Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage.
Encore préservés du tourisme, ces trois pays voisins ont chacun des particularités qu’il est bon de connaître.
Tout d’abord, vous pourrez y parler anglais, au moins dans les lieux touristiques car ailleurs cela sera sans doute plus compliqué. Le français quant à lui est peu répandu. L’albanais est parlé au Kosovo et en Albanie et le macédonien, un dérivé du serbo-croate, en Macédoine, où les deux alphabets, latin et cyrillique, sont d’ailleurs utilisés.
Côté religion, majoritairement musulmane en Albanie et au Kosovo, orthodoxe en Macédoine du Nord. Environ 20% de la communauté musulmane albanaise est bektachi et le siège mondial du bektachisme se trouve d’ailleurs à Tirana. Il s’agit d’une branche de l'islam ouverte sur les autres religions et l’Occident. Ses adeptes ont une pratique “douce” de l’islam, qui permet par exemple de pénétrer dans une mosquée sans être musulman ou d’être couverte pour une femme, ils ne suivent pas forcément le Ramadan non plus…
Bien que sur la voie du progrès en matière de tolérance (des événements LGBT s’organisent de plus en plus à Tirana), l’Albanie, ainsi que le Kosovo, ne sont pas très souples concernant l’homosexualité, qui reste un tabou. Et il sera mal vu pour deux personnes du même sexe de se tenir par la main.
Malgré cela, ce sont des pays sûrs. Seul le nord du Kosovo, à la frontière avec la Serbie, est à éviter (la non-reconnaissance du Kosovo par la Serbie crée toujours des tensions).
Pour ce qui est des moyens de paiement, il faut savoir que la carte bancaire est encore peu utilisée en Albanie et au Kosovo. Elle l’est davantage en Macédoine. Il est donc préférable d’avoir du cash sur soi et de faire du change sur place (les monnaies locales – lek en Albanie et denar en Macédoine – n’étant pas exportables ; le Kosovo est à l’euro). Pour cela, préférez les bureaux de change de ville dont les taux sont plus intéressants qu’à l’aéroport. En revanche, à la fin du séjour, c’est bien à l’aéroport de Tirana que vous pourrez refaire du change avec vos leks et denars restants.
À noter tout de même que certains magasins et restaurants acceptent l’euro et le dollar.
Ce qui nous amène à l’un des aspects essentiels d’un voyage : la gastronomie ! Au menu : des spécialités grecques et serbes, ainsi que des plats hérités de l’empire ottoman (ragoûts à base de viande dans les terres et au poisson sur la côte ou au bord du lac d’Ohrid, situé entre l'Albanie et la Macédoine du Nord. Pour prendre vos repas, l’amplitude horaire est large : les restaurants servent à toute heure de la journée.
Le pourboire y est vivement recommandé, de la petite pièce laissée sur la table au billet remis au guide (l’équivalent de 10€ par jour, 5€ la demi-journée…).
Enfin, pour vous reposer d’une longue journée de visite, direction l’hôtel. C’est là que le bât blesse. La simplicité du confort passe encore, mais il est vrai que l’accueil et le service ne sont pas au rendez-vous. Vous ne vous formaliserez pas, l’essentiel est ailleurs…
Bon voyage !
Conduire en Albanie/Kosovo/Macédoine
- Conduite : les limitations de vitesse sont rarement respectées et la priorité à droite pas du tout. Restez très vigilant. Le klaxon est rarement utilisé en Albanie et Kosovo, tandis qu’il est un sport national en Macédoine.
- État des routes : si les réseaux secondaires ne sont pas très bien entretenus, le réseau principal est de bonne qualité, notamment entre les grandes villes de chaque pays. Mention spéciale au Kosovo et à ses belles autoroutes.
- Les véhicules de location : un réel problème. Les voitures ont souvent plus de 10 ans, plus de 100 000 km au compteur et des rayures sur la carrosserie. Mais les effractions sont rares et vous pourrez par exemple laisser vos affaires à l’intérieur.