Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs qui sauront garder un merveilleux secret. Pour ceux et celles que font rêver les sociétés ancestrales. Pour celles et ceux qui veulent s’initier à une langue dont les racines se sont perdues en chemin. Pour celles et ceux qui aiment les brumes levées d’un coup sur des collines d’un vert si tendre. Pour celles et ceux qui aiment les objets qui ont un sens, une fonction, un rôle. Pour celles et ceux qui aiment les jeux de mains qui ne sont pas toujours des jeux de vilains. Pour les voyageurs qui aiment les longues marches. Pour celles et ceux qui aiment se fondre parmi les éléments. Pour ceux et celles qui veulent connaître le plaisir de traverser quatre saisons en une seule journée. Pour ceux et celles qui veulent la montagne et l’océan, le ciel et la terre. Pour ceux et celles qui veulent le meilleur de la vie et savent aller à l’essentiel. Pour ceux et celles qui apprécient que l’avant-garde se mêle aux traditions. Pour ceux et celles qui aiment, après la promenade, se plonger dans une gastronomie à nulle autre pareille…
Ce que l’on y trouve, et nulle part ailleurs.
Les hommes et les femmes du Pays Basque ! Rudes et chaleureux. Silencieux et accueillants. Nobles et drôles. Bergers et ouvriers. Les paysages du Pays Basque… Sierras, collines, plages… Forêts de hêtres et de châtaigniers… Les jeux du Pays Basque… Car ici, les hommes préservent dans le sport la chanson de gestes des travaux traditionnels, travaux de la mer, ou bien travaux pastoraux. Aizkolariaks (concours de coupeurs de troncs en souvenir des bûcherons qui ont abattu la forêt pour créer les paturages). Estropadaks (ces régates d’avirons à bancs fixes qui évoquent les courses des baleiniers et des pêcheurs d’anchois. Et puis la Cesta Punta –chistera ou pala… Et puis l’Encierro de Pampelune… La langue du Pays Basque, si loin de nos langues indo-européennes. Sa musique unique. Berceau d’une civilisation à la fois tenue par ses profondes racines et porté vers l’avenir. Entre Musée Guggenheim à Bilbao et pâturages posés au pied de la Sierra d’Aizkorri. En toute harmonie.
Vivre un moment unique lors d’un voyage au Pays Basque
C’est un petit village de Guipuzcoa au matin. Des auberges aux linteaux sculptés bornent la place. Des juments, des étalons rassemblés pour la foire aux chevaux. Derrière l’encolure des bêtes, on distingue le profil tourmenté d’un homme derrière son béret ou, échappée d’un foulard, la chevelure grise des jeunes femmes. Le pelage clair des montures, les crinières laissées libres soulignent leurs yeux noirs et profonds. Les hommes se récapitulent au milieu du troupeau et discutent les prix en basque. Le claquement des sabot, les cris des enfants, le hennissement des chevaux qui piaffent. Les parfums fauves. Cette sensation que quelque chose de très doux, de très primitif palpitent encore ici. Se sentir loin, en voyage. Au cœur du pays basque.