5 bonnes raisons de partir au Maroc

Retrouver la voie de la gourmandise en plongeant ses doigts dans un plat de « graine » aérienne. Il y a un monde entre ce nuage parfumé qui apporte la bénédiction de Dieu et ce que l’on croit connaître du couscous ! Auprès de l’extraordinaire chef du Riad Laaroussa, découvrir les secrets de l’une des meilleures cuisines orientales puis partir sur les routes pour explorer les potagers, les vergers, les vallées fertiles, tester des saveurs vraies : une vraie terre de cocagne !

Longer l’Atlantique au départ de Tanger la romanesque, la vénéneuse, imprégnée de son parfum de mystère, glisser vers le sud. Asilah et son quadrilatère portugais, Rabat et sa kasbah des Oudaya, Oualida, le Cap Ferret marocain… Chaque jour qui commence est une part de liberté : visiter les anciennes médinas, s’attabler dans les cafés qui ont gardé leur ambiance années 50 ; plonger dans les vagues de l’Atlantique ; assister dans les ports au ballet des sardiniers, des crevettiers, des thoniers… Et sur un coin de table, faire des festins de leurs trésors. Essaouira, l’ancienne Mogador, surgit des eaux comme un rêve de pierre sur lequel le temps n'aurait pas prise. Grèce ou Orient ? Etourdi par le vent du large, on ne sait plus.

Jouer les nomades sans bouger de Marakkech. La Villa Nomade est un monde à part au cœur de l’agitation de la ville, à 10 mn de la place Jemaa el-Fna, des parfums de menthe du souk et d’orangers des jardins Majorelle. Il suffit de fermer la porte, ornée comme un bijou, pour se replier dans sa bulle. L’effervescence du quartier de Bab Taghzout s’efface doucement, laissant place à un patio arboré où chante une fontaine couverte de pétales de rose. Dentelles de stuc, alcôves cachées derrière des tentures soyeuses, escaliers dérobés… Le petit-déjeuner servi sur le toit et les soins bio-aromatiques du hammam ne sont que prétextes pour mieux revenir à la chambre, plongée comme les autres dans l’univers d’un grand explorateur. Livingstone, Saint-Exupéry… Des compagnons de route pour délicieux voyage immobile.

Choisir la voie impériale à Fès. Avec 90 kilomètres de ruelles, Fès possède la plus ancienne et la plus vaste médina du Maroc. On la parcourt comme si l’on découvrait la caverne d’Ali Baba, de mosquées en échoppes d’artisans aux murs ornés de zelliges En plein cœur de cette médina, pousser les portes du Riad Fès. Se poser pour quelques nuits dans cette demeure organisée autour d’un long bassin. D’un côté le bâtiment d’origine, authentique spécimen de l'architecture Hispano-mauresque, de l’autre une aile plus contemporaine, sorte de rendez-vous de l’histoire et du faste. Une invite à remonter le temps en souvenir des nobles familles fassies qui faisaient de leur demeure le miroir de leur civilisation raffinée.

Mettre le cap au Sud. Faire halte dans une maison d’hôtes de charme au cœur de la nonchalante Ouarzazate avant de filer vers la vallée du Dadès pour s’enivrer de l’odeur étourdissante des roses cultivées pour les grands parfumeurs. Poursuivre d’oueds en palmeraies jusqu’aux derniers confins de l’Atlas, égrener les casbahs, ces sentinelles de pierre, débauches architecturales dressées dans un paysage austère. Passer les chapelets de villages en gradins, les forteresses rocheuses, ocre et roses, escalader les dunes de Merzouga, sculptures mouvantes dont les couleurs varient au fil des heures avant de reprendre des forces sous la tente. Au matin, tandis que seule la silhouette des dromadaires rompt la ligne du paysage, le temps n’existe plus : vous voici funambule entre le ciel et le désert.