Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Kenya.
Le Kilimandjaro voisin au loin, la savane des grandes plaines du Masai Mara, la présence des Big Five… : le Kenya soulève un imaginaire riche. Pour ne pas le décevoir, la préparation de votre voyage est une étape essentielle. Tout d’abord, veillez à ce que vos vaccins soient à jour : celui contre la fièvre jaune est fortement recommandé (il est obligatoire lorsque votre périple combine le Kenya aux Seychelles), tout comme un traitement antipaludéen. Pour votre santé, une fois sur place, vous penserez à ne pas boire l’eau du robinet.
Ensuite, privilégiez un sac souple, plus facile à faire rentrer dans les soutes et coffres qu’une valise. Il vous faudra voyager léger (les vols domestiques autorisent 15 kilos par bagage). Dans vos affaires, vous aurez glissé un adaptateur (prises de type G), une lampe frontale, des jumelles, un vêtement chaud pour les matinées et soirées fraîches, du produit anti-moustiques “tropical” et de la crème solaire.
Si vous atterrissez à Nairobi, prenez votre mal en patience avant de pouvoir regagner votre hébergement. La capitale, tentaculaire, est sujette aux embouteillages. À moins que vous n‘empruntiez un avion-taxi. En Afrique de l’Est, ces derniers fonctionnent un peu comme des bus et il n’est pas rare qu’ils fassent des arrêts non prévus sur le plan de vol pour aller chercher des voyageurs ou du matériel. Ce qui peut également entraîner du retard. Mais cela n’a pas d’importance : vous êtes ici pour vivre un moment magique, inoubliable. Vous avez le temps, rien ne presse !
Même état d’esprit à conserver lorsque vous serez sur les pistes d’un parc national. Votre chauffeur-guide se doit de respecter règles – ni hors-piste, ni conduite de nuit (entre 18 heures et 6 heures du matin) – et limitations de vitesse, à savoir pas plus de 50 km/h sur les routes principales (même s’il n’y a pas un chat… sauvage), et 30 km/h dans les parcs.
Pays anglo-saxon, le Kenya utilise le shilling en monnaie locale, mais le dollar américain (USD), de moins de dix ans, est accepté partout. Vous pourrez obtenir du liquide à l’aéroport ou faire du change avant de partir. Il vous faudra des petites coupures pour les pourboires : au restaurant, vous laisserez environ 5 USD pour la table ; pour les rangers et les pisteurs, 10 USD par jour et par personne ; pour le personnel (femmes de chambre, serveurs, bagagistes), 1 à 2 USD par service rendu.
À l’attention du personnel des lodges, sachez que se trouve souvent une “boîte à pourboires” à la réception : comptez 5 USD/jour/personne environ. Pour votre chauffeur-guide, on suggère 20 USD par jour pour un couple et entre 25 et 30 USD par jour pour une famille. Le montant reste bien sûr à votre discrétion et la totalité du pourboire se donne au moment de votre départ. Prévoyez donc une somme suffisante pour toute la durée du voyage. La plupart des lodges soutiennent les communautés locales et sont généralement dotés d’une petite boutique où vous aurez la possibilité d’acheter des objets authentiques.
Pour briser la glace (assez peu présente par ici), quelques mots swahilis seront les bienvenus : “jambo, habari gani” (“bonjour, comment vas-tu ?”), “nafurahi kukuona” (“ravi de te rencontrer”), “tutaonana/kwa heri” (“kwa herini” si plus d’une personne – “à plus tard/au revoir”), “asante” (“merci”), “lala salama” (“bonne nuit”).
Plus des deux tiers des Kenyans sont catholiques et fêtent les grandes célébrations telles que Pâques et Noël. Le long de la côte, la communauté musulmane a ses propres fêtes, la plus importante étant l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de Ramadan. Par simple respect, durant cette période, vous éviterez de boire, manger et fumer en public avant la tombée de la nuit.
Dans la grande faune des parcs, logé en écolodge ou en camp, sachez que l’électricité ne fonctionne pas toute la nuit. Il faudra donc bien penser à charger vos appareils durant la journée, au retour des safaris notamment. Isolement oblige, des coupures de courant peuvent se produire de temps en temps. Ne vous inquiétez pas, elles sont généralement brèves.
Si la magie de la brousse opère déjà, n’oubliez pas que l’environnement dans lequel vous vous trouvez reste sauvage. Les règles suivantes, très simples, sont à suivre : ne sortez jamais de la voiture en-dehors des endroits prévus ; dans les lodges non clos, une fois la nuit tombée, ne vous déplacez jamais tout seul, demandez à être accompagné par un membre du personnel. Les rangers sont là pour assurer votre sécurité, leurs consignes sont précieuses.
Ici, la nature n’en fait qu’à sa tête et il est possible que votre premier safari ne soit pas couronné de succès. Pas de panique ! Vos guides sont rompus à l’exercice et c’est au moment où vous vous y attendrez le moins que surgiront devant votre objectif lions, éléphants, rhinocéros… Mettez toutes les chances de votre côté en restant extrêmement discret : exit les bruits intempestifs des appareils photo (vous attendrez le soir sous la tente pour faire le tri et effacer vos clichés) ou la sonnerie du téléphone portable – qui a de toute façon peu de chance de trouver du réseau, notamment dans les parcs. Eh oui, même si vous disposez d’un routeur wifi dans votre 4x4, certaines journées devront être vécues sous le signe de la déconnexion. Mais soyez tranquille, en cas d’urgence, votre chauffeur-guide a toujours un talkie-walkie sur lui.
Bon voyage !