Vous partez pour l’Algérie ? Bonne idée. Vous allez vivre là-bas un voyage étonnant, loin des clichés faciles, des idées reçues et à bon prix. Quelques détails auparavant histoire de se mettre en jambes pour ce week-end (ou plus) très différent.

 

Tout d’abord avec Voyageurs vous êtes en de bonnes mains : vous recevez un boitier Wi-Fi, idéal pour faciliter pas mal de choses. Par exemple utiliser le Uber algérois Yassir ou son concurrent Wesselni. Ce dernier acceptant le paiement par carte de crédit. Ce qui est une prouesse dans un pays où seul le cash a normalement droit de cité. On achète encore un appartement ou une voiture neuve en payant en liquide! Ces services de VTC viennent venger les Algérois (et Oranais) des taxis aussi fiables, honnêtes et courtois que les nôtres avant Uber. Les courses sont plus chères que les taxis clandestins mais moins que les taxis officiels. Et surtout plus sympathiques : souvent de vieux Messieurs font chauffeur; aucun ressentiment anti-français, beaucoup d’humour caustique et cette dérision propre aux Algériens. Autre moyen de transport à Alger: le métro. Une seule ligne mais elle traverse la ville et rejoindra bientôt l’aéroport. Propre (on dirait celui de Montréal !), rapide, pas cher, meilleur en dehors des heures de pointe 12h et 17h.

Il n’y a aucun sentiment d’insécurité à se promener dans Alger ou Oran. De jour. Y compris pour une femme. La nuit mieux vaut éviter certains quartiers semblerait-il (encore que cela relève probablement du fantasme). Privilégiez Hydra ou Kouba les plus branchés et sécurisés. De nuit voyagez en taxi, en VTC d’un point à un autre. Notez quand même qu’après 22h c’est un peu le couvre-feu à Alger. Il ne s’y passe pas grand-chose. Tant mieux. Vous vous coucherez tôt et profiterez des belles heures de la matinée quand il ne fait pas encore trop chaud pour visiter. Allez au musée du Bardo par exemple qui vient d’être rouvert après rénovation. Au jardin d’Essai, le jardin botanique d’Alger, une pure merveille et un poumon dans cette ville sur-bâtie. De là court trajet en téléphérique pour le monument des martyrs et le musée du Moudjahid, d’où la vue est superbe sur Alger. Exemples parmi d’autres bien sûr (il ne faudrait pas oublier la Casbah). De nuit Oran est plus gaie, plus libre à l’image de l’Espagne très prégnante sur place.

On mange bien en Algérie. Les restaurants ne servent en général pas d’alcool. En dehors des grands hôtels et de quelques rares bars, pas d’apéritif en terrasse, ou alors au soda. On mange bien de bonnes viandes, des poissons grillés, des légumes souvent confits. Du couscous moins souvent qu’on l’imagine. Ce plat restant souvent l’apanage des familles. Pas mal de restaurants italiens dans le haut de gamme. On mange bien… et pas cher. Comptez 30€ à deux dans un restaurant chic pour un repas de poissons.

Le change se décline officiel et officieux. Tout le monde connait quelqu’un qui a un ami qui cherche des devises. Pratique pour le voyageur. À noter que le paiement par carte de crédit (en dehors des hôtels) reste une rareté.

Côté shopping (toujours en cash) ce n’est guère brillant. Les boutiques ordinaires proposant essentiellement des produits chinois. On peut se contenter d’excellentes dattes, de fruits secs non moins savoureux. Voire de vin – quelques vendeurs en ville. Reste les antiquaires avec des trésors des années 30 à 60 et les galeries d’art contemporain avec de vrais révélations sur la scène artistique algérienne.

Un danger quand même ? Traverser les rues et avenues. Le conducteur algérien est imprévisible, indiscipliné, irrespectueux, assez adroit et réactif mais terriblement angoissant. La signalisation est en caractères latin, cela aide. Rappelez-vous que le vendredi c’est le dimanche. Donc beaucoup de commerces sont fermés et la moitié d’Alger (ou presque. On exagère à la méridionale) va manger du poisson à Tipaza. Du coup vous irez à Tipaza pour les ruines, un jour de semaine. Splendides ruines romaines en bord de mer, site admirable. Faire abstraction des papiers gras et autres déchets. Les ruines sont sales c’est vrai mais le cadre est sublime. Quant au poisson c’est un délice. Pour les connaisseurs, le port de Bouharoun sur la route entre les deux villes est le haut lieu de la sardine. Grillée elle est à tomber.

Il faut bien trouver une contrariété à ce voyage hors du commun: il n’y a pas vraiment d’hôtel de charme. Le service peut être au mieux correct. Cela pourrait changer rapidement néanmoins avec les rénovations actuelles et la mise sur le marché de nouveaux établissements.

Un dernier conseil pour la route : ne fermez pas vos valises à clé. Les services frontaliers algériens peuvent vouloir les ouvrir pour des raisons de sécurité. On ne vous volera rien mais les serrures ne résisteront pas longtemps à la délicatesse des douaniers… Ceci étant c’est rare et l’arrivée à l’aéroport d’Alger est plutôt facile, encore mieux à Oran plus petit aéroport.

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