale.

Les fêtes musulmanes relèvent d’un calendrier lunaire et changent de date tous les ans : Awal mouharram (Nouvel An) ; Achoura (deux jours de jeûne) ; Mawlid (naissance de Mahomet) ; Aïd el-Fitr (clôture du ramadan) ; Aïd el-Kebir (commémoration du sacrifice d’Ibrahim-Abraham).

Histoire

Le peuplement de l’Algérie est ancien. Si l’on commence au Néolithique, on trouve, dans le nord-est, la culture capsienne (chasseurs-cueilleurs). Les gravures rupestres du sud-oranais et du Sahara (adrar Ahnet, tassili n’Ajjer) sont estimées entre le 6e et le 2e millénaire avant notre ère ; les plus récentes appartiennent donc à l’âge du bronze. On a distingué plusieurs époques, qui marquent des évolutions historiques : période du Bubale, période des Pasteurs bovidiens, période du Cheval et période du Chameau. Le Sahara était alors moins aride qu’aujourd’hui.

Viennent ensuite les Berbères. Ces populations ont investi le nord de l’Afrique, de l’Atlantique à la rive ouest du Nil. Leur origine est obscure ; les Capsiens étaient-ils des proto-Berbères ? Leur unité semble d’ordre linguistique. Quoi qu’il en soit, les confédérations berbères occupent le terrain pendant le premier millénaire. Faisons un point au IIIe siècle avant JC : les Maures sont installés dans l’actuel Maroc, puis le royaume des Massaesyles occupe la côte algérienne (jusqu’à Constantine), enfin, plus à l’est, celui des Massyles est au contact de Carthage. Un peuple cavalier puissant, venu du sud, les Gétules, razzie les riches vallées septentrionales. Les Garamantes contrôlent les routes sahariennes. En 814 avant JC, les Phéniciens avaient donc fondé Carthage. Cet établissement a déterminé le développement économique et politique de la région. Des comptoirs (dont Ikosim, future Alger) sont égrenés le long de la côte, vers l’Atlantique. Au IIIe siècle justement, Rome et Carthage en viennent aux mains, ce sont les Guerres puniques, qui se termineront en 146 : « Carthago delenda est ». Les Etats berbères auront été entrainés dans la tourmente. Les ambitions et les alliances se font et se défont. Vers 150, Massinissa des Massyles (238-148), allié aux Romains, a réuni le royaume des Massaesyles au sien et créé une Numidie unifiée. Ce nouvel Etat en vient à inquiéter Rome qui, de coups tordus en manœuvres militaires, finit par défaire le petit-fils de Massinissa, Jugurtha (160-104). La Numidie occidentale est cédée aux Maures ; la Numidie orientale devient un royaume-croupion, puis la province romaine d’Africa Nova. C’est Caligula (12-41) qui récupère la Numidie occidentale, dont il fait une province romaine, la Maurétanie césarienne. Les Gétules (vieux entrepreneurs militaires) seront, avec le bâtiment et le développement économique, les chevilles ouvrières de la romanisation.

Mais, vers 235, l’empire entre en récession. La crise frappe les provinces africaines. Dans ce contexte difficile, une religion nouvelle aborde aux rivages numides : le christianisme. Succès. Au cours du IVe siècle, le mouvement donatiste (de Donatus Magnus, évêque berbère de Cellae Nigrae, au sud de Tébessa) met à l’épreuve les équilibres qui s’établissent péniblement entre l’empereur romain et l’Eglise. Le trouble religieux répond à la décomposition politique. En 405, les doctrines donatistes (sur les sacrements, sur l’étanchéité entre l’Eglise et l’empire) sont déclarées hérétiques. De nombreuses communautés numides donatistes réintègrent alors le giron catholique, certaines sont réduites par la force, d’autres survivent un temps, puis se perdent… Le délabrement de l’empire continue. Les Vandales sont trop conscients de leur intérêt pour se comporter comme des vandales. A partir de 429, ils passent en Afrique du nord avec armes et bagages. Dix ans plus tard, ils prennent Carthage, dont ils font leur capitale. En 455, le sac qu’ils font de Rome est digne d’Arsène Lupin : pas de massacre, mais un gros butin. Les Byzantins mettent un terme à ce « royaume de Carthage » en 533. Toutefois, les Berbères résistent avec détermination à la tutelle byzantine.

Ils résisteront encore farouchement à la poussée musulmane, à partir de 665. De 686 à 704, la reine Dihya, de la tribu des Zénètes, s’illustre dans les Aurès. Pourtant, l’islamisation est en marche (les berbères maghraouas  se sont convertis les premiers, vers 644) et détermine de nouvelles solidarités. En 710, la « Berbérie » est entrée dans le monde musulman. De nombreux chrétiens partent pour la Sicile. C’est que la conquête est religieuse ; elle suscite ainsi un ordre social et politique nouveau, alors que la présence arabe reste faible. Dès lors, les choses dépendront du service de vassalité que des dynasties locales accepteront ou pas de rendre aux empires musulmans transnationaux. L’histoire est donc des différentes manières de combiner la religion, la fiscalité, le clan et l’armée. C’est à géométrie variable. Les différentes figures ont donné les dynasties rostémide (776-909, opposée aux Abbassides et liquidée par les Fatimides) ; idrisside (788-985, remplacée par les Maghraouas) ; ifrenide (790-1066, emportée par les Almoravides, après avoir résisté aux Fatimides) ; aghlabide (800-909, alliée des Abbassides) ; fatimide (909-972, qui, partie de la région de Sétif, fonda Le Caire) ; maghraoua (970-1068, alliée des Fatimides et des Omeyyades) ; ziride (972-1152, enterrée par les Almohades) ; hammanide (1014-1152, idem). Notons ici que, contre les Zirides, les Fatimides avaient utilisé des Bédouins égyptiens, les Hilaliens, qui ont constitué une force militaire assez disponible, que s’arrachaient les uns et les autres. Et continuons : dynastie almoravide (1063-1102, qui se heurte aux Zirides et aux Hammadides) ; almohade (1152-1247, que combattent les Hafsides et les Mérinides) ; hafside (1230-1574, qui trahit les Almohades) ; zianide (1235-1556, qui trahit les Almohades) ; mérinide (1258-1465, concurrente un temps des Zianides).

Au début du XVIe siècle, la Reconquista touche à son terme ; les morisques, musulmans d’Espagne, se replient au Maghreb, y apportant la riche civilisation d’al-Andalus. Ils afflueront au siècle suivant, expulsés par Philippe III (1578-1621). En 1509, les Espagnols s’emparent d’Oran, qu’ils fortifient et développent, puis d’Alger. Mais ce sont en définitive les Ottomans qui prennent la main. En 1516, les frères Barberousse, pirates turcs, libèrent Alger des Espagnols. Et s’installent. Ils mettent rapidement leurs possessions sous la protection de Soliman de Magnifique (1494-1566) et déboulonnent les Zianides et les Hafsides. Le nouvel Etat prend le nom de Régence d’Alger et sera gouverné pour le compte de la Sublime Porte jusqu’en 1830. Enfin, pour le compte… Dans les faits, la Régence jouit rapidement d’une large autonomie et les caisses du sultan ne verront pas grand-chose du fruit des activités des corsaires algérois. La région d’Alger est administrée directement par le représentant de l’empire (le dey, à partir de 1671) ; le nord du pays est divisé en trois provinces, que contrôlent des beys ; enfin, chaque province est partagée en cantons, qui ont à leur tête un caïd. Dans les faits, l’administration ottomane est assez discontinue et relève d’un équilibre précaire entre tribus ralliées et tribus hostiles (la situation dans le sud est des plus floues). Les royaumes kabyles de Koukou et des Ait-Abbas, par exemple, seront particulièrement rétifs. Le 12 septembre 1792, l’Espagne rétrocède Oran au dey d’Alger.

Lorsque commence le XIXe siècle, la puissance de la Régence décline. Ses bateaux sont surclassés par les flottes européennes. L’agitation intérieure reprend. Les raisons de l’intervention française sont controversées. Mais, la futilité du prétexte politique indique à elle seule un déséquilibre nouveau : la disproportion des moyens techniques. La machine, c’est la morale. Donc, le 14 juin 1830, les troupes françaises débarquent à Sidi-Ferruch et, le 5 juillet, elles sont à Alger. L’ordre ottoman n’est pas vraiment soutenu. Les Français rallient des chefs locaux. Le bey de Constantine résistera jusqu’en 1837. C’est l’islam qui détermine les principales résistances. Les chefs religieux appellent au djihad. Dans l’ouest, l’émir Abd el-Kader (1808-1883) mène la révolte. Il contraint les Français au traité de Tafna (1837), qui fait de lui le maître des deux tiers occidentaux du pays. Deux ans plus tard, les hostilités reprennent. La France intervient alors au Maroc et prend Abd el-Kader en tenaille : des frontières sont établies (traité de Lalla Maghnia, 1845) qui suppriment les bases arrières de l’émir. Le 23 décembre 1847, Abd el-Kader se rend au prince Henri d’Orléans, gouverneur général de l’Algérie. Dix ans plus tard, l’Algérie est conquise jusqu’aux portes du désert. En 1871, la révolte des Mokrani sera comme un ultime soubresaut. Les dernières années de la « pacification » auront été particulièrement meurtrières. Et, pendant ce temps, le développement du pays a commencé. Des colons sont arrivés de France et d’Espagne ; on va voir débarquer des révolutionnaires de 1848 et des réfugiés alsaciens et lorrains, en 1871-72. En 1848, l’Algérie est déclarée territoire français et trois départements remplacent les provinces d’Alger, Oran et Constantine. Les infrastructures sont améliorées. La société coloniale se met en place, dans laquelle « l’indigène musulman » a un statut ambigu. Au début du XXe siècle, la conquête du Sahara commence.

L’Algérie coûte cher. Les efforts consentis en font pourtant une espèce de colonie-type. Les Pieds-noirs s’installent. Les recrues algériennes (spahis, tirailleurs) s’illustrent sur les différents fronts durant la Première Guerre mondiale et peuplent les cimetières militaires. L’idée nationale trouve des voix dans l’intelligentsia musulmane : Mohamed Bachir El Ibrahimi (1889-1965), Messali Hadj (1898-1974), Ferhat Abbas (1899-1985), par exemple. La Seconde Guerre mondiale, c’est d’abord Pétain, puis, à partir de 1942, de Gaulle. Dans les unités qui participent à la libération de l’Europe, de futures figures de l’indépendance, comme Krim Belkacem (1922-1970) ou Ahmed Ben Bella (né en 1916). Les Etats-Unis ont opté pour l’indépendance de l’Algérie. Le 8 mai 1945, antagonismes et frustrations se font jour à Sétif ; la répression est brutale. La décennie suivante est marquée par la radicalisation du nationalisme algérien, qui se dote d’organisations politiques et militaires. Le Mouvement national algérien et le Front de libération nationale (FLN) sont fondés en 1954. Dans leur majorité, les Pieds-noirs souhaitent le maintien du statu quo. Le premier novembre 1954, une série d’attentats (la Toussaint rouge) frappe les trois coups d’une guerre qui taira longtemps son nom. Elle sera sanglante. Les accords d’Evian (18 mars 1962) y mettent un terme. 700 000 Pieds-noirs prennent le bateau. Le sort réservé aux harkis n’est à l’honneur ni de la France, ni des nouvelles autorités algériennes.

La lutte pour le pouvoir est immédiate, dont sortent vainqueurs Ben Bella et Houari Boumediene (1932-1978). L’heure est au socialisme. Les terres des colons sont nationalisées (1963). Les révoltes sont réprimées. La France essaie ses bombes atomiques au Sahara entre 1963 et 1966. Les travailleurs immigrés algériens s’installent dans le paysage hexagonal. En 1965, Boumediene prend le pouvoir (qu’il garde jusqu’en 1978), au programme : Etat laïc, nationalisme arabe, parti unique (FLN) et « trois révolutions » (industrielle, agraire et culturelle). Dans l’ensemble, la population suit. Des résultats notables sont obtenus dans tous les domaines. Le pays est modernisé. Mais le modèle s’essouffle, l’économie patine et les années quatre-vingt sont marquées par la montée de revendications sociales et politiques. L’Etat est contraint de lâcher du lest. Le militantisme musulman trouve un nouvel espace. Le Front islamique du salut (FIS) remporte le premier tour des élections législatives de 1991 ; l’armée bloque alors le processus électoral. S’ensuivent dix années de lutte entre l’Etat et les groupes armés d’obédience islamiste, AIS (Armée islamique du salut) ou GIA (Groupe islamique armé). Abdelaziz Bouteflika (né en 1937) a fait du rétablissement de la paix civile l’un des axes majeurs de ses mandats présidentiels.               

Politique

L’Algérie est une république présidentielle (dernière révision constitutionnelle, 1996). Le président est élu au suffrage universel direct, pour un mandat de cinq ans renouvelable. Il est le chef de l’exécutif et des forces armées (les affaires de défense lui incombent). Il nomme le premier ministre. Son influence sur le travail législatif n’est pas négligeable non plus. Le parlement est à deux chambres : le Conseil de la Nation, la chambre haute (144 membres, dont un tiers est désigné par le président ; mandat de 6 ans) ; l’Assemblée populaire nationale, chambre basse (389 membres, élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans). Le Conseil constitutionnel veille à la compatibilité des lois avec la constitution, mais aussi à ce que la continuité du pouvoir soit assurée. Le jeu politique algérien compte une quarantaine de partis.

Célébrités

Augustin d’Hippone (354-430) est né à Thagaste (Souk-Ahras) et mort à Hippone (Annaba), dont il était l’évêque. Son influence (philosophique, théologique, littéraire…) sur l’église et la culture occidentales est immense. En fait, après lui, chaque époque a eu son augustinisme. Mais il est également emblématique de la vitalité du christianisme berbère à la fin de l’Antiquité.

Lalla Fatma n’Soumer (1830-1863). La « Jeanne d’Arc du Djurdjura » (Louis Massignon), fut l’icône de la résistance kabyle à la poussée coloniale française. Depuis, elle est un symbole d’émancipation pour les Algériennes et son nom revient régulièrement à l’appui de leurs revendications.

Abdelhamid Ben Badis (1889-1940) est né et mort à Constantine. Il fut le fondateur de l’Association des oulémas musulmans algériens (1931) ; il fonda également le Mouloudia de Constantine, un club de football (1939). Il est une figure importante (et savante) du réformisme musulman et du patriotisme algérien.
 
Orangina (1936). On doit la boisson à secouer à Léon Beton, né natif de Boufarik. Les bouteilles rondes à la surface granuleuse datent de 1951. Premier film publicitaire en 1972, réalisé par Jean-Jacques Annaud et Pierre Etaix. De Boufarik à Osaka : Orangina appartient désormais au groupe japonais Suntory.
 
Khaled Hadj Brahim (né en 1960), Cheb Khaled. C’est par lui qu’est passé le renouvellement du raï, genre musical oranais apparu au début du XXe siècle. L’adjonction de synthétiseurs, boîtes à rythmes, basse électrique aux instruments traditionnels et des textes incisifs ont permis à Khaled de propulser sa musique dans tout le pays, et au-delà.

Charles de Foucauld (1858-1916). Officier viveur, puis spirituel chrétien, il installe un ermitage à l’Assekrem, non loin de Tamanrasset. On lui doit les premières études suivies sur le monde touareg, qu’a permises, en particulier, son amitié avec l’amenokal des Kel Ghela, Moussa ag Amastan (1867-1920). Il contribue également à l’installation des premières pistes automobiles du Sahara. Béatifié le 13 novembre 2005, par Benoît XVI.  
  
Sultana Daoud (1915-1998), Reinette l’Oranaise. Elève de Messaoud Médioni, elle fut une étoile de la musique populaire judéo-arabe. En 1962, elle quitte l’Algérie, comme la plupart des juifs. On la redécouvre à Romainville dans les années quatre-vingt-dix ; elle est dès lors célébrée des deux côtés de la Méditerranée pour son apport au style hawzi.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l´équivalent de 1,5 ou 2 euros par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : le prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Pour vous servir d'autres repères, vous pouvez aussi noter qu'un guide touche environ 1 500 dinars (15 euros) par jour de travail et un chauffeur, 1 200 dinars (12 euros) par jour de travail.

Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.

L´Algérie est un pays musulman et la tenue vestimentaire doit être correcte. En ville, les shorts, grands décolletés, vêtements moulants sont à proscrire pour les femmes. Les shorts sont perçus comme plutôt ridicules pour les hommes. Au Sahara, ni short, ni bermudas, prévoir pantacourts ou pantalons.
Pendant la période du ramadan, il est recommandé de ne pas manger, boire ou fumer en public durant la journée.
Il est interdit de photographier les casernes, aéroports, bâtiments des postes et télécommunications. Il convient de demander leur permission aux personnes que l’on veut prendre en photo (pour les femmes, on demandera au mari).
Au Sahara, dans les maisons, sous les zéribas (huttes) ou sous la tente, les invités s´assoient par terre, sur les couvertures ou les tapis disposés à leur intention. On enlève ses chaussures.
Il n´est pas courtois de faire des remarques sur la qualité de la nourriture, puisqu´on fait le mieux possible pour les invités ! Tout au plus peut-on remarquer qu´elle est bien préparée : « ikna ».
Si l´on accepte de répondre à une invitation à boire le thé dans un campement ou dans une maison, il faut savoir prendre son temps. Dans tous les cas, on reste jusqu´à la fin de la cérémonie (3 infusions).

Achats

L’Algérie est un pays où la notion de « souvenir » destiné à la vente aux touristes n’existe pas vraiment. On trouvera des tapis un peu partout. L’orfèvrerie (argent) est une spécialité kabyle, mais les Aurès et le Sahara ont la leur. Des artisans dinandiers martèlent le cuivre à Constantine ou à Tlemcen. La poterie et la vannerie produisent de beaux objets usuels. Dans le sud, les marchés et les échoppes proposent des sandales, des pochettes, des porte-clefs de cuir, des étuis à khôl, des boîtes en cuir repoussé… A In Salah, Djanet, Tamanrasset, les tailleurs confectionneront en un temps record un sarouel à vos mesures. Un chèche peut un être un achat judicieux.

Attention ! l’exportation d’objets paléolithiques ou néolithiques, de roches ou de sable est strictement interdite.

Cuisine

Dans le nord, la cuisine est dominée par le couscous et les ragoûts. Si le principe du premier est assez constant (un plat de semoule qu’accompagnent des légumes en sauce et une viande), les variantes sont multiples, du couscous « royal » destiné aux touristes, au couscous barbouche d’Oran (tripes, coriandre, persil, haricots blancs, œufs durs). Les ragoûts et tajines cuisent longuement viandes (agneau, bœuf, poulet) et légumes (pommes de terre, courgettes, aubergines, navets, fèves, etc.). Au début du repas, on sert la chorba, la soupe traditionnelle (mouton, légumes, vermicelle). Et, souvent, des salades. Les pâtes et le riz font partie du quotidien. En revanche, le poisson est cher ; sauf les sardines, qui sont un plaisir familier sur la côte. Le méchoui (agneau rôti entier) est un plat de fête. La pâtisserie met à l’honneur les amandes, les dattes, le miel, la fleur d’oranger. Et mention spéciale pour les fruits : les vergers algériens n’ont pas volé leur renommée !
 
Au Sahara, les nomades se nourrissent traditionnellement de lait de chèvre ou de chamelle, de céréales, de dattes et, occasionnellement, de viande. Le mil, le sorgho et le blé servent encore à la confection de bouillies, de galettes ou du couscous. Galette de blé ou de mil sans levain, la taguella se cuit sous la cendre et le sable. Une fois cuite, elle est « lavée », émiettée et arrosée de beurre fondu ou d’une sauce tomate additionnée de légumes et de viande. L’elfetat est une crêpe épaisse, cuite sur une pierre chaude, que l’on émiette également dans une sauce. Le lait se prend frais, aigri, caillé ; on en fait du beurre ou du fromage. Aujourd’hui, les populations sahariennes mangent beaucoup plus de légumes et de fruits qu’autrefois. Et puis, les sardines et le thon en boîte, les pâtes, les confitures, le fromage industriel en portion font désormais partie du paysage.

Boisson

Les standards de potabilité n’étant pas les mêmes qu’en Europe, on boira de l’eau minérale en bouteille, ou des sodas (gazouz). Toutes les épiceries en ont. Les limonades algériennes sont d’excellente qualité. Le pays produit aussi des vins corrects, que l’on trouve dans quelques boutiques et dans les restaurants des villes du nord qui ont une clientèle étrangère. Le café et le thé sont consommés partout, un peu plus de café dans le nord, un peu plus de thé (à la menthe et très sucré) dans le sud. Au Sahara, le thé est un rituel social incontournable.