Capitale

Alger.

PIB

En 2016, 3 844 dollars US par habitant (France, 36 855 dollars US par habitant).

Point culminant

2 381 741 km², soit environ 4,3 fois la France.

Superficie

Tahat, 3 003 mètres (massif du Hoggar).

Climat

Sur la côte, il fait chaud en été (29° en moyenne à Alger en août) et doux en hiver (15° en moyenne à Alger en janvier). La mer entretient toujours une certaine humidité ; l’hiver est la saison pluvieuse.
Dans les régions montagneuses centrales, l’hiver est rigoureux (il neige régulièrement au-dessus de 1 500 m). Le printemps est doux et les averses favorisent l’éclosion de la végétation. L’été, chaud et sec (avec des nuits douces).
Le Sahara connait un climat désertique aride (avec des précipitations moyennes inférieures à 100 mm par an). Les températures varient avec l’altitude. Dans les parties basses, elles peuvent être véritablement torrides ; l’été, elles atteignent 50° à In Salah (290 m). Dans les montagnes (Hoggar, tassili n’Ajjer), les températures, toujours chaudes, sont un peu plus clémentes du fait de l’élévation : 35° en moyenne à Tamanrasset (1 405 m) en juillet ; 21°, en décembre. On notera que la sécheresse de l’air rend la chaleur plus facile à supporter que dans les zones humides. L’amplitude thermique entre le jour et la nuit peut être très importante en hiver.

Géographie

L’Algérie est baignée par la Méditerranée au nord ; elle est frontalière du Maroc et de la Mauritanie (ouest), du Mali (sud-ouest), du Niger (sud-est), de la Libye (est) et de la Tunisie (nord-est). On peut la partager en deux grandes zones : le « nord », 380 000 km² environ, et le « sud », dans les 2 000 000 de km².
Le nord est constitué de trois bandes à peu près parallèles au rivage méditerranéen (convergence des massifs montagneux vers l’est). La chaîne du Tell (ou Atlas tellien), tout d’abord, longe le littoral sur 1 200 km et culmine à plus de 2 300 m ; elle est composée de l’Ouarsenis, du djebel Chenoua et des massifs de Kabylie, le Djurdjura, les Babors, les Bibans... Puis ce sont les plaines et les vastes plateaux semi-arides du centre, parsemés de nombreux lacs saumâtres, dont les chotts Ech Chergui, El Hodna… Enfin, l’Atlas saharien, orienté sud-ouest / nord-est, aligne les massifs du Ksour et de l’Amour, les Ouled Naïls, les Zibans, les monts Hodna (ou il rejoint le Tell), et se poursuit dans les Aurès.
Deux énormes massifs dunaires se déploient en arc de cercle au sud de l’Atlas : le grand erg Occidental, au bord duquel sont installées les oasis de Ghardaïa, El Goléa, Timimoun, Beni Abbès, Taghit ; le grand erg Oriental, de part et d’autre duquel se trouvent les roches-réservoirs à hydrocarbures (à Hassi Messaoud, In Aménas, Edjeleh notamment). Ces formations sont séparées par des plateaux rocheux, dont le Mzab, et bordées par le Tademaït. Au nord-est de cette région, le chott Melrhir est le point le plus bas du pays, 40 m au-dessous du niveau de la mer. Plus au sud, d’ouest en est, on a de vastes ensembles de sables quaternaires (ergs Iguidi et Chech), de grands regs désolés (Tanezrouft), des massifs gréseux (adrar Ahnet, adrar Immidir, nord-Hoggar, tassili n’Ajjer). Le Hoggar et la Tefedest sont une zone de haute montagne, composée de roches granitiques du socle primaire et de roches volcaniques (dans l’Atakor, en particulier), comme le basalte ou la phonolite.

Economie

L’Algérie est, après la Libye, le principal producteur africain de pétrole (14es réserves mondiales) et le gaz (7es réserves mondiales). Depuis 2001, le pays a bénéficié d’une forte hausse de ses revenus pétroliers et gaziers. Ce secteur attirant assez logiquement l’essentiel des investissements étrangers (accords d’exploitation avec la Chine en 2004, par exemple). L’aisance financière que tout cela procure permet, outre la diminution de la dette extérieure, de mettre en œuvre une politique volontariste de diversification de l’économie et d’amélioration des infrastructures. Toutefois, les fragilités structurelles demeurent, au premier rang desquelles… la dépendance aux hydrocarbures (48% du PIB, 75% des recettes fiscales, 98% des exportations). De ce fait, les hauts et les bas de l’économie mondiale ont un fort impact sur la croissance : de 4,6% en 2007, elle est tombée à 2,4% en 2008 et devrait s’établir autour de 1% en 2018. On relève également que les mesures de relance, de diversification et de modernisation, les efforts de libéralisation se heurtent encore souvent au mur de l’apathie bureaucratique. Du coup, l’agriculture demeure fragile et ne couvre qu’un tiers des besoins nationaux ; quant à l’industrie, elle peine à trouver des débouchés à l’exportation. Et le développement des services pâtit de ces faiblesses cumulées. L’impact de l’économie parallèle, le trabendisme, ne peut, lui non plus, être négligé. Hydrocarbures mis à part, l’Algérie reste dans l’antichambre du commerce mondial.
Le niveau de vie des Algériens demeure globalement faible, cependant la Banque mondiale relève un recul sensible de la pauvreté depuis vingt ans. Le chômage touche autour de 12,5% de la population active (estimation 2016) ; les jeunes, en particulier, ont du mal à intégrer le monde du travail.
Structure du PIB (2016) : agriculture, 13,1% ; industrie, 38,7% ; services, 48,2%.

Faune & flore

La côte algérienne a une végétation de type méditerranéen. Oliviers, agrumes, figuiers, amandiers, vignes et pistachiers emplissent les vergers ; dans les champs, ce sont des céréales, du tabac, de l’alfa, qui alternent avec des cultures maraîchères : tomates, poivrons, aubergines, carottes, oignons, melons, pastèques… Moutons et chèvres paissent sur les terres pauvres.
Dans la montagne, se succèdent, selon l’altitude et l’orientation, la forêt de chêne-liège, de pin d’Alep, de thuya et le maquis.
Dans les oasis, le palmier-dattier et les arbres fruitiers (pêchers, abricotiers, orangers, citronniers…) ombragent les jardins de légumes destinés à l’alimentation des habitants. La luzerne est une plante fourragère importante.
La végétation saharienne, très dispersée et elliptique dans les vastes massifs dunaires et sur les plateaux, comme le Tademaït ou le Tanezrouft, est composée d’un millier d’espèces environ. Le Sahara est un point de rencontre entre familles holarctiques (crucifères, rosacées, ombellifères, renonculacées, labiées, chénopodiacées, que l’on trouve au nord du tropique du Cancer) et familles tropicales (convolvulacées, capparidacées, asclépiadacées) ; les unes et les autres voisinant avec des plantes endémiques (des zygophyllacées, représentées par sept genres et une trentaine d’espèces).
Dans les massifs rocheux, l’eau peut rester captive en surface ou en profondeur et permet le développement de la vie végétale. Le tamaris, l’acacia, le myrobolan d’Egypte, le jujubier, l’aubépine, Maerua crassifolia, le palmier-dattier, le palmier doum poussent le long des oueds. Dans les zones humides, on trouve également des lauriers-roses et des roseaux. Au pied des parois bordant les canyons à gueltas (plans d’eau sans écoulement) viennent des figuiers et, dans les fissures de ces parois, des câpriers. Les graminées sont un aliment de base pour les herbivores sauvages et domestiques. Parmi les espèces menacées, signalons le cyprès du Tassili (Cupressus dupreziana) et l’olivier de Lapperine (Olea lapperini).
La faune est encore d’une intéressante richesse. Dans le nord vivent le sanglier, la hyène rayée, le lièvre, la belette… La Cigogne blanche vient en villégiature hivernale. Au sud, les plaines sont le domaine de la gazelle dorcas, les reliefs, celui du mouflon à manchettes. Les damans peuplent les zones rocheuses (Heterohyrax antineae, dans le Hoggar) ; ils y vivent en colonies très organisées. Le guépard du Sahara se rencontre encore dans le Hoggar et l’Immidir. Plus répandus sont le chacal, le renard famélique (Vulpes rueppellii), le fennec, le chat des sables (Felis margarita)… Parmi les reptiles, l’agame de Bibron est fréquent, l’uromastyx (ou fouette-queue) aussi, le nocturne varan gris l’est moins. On peut ajouter la vipère cornue, la vipère de l’erg, la couleuvre de Schokar, le scinque ou « poisson de sable ». Le Grand Corbeau (Corvus corax) et le charmant Traquet à tête blanche (moula moula) sont familiers. Le second est le porte-bonheur des caravanes. L’Alouette de Clotbey turlute dans le désert ; le Courvite isabelle, lui, pousse des « kouit kouit » aigus. Dans le ciel tournoie parfois un grand rapace blanc et noir. Il s’agit du Vautour percnoptère, un éboueur. Les bulbuls sont fréquents dans les oasis et autour de certaines grandes gueltas, qu’ils investissent en colonies bruyantes. Dans le sud, des vasques d’eau naturelles abritent barbeaux et silures. Enfin, le Sahara ne serait pas ce qu’il est sans le dromadaire (Camelus dromedarius).