Population

39 009 296, en 2024.

Langue officielle

Arabe classique et berbère.

Langues parlées

L’arabe dialectal, darija, est la langue maternelle de près de 70% des Marocains. Le berbère l’est pour 16% d’entre eux. L’une et l’autre langue ont de nombreuses variantes régionales. L’arabe classique est la langue coran, de la prédication et de certaines situations formelles, une langue écrite surtout. Elle n’est la langue maternelle de personne. L’arabe standard non plus. C’est une forme moderne, véhiculée par l’enseignement, les médias, la création littéraire, la vie politique et économique. Elle a statut de lingua franca dans le monde arabe. Le berbère a une forme standardisée, l’amazigh. Dont la reconnaissance et l’intégration progressent petit à petit. Le français conserve des positions fortes comme langue de promotion et dans maints secteurs économiques. C’est aussi l’idiome de communication courant de nombreux émigrés marocains de seconde génération. Néanmoins, ses positions sont contestées, par certaines approches nationalistes et par le statut de plus en plus incontournable de l’anglais à l’échelle internationale. La pratique de l’espagnol est résiduelle, mais il fait encore référence dans le sud.

Peuples

La base est berbère, mais l’intégration du Maroc au monde arabo-musulman ne saurait faire de doute : les anciens habitants de l’ouest de l’Afrique du nord sont devenus Marocains par l’arabisation (culturelle d’abord). L’équilibre entre ces composants (soumis aussi aux aléas extérieurs) est toujours à ajuster. L’Afrique subsaharienne a elle aussi fourni à l’alliage marocain. La présence juive a été longue et importante ; même si le XXe siècle y fut moins dramatique qu’ailleurs, il a connu une émigration considérable.

Religions

Les Marocains sont, dans leur immense majorité, des musulmans sunnites. L’islam est la religion de l’État et le roi, commandeur des croyants. Nonobstant, la liberté religieuse est garantie par la constitution. L’islam marocain est malékite, tradition juridique musulmane mettant en valeur les implications publiques du droit. Parallèlement, le soufisme s’est implanté, ajoutant sa note mystique à la sensibilité musulmane. Le judaïsme est aujourd’hui, numériquement au moins, bien réduit. Il témoigne encore d’une histoire commencée selon toute vraisemblance pendant la présence romaine en Afrique du nord. Le christianisme préislamique a disparu. De nos jours, il est un héritage de la colonisation, d’une part, mais il est également un apport – sous une forme évangélique notamment – de l’immigration subsaharienne.

Fête nationale

30 juillet : couronnement de Mohamed VI, 1999.

Calendrier des fêtes

1er janvier : jour de l’an.

 

11 janvier : manifeste de l’Indépendance.

 

14 janvier : nouvel an berbère.

 

1er mai : fête du travail.

 

30 juillet : fête nationale.

 

14 août : allégeance Oued Ed-Dahab.

 

20 août : Révolution du Roi et du Peuple.

 

21 août : fête de la jeunesse.

 

6 novembre : marche Verte.

 

18 novembre : fête de l’Indépendance.

 

L’islam procure aux Marocains des fêtes majeures : Aïd el-Fitr (fin du ramadan) ; Aïd al-Adha (fête du sacrifice) ; nouvel an hégirien ; Al-Mawlid (anniversaire du Prophète) ; Achoura (qui commémore la traversée de la mer Rouge par Moïse). Elles sont mobiles par rapport au calendrier grégorien.

Histoire

Si les os du djebel Irhoud étaient bien ceux d’Homo sapiens, il s’agirait des plus vieux membres retrouvés de notre espèce : 300 000 ans. Ce n’est pourtant qu’au Paléolithique supérieur – 45 000 à 12 000 ans – que la présence d’Homo sapiens est bien documentée. Longue histoire déjà. Au début du Néolithique, les populations sont de vieille souche nord-africaine ; à la fin de la période, elles montrent des composants ibériques. Le détroit de Gibraltar a donc été traversé du nord vers le sud. Quoi qu’il en soit, lorsqu’au IXe siècle avant notre ère, les Phéniciens installent des comptoirs sur les côtes marocaines, ils y rencontrent des gens que l’on finira par appeler Berbères. Les échanges, auxquels Carthage donne une forte impulsion, concernent l’or et l’argent, le sel, le murex, le bois. Ils reposent sur les ressources propres du pays mais aussi sur le commerce transsaharien. Au IVe siècle, un royaume de Maurétanie, sous influence punique, apparaît au nord-ouest de l’ensemble nord-africain. En -146, Carthage est rasée. Rome débarque.

 

Les Romains nouent rapidement des contacts avec la Maurétanie, afin de prendre en tenaille la Numidie. La manœuvre réussit et le royaume maure entre dans l’amitié de Rome. Aux alentours de notre ère, une nouvelle dynastie (d’origine numide) s’impose. En 40 après J.-C., l’empereur romain Caligula fait assassiner à Lyon le roi de Maurétanie Ptolémée. Jalousie, paranoïa, realpolitik, quoi qu’il en soit, le royaume maure se révolte. Il faut quatre ans pour rétablir l’ordre, réunir la Maurétanie à l’Empire, la partager en Mauretania tingitana à l’ouest et Mauretania caesariensis à l’est. En Maurétanie tingitane, le contrôle romain s’exerce effectivement sur un triangle Tingis, Salé, Volubilis. Et la Pax romana s’installe : garnisons, colonies, urbanisme, architecture, mode de vie. L’huile d’olive, le blé et les fruits font la prospérité de la province. Les cèdres fournissent un bois de prestige. Le garum – une sorte de nuoc-mam antique – est exporté. Lions et ours de l’Atlas, panthères de Barbarie embarquent eux aussi pour Rome. Le judaïsme et le christianisme apparaissent. Pourtant, à partir du IIIe siècle, l’administration romaine s’étiole, bientôt réduite à la région de Tingis et aux îles Purpuraires. Au Ve siècle, les Vandales passent en Afrique du nord. Le royaume qu’ils installent à Carthage concerne peu la Mauretania tingitana. Les Maures continuent de jouir d’une ample autonomie. Aussi résistent-ils farouchement à la tentative de prise en main par Byzance au VIe siècle. Finalement, celle-ci installe une Maurétanie seconde, avec un comes dont l’autorité ne va pas au-delà de Ceuta et Tanger. La documentation n’est pas très claire sur ce qu’il advient du sud du pays. La vallée du Draa fut un lieu d’échanges, dont le détail n’est pas connu.

 

La conquête arabe de l’Afrique du nord commence au milieu du VIIe siècle. Elle atteint l’actuel Maroc, le Maghreb al-Aqsa (extrême-ouest), au début du VIIIe : Ceuta, Sijilmassa, le Souss. Le pays est intégré à l’empire Omeyyade. Dans la dépendance de Kairouan. Les actualités d’Orient et d’Espagne, les révoltes berbères, les disputes théologiques, l’évolution des royaumes européens influent sur le cours des évènements et la succession des dynasties. Périodes de structuration et de dislocation du pouvoir, centralisation et régionalisation alternent. Les Omeyyades trouvent au Maroc un tremplin pour l’invasion de l’Espagne. À la fin du VIIIe siècle, Idriss, descendant d’Ali bin Abi Talib, cousin et gendre du Prophète, se réfugie au Maroc. Son ascendant reconnu par les tribus, il unifie le pays et installe sa capitale à Fès. Les Idrissides donnent du tonus à leurs possessions. Ils finiront par remplacer les Omeyyades en Espagne. Ce qui n’impressionne pas les Fatimides, dont les vues sont orientales mais pas que. Au XIe siècle, les Berbères almoravides prennent le pouvoir à la pointe du cimeterre et fondent Marrakech. Puis, ils passent avec le siècle. Au tour des Almohades. Des rugueux. En Espagne, la cruauté proverbiale d’Almanzor renvoie à l’un d’eux : Al Mansour – partenaire de Saladin dans une alliance anti-croisés. Mais on ne peut se faire une réputation à l’étranger et veiller à ses affaires domestiques. Au milieu du XIIIe siècle, les Beni Merin s’emparent des manettes. Las ! En Espagne, la Reconquista reconquiert et les Mérinides perdent pied et Cadix, Séville, Cordoue. La prise de Grenade en 1492 et une peste sévère mettent un point final à l’aventure. Les musulmans d’Espagne commencent à se replier sur le Maroc (seconde vague en 1609, avec l’expulsion des Morisques). Plus que celui des Wattassides, le XVIe siècle sera celui des Arabes Beni Saad. Ils reprennent les choses en main : exit les Portugais, out les Espagnols, par ici Tombouctou ! L’Empire chérifien contre l’expansionnisme turc, non sans prendre la Porte pour modèle. Mais cela ne dure point et viennent les Alaouites, descendants d’Ali (comme les Idrissides). Ils fournissent un grand homme : Moulay Ismaïl va régner soixante ans sur le Maroc (1672-1727). Il parfait le ménage entrepris par ses prédécesseurs, crée une administration et une armée de métier, restaure la piste de l’or vers le Sénégal et tutoie Louis XIV. Pendant toute cette période, l’islam et l’arabe se sont imposés.

 

Au XIXe siècle, la pression européenne augmente. Le Maroc soutient Abd el-Kader contre la France. Beau geste, mauvais calcul : France et Espagne imposent des traités. La première, par celui de Tanger, en 1844, trace une frontière entre le Maroc et l’Algérie, de la Méditerranée à l’oasis de Figuig. La diplomatie porte la casquette du père Bugeaud. La pression s’accentue. Les puissances se bousculent au portillon. Tout est prétexte à intervention. Le sultan Mohammed IV songe un moment à solliciter un protectorat américain pour museler les appétits. La fiction de l’État marocain est préservée pour des raisons tactiques. Après la défaite de 1870, la France est aux abonnés absents. L’Angleterre et l’Allemagne ont la main. L’Espagne s’accroche. Néanmoins, Paris est à Alger. Et revient dans le jeu. Le capitalisme moderne bouscule les structures traditionnelles marocaines. Une fois les ambitions allemandes détournées vers l’Afrique équatoriale, la France a les mains libres au Maroc. En 1912, le traité de Fès institue le protectorat. L’Espagne reste présente à Tanger, Tarfaya et au Rio de Oro. Avec Lyautey, la colonisation commence en grand style : infrastructures, aménagement des villes, mise en valeur des campagnes et une certaine intelligence de la domination. Ce qui ne la garde pas d’être un élément de dissolution pour la société marocaine. La 1ère Guerre mondiale attise les révoltes ; la pacification n’aboutira que dans les années 1930 (dans ce pays de montagne, le feu couve un peu partout et jette sporadiquement des flammes). Non sans que la guerre du Rif, 1921-26, ait servi de prolégomènes au mouvement de décolonisation. En 1936, ce sont les troupes coloniales espagnoles du Maroc qui soutiennent la rébellion de Francisco Franco contre le gouvernement républicain de Madrid. La 2nde Guerre mondiale donne à la France un rôle en trompe-l’œil. Elle perd la main. Néanmoins, les tabors marocains participent avec vaillance à la Libération.  

 

Cependant, l’idée nationale a fait son chemin au Maroc : Comité d’action marocaine, 1934 ; Parti national, d’Allal El Fassi, 1936 ; Parti démocratique de l’Indépendance, 1946 ; etc. Le leadership n’est plus européen : les États-Unis sont favorables aux indépendances ; les soviétiques comptent tirer les marrons du feu. Les années d’après-guerre sont marquées par inadéquation, abus et violences politiques. En 1956, les négociations sur l’indépendance aboutissent avec la France et l’Espagne. Le 12 novembre de cette année, le Maroc entre à l’ONU. Le sultan Mohamed V devient roi. Et meurt en 1961. L’année suivante, c’est Hassan II qui promulgue une constitution. Guerre des sables avec l’Algérie, émeutes de Casablanca, enlèvement de Mehdi Ben Barka, coups d’État militaires, état d’exception, le Maroc connaît tous les aléas du post-colonialisme en période de guerre froide. Néanmoins, le pays prend, tient sa partition dans le concert des nations et s’engage sur la voie du développement. À la suite de la « marche verte » et des accords de Madrid de 1975, l’Espagne quitte le Sahara espagnol ; la question du Sahara occidental n’est toujours pas réglée, même si le Maroc en administre 80%. Dans les années 90, l’économie prend un tour libéral. Mohamed VI monte sur le trône en 1999. Il donne de l’air à la vie politique et s’intéresse aux questions sociales. L’onde de choc des printemps arabes se solde par une nouvelle constitution, 2011. Un peu en retrait après un début de règne décapant, le roi jouit d’une immense popularité.

Politique

Le Royaume du Maroc est une monarchie constitutionnelle, dont le fonctionnement institutionnel est réglé par la Constitution de 2011. Le roi dispose de pouvoirs étendus, il est chef religieux, chef des forces armées, il désigne le premier ministre (majorité parlementaire) et nomme les ministres sur proposition de celui-ci (il peut aussi les révoquer), il préside le conseil des ministres, il peut dissoudre le parlement et appeler à de nouvelles élections, le cas échéant gouverner par décrets (dahir). Il s’appuie sur son propre cabinet. Le chef du gouvernement met en œuvre la politique nationale en coordination avec le palais et le parlement. Celui-ci, dont les capacités, notamment dans le domaine législatif, ont été renforcées est à deux chambres : la Chambre des représentants (395 membres élus pour 5 ans, 90 sièges sont réservés aux femmes et aux jeunes) ; la Chambre des conseillers (120 membres élus pour 6 ans). Une Cour de cassation couronne l’édifice judiciaire.

Personnalités

Lucius Quietus, mort en 118 après J.-C. Les états de service de ce Berbère de Maurétanie tingitane en ont fait sous Trajan l’un des premiers militaires de son temps. Il se bat notamment contre les Daces, les Parthes et les Juifs (on appelle d’ailleurs les révoltes juives d’alors guerre de Kitos en référence à son nom). Toutefois, l’Empire est versatile et le successeur de Trajan, Adrien, pour faire place nette, fait exécuter le général. 

 

Abdellatif Laâbi, né en 1942. Fondateur, avec Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissaboury, de l’importante revue Souffles (en 1966), il marque d’une empreinte claire et nette la poésie marocaine francophone. Son engagement socialiste lui a valu la prison et l’exil. Il y a, au fond des deux aspects poétique et politique de sa vie, une seule exigence humaniste de liberté et de dignité. L’Académie française lui a décerné le grand prix de la francophonie en 2011.   

 

Saïd Aouita, né en 1959. Son palmarès et un finish époustouflant, quelle que soit la distance, ont fait de cet athlète né à Kénitra une légende. Qu’on en juge : il fut recordman du monde sur 1500, 2000, 3000 et 5000 mètres. Et sur le double mile, pour faire bonne mesure. Il fut aussi champion olympique sur 5000 mètres en 1984. Et champion du monde sur la même distance en 1987. Avec ça, son engagement pour un sport propre, qui ne lui a pas fait que des amis, a un certain poids. 

 

Najat El Garaa, née en 1982. Najat El Garaa n’est pas bien grande, mais c’est une athlète de haut niveau. Elle a été médaillée d’or au jeux paralympiques de Londres en 2012 : jet de 32,37 mètres au disque (record du monde à la clé). Cette année-là, elle est, du coup, élue athlète féminine marocaine de l’année. Elle lançait aussi le poids. Une femme décidément forte, qui se mit ensuite à l’haltérophilie. 

 

Jacques Majorelle, 1886-1962. Il est né à Nancy et mort à Paris, néanmoins ce peintre orientaliste fit beaucoup, par ses œuvres, pour diffuser une image positive et respectueuse du Maroc. Un style précis, moderne et nuancé a contribué à cette réussite. Rachetée par Yves Saint Laurent et Pierre Berger, sa maison-atelier de Marrakech, le jardin Majorelle, est désormais ouverte au public.

 

Abdelkrim el-Khattabi, 1882-1963. C’est le fondateur de la République confédérée des Tribus du Rif et le chef militaire de la guerre du Rif menée, entre 1921 et 1927, contre la France et l’Espagne. Conduit dans une logique du faible au fort et jouant des effets de communication, ce conflit fit référence pendant toute la période de décolonisation et au-delà. Adepte du soufisme, formé au droit espagnol, nationaliste arabe, Abdelkrim el-Khattabi fut un esprit lucide et moderne.

 

Danielle Ebguy, Sapho, est née en 1950 à Marrakech, dans une famille juive. Son parcours musical est éclectique, qui va de La bande à Basile au punk et à Odeurs avant de se tourner vers Léo Ferré, Oum Kalsoum ou la musique arabo-andalouse. Elle est aussi écrivain. L’idéal d’un monde ouvert, où ce qui sépare les hommes pourrait se trouver levé, constitue l’horizon sur lequel se déploie son travail artistique.   

 

Rania Benchegra, née en 1995. La place des femmes arabes dans les hautes sphères du mannequinat n’est pas encore telle que celles qui y accèdent puissent laisser indifférent. Rania Benchegra a posé à cinq ans pour Petit Bateau. Ensuite, elle a taillé sa route, qui l’a menée chez Dior, Dolce & Gabanna, Smachbox Cosmetics, etc. Top international, elle défend aussi les étoiles montantes de son pays d’origine, comme le couturier Karim Adduchi.

 

Rajaâ Cherkaoui El Moursli, née en 1954. Elle est responsable du département de Physique nucléaire de l’université Mohammed V. Et a contribué à la mise en évidence de l’existence du boson de Higgs. Elle est également très impliquée dans le développement de la recherche scientifique dans son pays et dans les questions d’ordre médical. Bref, une tête très bien faite, qui n’omet de faire profiter de ses lumières ceux qui peuvent en avoir besoin.

 

Amina Alaoui, née en 1964. L’art d’Amina Alaoui repose sur une étude approfondie des traditions musicales européenne, arabo-andalouse et persane. Cependant, sa pratique, pour respectueuse qu’elle soit de celles-ci, ne les emballe pas dans de la naphtaline. C’est une pratique, justement, qui garde la musique en vie. Musicienne classique, elle ne refuse pas les collaborations hors cadre, comme avec Rachid Taha, par exemple.

Savoir-vivre

Le pourboire est à l’appréciation des clients. Pour toute personne intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, il ne se substitue jamais à un salaire. Néanmoins, il est d’usage un peu partout dans le monde de verser un pourboire lorsqu’on a été satisfait du service.

Pour les chauffeurs, nous vous conseillons l’équivalent de 15 euros par jour. Le double pour les guides.

En ce qui concerne le personnel local – serveurs, porteurs, etc. – les usages varient. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur le prix d’une bière, par exemple, ou d’un thé, d’un paquet de cigarettes. Il vous donne un aperçu du niveau de vie et vous permet, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer un montant.

 

Le Maroc est un pays musulman et la tenue vestimentaire doit être correcte. En ville, les shorts, grands décolletés, vêtements moulants sont à proscrire pour les femmes. Les shorts sont perçus comme plutôt incongrus pour les hommes. Au Sahara, ni short, ni bermuda, prévoir pantacourt ou pantalon.

 

Pendant la période du ramadan, il est recommandé de ne pas manger, boire ou fumer en public durant la journée.

Cuisine

On peut penser que, la cuisine, c’est un terroir et des apports. Ainsi la cuisine marocaine. Une base berbère et des interventions arabe et andalouse, juive, française (et même britannique : le thé). Bref, l’histoire passe à table. Avec un résultat réputé comme étant l’un des meilleurs au monde. On est épaté par la richesse et la variété des préparations. Quelques exemples. Ubiquitaire, la harira est une soupe d’origine andalouse, à laquelle on peut d’ailleurs préférer la bissara, aux fèves (qui est une quasi purée). Le sucré-salé serait un legs arabo-andalous. Cf. la pastilla – famille des tourtes – qui peut être à la viande de pigeon, mais aussi de caille ou de perdrix, plus prosaïquement de poulet. Le tajine – famille des ragoûts – mélange volontiers mais pas systématiquement viande et fruits, lapin et figues, bœuf et pruneaux, poulet et citron confit, par exemple. Jusqu’au couscous, qui ne repousse pas les éléments sucrés : amlou (à l’huile d’argan), tfaya (oignon et raisins caramélisés), etc. Fait assez exceptionnel, le ragoût tanjia est préparé par les messieurs, qui en confient la cuisson au chauffeur du hammam. Le méchoui l’est aussi, mais c’est une opération de prestige. La dafina, longuement cuite à l’étouffée pour le shabbat, est emblématique de la cuisine juive. Bien entendu, la géographie étant ce qu’elle est, des poissons nombreux passent à la casserole, ou au grill : merlu, bonite, sardine, daurade, sar, anchois et autres.

 

Autour de ces plats de résistance, signalons la galette msemmen, qui se consomme avec du miel, ou est mise au bouillon dans la rfissa. Le briouate est appelé bourek en Algérie et brick en Tunisie. C’est un chausson frit. Tomates, aubergines, épices entrent dans la composition de la salade zaalouk. On note que la cuisine marocaine est épicée, non pas forte, mais relevée d’aromates très variés. Le mélange ras el-hanout passe pour la signature de l’épicier. L’huile d’olive est toujours de la partie. Le pain est un pilier de l’alimentation, sous des formes variées. Et les pâtisseries ont assis la notoriété du pays. Elles intègrent de l’eau de rose, de fleur d’oranger, des graines de sésame, du miel, de la cannelle, des amandes, etc.     

 

Street food : le méchoui est un plat de fête mais, au souk Ableuh de Marrakech, par exemple, on peut en manger sur le pouce. Il est cuit sur place et vendu au poids. Quelques olives par-dessus font un en-cas épatant. La soupe harira a bien des versions. Elle est associée au mois de ramadan, ce qui n’empêche pas que des échoppes en vendent toute l’année au bol. Un épi de maïs grillé ou une figue de Barbarie vous calent ou vous rafraîchissent. Badouch, les escargots, seront peut-être une surprise. Ils se cuisinent généralement au bouillon et devraient convaincre les plus sourcilleux amateurs de petits gris. Et ce ne sont ici que quelques exemples parmi tout ce que la rue marocaine propose à l’appétit passant.

Boissons

Afin d’éviter tout dévoiement, on boit de l’eau minérale en bouteille capsulée. Ou des sodas ; à ce propos, la remise sur le marché de la célèbre limonade Cigogne est annoncée. On brasse encore au Maroc, la Flag spéciale ou la Casablanca 33. Et même, on vinifie. Une AOC dans la région de Meknès : les Côteaux de l’Atlas. Néanmoins, le thé à la menthe est la boisson nationale. Partout bu, sans cesse proposé, il est un pilier de la sociabilité. Et, de ce fait, ne se refuse pas. Un rituel autant qu’une boisson. 

A découvrir