Population

6 053 193 habitants (2007).

Langue officielle

Arabe classique (langue sémitique).

Langue parlée

Les formes dialectales de l’arabe utilisées en Jordanie sont l’arabe levantin du sud, l’arabe bedawi et l’arabe nadji. La minorité adyguéenne (1,2% de la population) parle une langue caucasienne. L’anglais est la langue étrangère la plus répandue.

Peuple

Les Jordaniens sont, pour l’essentiel, des Arabes. Les Palestiniens représenteraient plus de 50% de la population ; les Bédouins, autour de 5%. La plus importante des minorités est circassienne (adyguéenne), 1,2%. Le pays compte également des communautés druze, arménienne, tchétchène...

Religion

L’islam sunnite (90% des Jordaniens) est religion d’Etat. Il faut ajouter à cela 8% de chrétiens (orthodoxes, coptes, gréco-catholiques, arméniens…). Les Druzes pratiquent un islam hétérodoxe, d’origine ismaélienne.

Fête nationale

25 mai : jour anniversaire de l´Indépendance (1946).

Calendrier des fêtes

1er janvier : Jour de l’an. 15 janvier : jour de l´Arbre. 7 février : accession au trône du roi Abdallah II. 22 mars : jour de la Ligue Arabe. 1er mai : Fête du travail. 25 mai : Fête nationale. 10 juin : jour de l´Armée et anniversaire de la Grande Révolte arabe. Fêtes religieuses musulmanes (dépendant du calendrier lunaire, elles changent de date tous les ans) : - ramadan ; - l’Aïd el-Fitr (ou Aïd el-Seghir) marque la fin du mois de ramadan ; - l'Aïd el-Kebir (ou Aïd el-Adha) commémore le sacrifice d'Abraham ; - le Mouloud célèbre la naissance du Prophète, au mois de mai ; - nouvel an musulman (el-Hijriya). Fêtes religieuses chrétiennes : - Noël (24 et 25 décembre, y compris pour les orthodoxes - accords locaux) ; - Dimanche des Rameaux et Pâques (fêtés par toutes les confessions aux mêmes dates que les églises orientales).

Histoire

Les traces de peuplement sont anciennes, mais, en 1580 avant JC, le pharaon Amosis crée la province de Canaan, entre le Jourdain et la Méditerranée. Trois siècles plus tard, les Hébreux débarquent en Canaan (la Terre Promise) et mettent au pas les peuples qui y habitent. Cis- et Transjordanie commencent à se différencier nettement. Les rois hébreux assujettissent les royaumes d’au-delà du Jourdain ; Edom, Moab, Ammon paient tribu. Puis les Assyriens (VIIIe siècle), les Babyloniens et les Perses (VIe siècle) prennent la main tour à tour. Lorsque les Babyloniens déportent les Hébreux, les Edomites glissent en Judée ; les marchands nabatéens prennent leur place en Transjordanie. Ils contrôlent bientôt la région jusqu’à la mer Rouge. Au premier siècle avant notre ère, ils bâtissent Pétra, vaste échangeur commercial où convergent les caravanes. Pour construire leur capitale, ces parvenus s’inspirent des canons du dernier chic hellénistique. Mais ils résistent par les armes aux appétits grecs (Séleucides) et judéens. En -63, Rome prend pied en Judée et pousse à l’est. Les monarques nabatéens s’assureront une large autonomie sous la domination romaine. Par contre, ils auront à soutenir d’âpres guerres contre Hérode de Grand et Cléopâtre. Au cours du 1er siècle après JC, les flux commerciaux échappent en partie à Pétra (au profit de l’Egypte). Le déclin commence ; le royaume nabatéen devient la province romaine d’Arabie Pétrée. L’essor du christianisme touche Pétra au IVe siècle. Mais la cité dépeuplée ne perçoit plus alors que de lointains échos des bouleversements qui affectent l’Empire. Elle devient byzantine sans presque s’en apercevoir. Au VIIe siècle, les conquérants arabes submergent un peuple épars de paysans. Les dominations musulmanes font une espèce de mille-feuilles : Omeyyades, Abbassides, Fatimides, Seldjoukides (Turcs). Au XIe siècle, les Francs prennent Jérusalem. Ils vont être présents (à géométrie variable) dans la région pendant deux cent ans. Il y a encore en Jordanie de nombreux vestiges militaires de cette période des croisades et des royaumes latins d’Orient. En 1291, les Francs sont chassés par les Mamelouks. En 1516, les Mamelouks sont terrassés par les Ottomans. Le pays devient une province de l’empire ottoman. Les villes de Transjordanie s’étiolent. Les tribus bédouines mènent une existence turbulente dans le désert. Certaines d’entre elles rallieront pourtant les forces ottomanes contre Bonaparte lors de la campagne de Palestine de 1799. Au cours du XIXe siècle, la pression européenne au Levant augmente. Les Britanniques s’installent en Egypte (1882). L’Allemagne soutient la Porte. Celle-ci, qui contrôle encore la Syrie-Palestine, le Liban et l’Irak, se range au coté du kaiser lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale. L’affrontement avec l’Angleterre est inévitable. Les Anglais vont s’appuyer sur le nationalisme arabe et promettre au chérif hachémite de La Mecque, Hussein (1856-1931), la création d’un Etat arabe. Le 10 juin 1916, la révolte contre l’empire ottoman est lancée. C’est alors qu’un officier de liaison britannique, T.E. Lawrence (of Arabia), entre dans la légende. A la fin de 1916, Hussein est proclamé roi du Hedjaz et reconnu par la Grande-Bretagne, la France et la Russie. En 1917, Aqaba est prise. La Palestine se soulève. Anglais et Arabes entrent dans Jérusalem. L’année suivante, ils sont à Damas. 1919, Fayçal, fils d’Hussein, se rend à Paris ; il entend que soient tenues les promesses d’un Etat arabe faites à son père ; à Londres, il s’accorde avec Chaïm Weizmann sur le principe d’un « foyer » juif en Palestine. C’est compter sans l’accord de partage signé entre le Grande-Bretagne et la France : à la seconde, la Syrie du nord et le Liban ; à la première, la Syrie du sud et la Mésopotamie. C’est ce qui sera appliqué, sous la forme de « mandats », approuvés par la Société des Nations. La révolte syrienne est écrasée. La Transjordanie (Kerak, Amman, Salt) est toutefois soustraite au régime des mandats et, pour services rendus contre les Turcs, devient indépendante (1923). Sous tutelle britannique. Les choses sont formalisées en 1928. Le rôle joué par cet émirat de Transjordanie au côté des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale accélère la marche vers l’indépendance. Le 25 mai 1946, nait le Royaume Hachémite de Jordanie, avec, à sa tête, le roi Abdallah, fils du chérif Hussein. 1947, les Nations Unies adoptent le principe de la création d’un Etat juif en Palestine. Sur place Juifs et Arabes s’affrontent violement. Le 15 mai 1948, les Britanniques se retirent. Les Etats arabes déclarent alors la guerre à Israël. L’Etat hébreux gagne sur tous les fronts et augmente sa zone de contrôle. Le roi Abdallah annexe la Cisjordanie, qui, aux termes de la résolution de l’ONU, devait faire partie d’un Etat palestinien, et Jérusalem-est (janvier 1949). Le roi de Jordanie est assassiné en 1950. Son fils, Talal (1909-1972), lui succède, mais une maladie mentale le contraint à céder le trône à son fils, Hussein (2 mai 1953). L’afflux massif de réfugiés palestiniens remet en question les équilibres du royaume, que le nouveau souverain va s’attacher à consolider. En 1967, la guerre des Six Jours permet à Israël de prendre le contrôle de la Cisjordanie. La Jordanie accueille de nouveaux réfugiés. Le pays est confronté à la montée en puissance de l’OLP, qui constitue alors un véritable Etat dans l’Etat. La réaction du roi Hussein est brutale (et motivée) : en septembre 1970, l’armée jordanienne met fin à la présence militaire de l’OLP en Jordanie (Septembre noir). La Jordanie se tient à l’écart des opérations de la guerre du Kippour (1973) et renonce a ses prétentions sur la Cisjordanie l’année suivante (renoncement confirmé en 1988). Elle reconnait alors l’OLP seul représentant du peuple palestinien. Hussein poursuit une politique funambulesque, entre solidarité arabe et options occidentales. Il fait preuve de doigté au moment de la guerre du Golfe (1990-1991) et signe un accord de paix avec Israël, le 26 octobre 1994. Le volet économique de la paix (1996) donne de l’air à l’Etat hachémite. Le roi Hussein meurt en 1999 ; son fils Abdallah (né en 1962) lui succède. La seconde guerre du Golfe (2003) et la deuxième Intifada (2000), en Cisjordanie et à Gaza, maintiennent cependant le pays sous pression.

Politique

La Jordanie est une monarchie parlementaire. Le premier ministre et le gouvernement sont nommés par le roi ; le monarque et le gouvernement détiennent ensemble le pouvoir exécutif. Le roi signe les lois votées par le parlement ; il dispose d’un droit de veto (annulé par un vote des deux tiers du parlement). Le gouvernement est responsable devant le parlement. Celui-ci est bicaméral. La chambre des Députés compte 110 membres : 104 élus pour quatre ans dans des circonscriptions à siège unique + 6 femmes élues par un collège électoral. 9 sièges sont réservés aux chrétiens et 3 aux Adyguéens. Le Sénat est à 40 membres, nommés par le roi pour huit ans. Le pays est découpé en 12 gouvernorats, ayant à leur tête un gouverneur nommé par le roi.

Célébrités

Arar (Mustapha Wahbi Al-Tal, 1897-1949) poète et patriote. Son œuvre est marquée par son engagement politique et par l’exil qui en fut parfois la rançon. Cet « intellectuel nerveux », comme il se qualifiait, sut cependant mettre les mains dans le cambouis des responsabilités administratives. Hachim ibn Abd Al-Manaf (mort autour de 497) était l’arrière-grand-père paternel de Mahomet. Il est l’ancêtre des Hachémites (« fils d’Hachim »), dont est issue la famille régnante de Jordanie. Appartenant à la tribu des Quraychites, les Hachémites furent, pendant des siècles, émirs et chérifs de La Mecque. Rania Al-Abdullah de Jordanie (née en 1970), d’origine palestinienne, est reine de Jordanie depuis 1999. Si son charme séduit, son activité en faveur de la paix, d’un ordre économique plus juste ou des enfants maltraités force le respect. Elle a reçu le prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe en 2008. Jean-Louis Burckhardt (1784-1817), explorateur et orientaliste suisse. C’est lui qui, déguisé en Arabe, a « découvert » Pétra, en 1812 : le grand site nabatéen avait disparu des tablettes européennes après sa conquête par Saladin en 1187. « Cheikh Ibrahim » évoquera sa trouvaille dans un ouvrage (posthume, 1823), Travels in Syria and the Holy Land. Elie le prophète (IXe siècle avant JC) était né en Galaad (chaîne montagneuse sur la rive orientale du Jourdain). Il fut envoyé dans le royaume d’Israël pour rappeler le roi Achab à l’orthodoxie mosaïque. Retourné en Transjordanie à la fin de sa vie, il fut emporté aux cieux sur un char de feu. Zade Dirani (né en 1980) est un pianiste, chanteur et compositeur, dont le roi Abdallah II pense qu’il est l’une des personnalités jordaniennes qui ouvrent des voies d’avenir. L’engagement du jeune musicien en faveur de la paix et d’un monde ouvert fait espérer que Sa Majesté ait raison.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service. Pour un guide, au moins 6 euros par personne et par jour (même chose pour un chauffeur) sont dans la norme. A Pétra, on pourra donner 5 euros au guide équestre ; dans le Wadi Rum, 12 euros au chauffeur par jeep. En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : les prix d´un soda ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Au restaurant, 10% du montant de l'addition sont attendus.
Ces indications concernent surtout les voyageurs individuels. Notez aussi que, d’une région à l’autre, les choses peuvent varier sensiblement (se renseigner). Si vous voyagez en groupe, consultez la fiche technique de votre circuit pour plus de précisions.
Pour avoir d’autres points de repère, vous pouvez noter qu’un guide francophone touche 980 dinars (1 176 euros) mensuels environ et qu’un chauffeur touche dans les 350 dinars (420 euros) mensuels. Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis. Le marchandage est une institution. Plus l’objet est cher, plus il faudra passer de temps en palabres ! C’est à la fois un jeu, un plaisir social et une nécessité… Prenez le temps de comparer les prix avant de vous décider. La Jordanie est un pays où on vous abordera avec le sourire. Essayez de saluer les Jordaniens dans leur langue, ils seront enchantés ! Par contre, ne les choquez pas par des vêtements trop moulants ou « déshabillés ». Pour visiter les mosquées, pensez à enlever vos chaussures et, pour les femmes, à avoir les bras et les jambes couverts. Durant le mois de ramadan, il convient de ne pas manger, boire ou fumer en public pendant la journée. Si vous avez accepté une invitation à déjeuner ou à prendre le thé dans une famille, soyez disposé à rester un certain temps, voire un temps certain ! Déclinez si vous êtes pressé... En général, on se déchausse avant d’entrer dans un logement. On attendra pour se servir que le maître de maison ait dit « bismillah » (louange à dieu). Ayez à l’esprit que, même gaucher, vous devrez utiliser la main droite pour prendre la nourriture (la gauche étant considérée comme impure par l’Islam). Ne photographiez pas une personne sans lui avoir demandé l’autorisation de le faire. N’abandonnez nulle part de détritus ; si vous ne disposez pas de poubelle, gardez les jusqu’à ce que vous en trouviez une. Dans le désert du Wadi Rum, comme dans tout milieu désertique, on limitera sa consommation d’eau et on préfèrera une gourde aux bouteilles en plastique ; on utilisera des lingettes biodégradables. Ne réclamez pas que l’on fasse du feu hors de propos : comme l’eau, le bois est rare. Enfin, ne ramassez ni pierre, ni plante. Les petites bêtes du désert. Il n’y a pas lieu d’être inquiet, mais vous pouvez rencontrer, au cours de votre voyage, des animaux à risques tels que vipères et scorpions. La période d’hibernation coïncidant largement avec celle des voyages, les « rencontres » sont exceptionnelles. Par prudence toutefois, on respectera des règles simples : ne pas soulever les pierres ou les cailloux, ne pas marcher pieds nus, installer son bivouac loin de tout buisson ou de tout tas de cailloux, ne dérouler son sac de couchage qu’au moment de s’y glisser.

Achat

On trouve des bijoux et des objets d’or et d’argent ; des objets en bois d´olivier sculpté ; des caftans (tuniques longues), des keffiehs (foulards à carreaux rouges et blancs tenus sur la tête par un cordon de passementerie noire) ; de jolies céramiques, des poteries, des faïences d´Hébron... Les tisserandes de Bani Hamida, dans le village de Makawir, appuyées par l’ONG Save the Children, produisent de splendides couvertures colorées.

Cuisine

Le mensaf est un plat bédouin, qui peut passer pour le plat national jordanien. Prendre un mouton entier, le faire mijoter avec du lait de brebis caillé, puis disposer sur du riz parfumé d´amandes et d´épices. On sert avec une sauce au yaourt (leban). Le maklouba est un ragoût de viande et de riz, parfois servi dans un pain pita. Globalement, la cuisine jordanienne s´inspire de celle du Liban. Elle propose des mezzés : caviar d´aubergine (muttabal), purée de pois chiches au sésame (houmous), pâte de sésame (tahineh), purée de fèves (foul), yaourt au concombre, taboulé, bouchées de viande et de blé concassé (koubba maqliya), feuilles de vigne farcies, petits fours salés ou frits, à la viande, aux épinards et au fromage de Naplouse... Vous pourrez essayer des beignets au fromage, aux herbes ou à la viande (beurek) ou des boulettes de viande hachée frites, agrémentées de blé concassé et persil (kofteh). Les brochettes (shish taouk) sont de mouton, de poulet ou de bœuf. Le fike est un poulet grillé dans lequel on a fait cuire du blé concassé ; le musakham, un poulet grillé, à l´huile d´olive, farci de pignons de pin. On trouve également, pour les repas sur le pouce, des pains fourrés de fines tranches de mouton cuit à la broche, ou bien de poulet, avec tomates et oignons : les sharwama ; des kebabs à la mode turque… A Aqaba, les poissons de la mer Rouge sont servis grillés, avec de l’oignon et de l’ail. Ils sont parfois accompagnés de sauce tahina (sésame, fromage salé et piment). Le sayadiya est un poisson bouilli, servi sur un lit de riz et arrosé de sauce au citron. Les repas se terminent en général par un thé ou un café. Ce qui ne signifie pas que la Jordanie soit sans douceurs, mais qu’on les prend en dehors des repas ! Le ma´amoul, est un gâteau aux noix ou aux dattes, parfumé à l´eau de rose ; il y a aussi la konah, filaments de pâte enrobant des noix pilées, le mohallabiya, pudding à la farine de riz et au lait, parfumé à la fleur d´oranger, le mastic, glace à la gomme arabique…

Boisson

L’eau du robinet est impropre à la consommation ; on boira donc de l’eau minérale en bouteille (capsulée), ou des sodas, ou des jus de fruit. Le thé (souvent parfumé à la sauge chez les Bédouins) est la boisson nationale, que l’on offre traditionnellement au visiteur. Le café est « turc », à la cardamome. Le pays brasse et vinifie : la bière est correcte (servie, en général, en bouteille de 75 cl) et le vin souvent… palestinien.

Utile

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