Oman

Oman, 5 wadis à contre-courant

Oman, 5 wadis à contre-courant

Oman, la plus belle, la plus calme des monarchies du Golfe, partagée entre montagnes, plages et déserts, est l’antithèse des Emirats bling-bling. « Oman est un pays fertile, arrosé de cours d’eau et planté d’arbres, de vergers, de palmeraies » écrivait le voyageur marocain ibn Battûta au XIVème siècle. C’est toujours vrai, et il faut imaginer découvrir le pays par ses wadis, tant ils émerveillent. Ils font la fraîcheur, l’ombre, et les fruits qui désaltèrent. Tour d’horizon de nos 5 wadis préférés.

 

  1. Wadi Bani Khalid
  2. Wadi Shab
  3. Wadi Tiwi
  4. Wadi Arbaeen
  5. Wadi Damm

1

Wadi Bani Khalid

Le plus populaire des wadis d'Oman, entre le désert et la côte, est d’une beauté parfaite, bordé de parcelles verdoyantes plantées de dattiers aux troncs penchés. On s’y baigne dans une eau translucide, à l’ombre de manguiers immenses qui portent une multitude de petits fruits colorés. Une baignade aisée dans l’immense vasque d’eau surplombée d’une guinguette, où l’on peut déjeuner. Le week-end, on fuit l’affluence en remontant le cours d’eau jusqu’à d’autres belles piscines naturelles. On peut aussi randonner entre les deux villages voisins qui flirtent avec le vide – minuscules hameaux aux maisons de pisé à toit plat, couvertes d’un enduit jaune d’or, et dont certaines abordent des fresques naïves et colorées. On chemine le long de paysages grandioses, les sens en éveil : pureté de l’air ; majesté sévère des gorges ; bruissement de l’eau qui dévale les canaux pour irriguer les vergers en contrebas ; harmonie toute géométrique des parcelles ; parfum sucré des roses, des grenades, des figues et des abricots.

Vue du Wadi Bani Khalid

©Martin Sasse, laif

2

Wadi Shab

Pour atteindre le wadi Shab, où les eaux douces qui ruissellent des montagnes se marient aux eaux salées de la mer, on doit, après avoir traversé en barque une étendue d’eau, marcher le long de ravins de calcaire, en suivant le cours de la rivière asséchée. Il faut ensuite poursuivre à la nage, pour rejoindre une grotte où filtre la lumière du soleil et s’écoule une belle cascade.

Vue du Wadi Shab

©Wolfgang Zwanzger - Fotolia

3

Wadi Tiwi

On rejoint le wadi Tiwi par une piste qui longe la rivière, bordée de plantations de dattiers et de figuiers, et qui traverse des hameaux, où l’on admire le système complexe de terrasses irriguées, soutenues par des talus en pierre plates, au milieu desquelles l’eau circule. Les canaux courent sur le flanc de la montagne pour irriguer les cultures au vert étincelant : vergers construits à flanc de montagne par des paysans qui ignorent le vertige, roseraies où virevoltent les papillons. Appelé aussi les gorges aux neuf villages, le wadi Tiwi offre une belle immersion dans la vie rurale du sultanat. Tout au bout du canyon, on rejoint le dernier village du wadi, Mybam – ses petites maisons cubiques sont perchées sur un piton rocheux, d’où la vue est à couper le souffle. 

Vue du Wadi Tiwi

©Philippe Perraud - stock.adobe.com

4

Wadi Arbaeen

Le wadi est creusé par un immense sillon sur le versant est de la montagne des Monts Hajar. On peut cheminer en longeant les canaux, jusqu’à la source. Une randonnée aquatique, dans la fraîcheur apportée par la rivière – l’eau est ici particulièrement abondante. Le long des deux rives du wadi se dressent quatre villages réputés pour leur culture de palmiers dattiers, de bananiers, de citronniers et de manguiers. La promenade se clôt sur une superbe chute d’eau, couleur émeraude.

 

Wadi Arbaeen

©Jérôme Galland

5

Wadi Damm

Dans la région de Nizwa, où la forteresse exhibe fièrement ses canons portugais et son spectaculaire grenier à dattes, le wadi Damm est un wadi saisonnier, le débit de l’eau y dépend des précipitations. On aime son paysage minéral, son canyon grandiose, ses roches sculptées par l’érosion.

 

 Photographie de couverture : ©Martin Sasse, laif