Namibie

A vivre en Namibie avant qu'il ne soit trop tard

A vivre en Namibie avant qu'il ne soit trop tard

Dès son indépendance en 1991, bien avant les pays occidentaux, la Namibie a inscrit dans sa constitution la protection de l'environnement comme un droit fondamental. Mais les problèmes planétaires sont parfois plus forts. Nos conseillers vous suggèrent 5 expériences à vivre en Namibie avant qu’il ne soit trop tard !

 

1

Le rhinocéros noir

Au début du vingtième siècle, plus de 800 000 individus sillonnaient la savane africaine. Pour eux, la vie était cool : ils définissaient l'étendue de leur territoire avec leurs excréments en guise de borne et, sans prédateur naturel, ils étaient en sécurité dans leur royaume. Les chasseurs, et maintenant les braconniers, ont changé la donne. Aujourd'hui, ils ne sont que 5000 à peine. La Namibie est un des pays où l'on a le plus de chances d'en rencontrer.

Rhinocéros noir

 

2

Le guépard

Essentiellement victime de la chasse, la population de guépards à baissé de 90% en un siècle. Aujourd'hui, le braconnage continue, pour sa peau, pour voler les petits aussi, en faire des animaux de compagnie. Et le réchauffement climatique, en modifiant la flore de la savane – les épineux se mettent à proliférer -,intensifie le problème d'une manière atroce : le guépard, qui chasse les yeux ouverts (il faut bien qu'il ait sa proie à l’œil), devient aveugle à cause des épines qui se plantent dans ses yeux en pleine course. Ne pouvant plus chasser, il meurt de faim.

Guépards

3

Le zèbre des montagnes

Le plus zébré des zèbres, le joli zèbre des montagnes de hartmann, est peut-être tiré d'affaire. Sa population, estimée à 70 000 têtes dans les années 1950, est tombée à 8000 au début des années 1990, et depuis la population remonte doucement. L'espèce reste en danger, menacée par l'extrême sécheresse qui sévit depuis 30 ans, et par les hommes qui empiètent sur leur territoire pour créer des terres agricoles. 

Zébres des montagnes

 

4

L'arbre-carquois de Namibie

C'est de son bois que les hommes San font leurs carquois. Il devrait vivre 300 ans. Son tronc fibreux, qui retient magnifiquement l'eau, est fait pour les zones arides. D'ailleurs, l'Aloe dichotoma, de son petit nom afrikaans Kokerboom, est endémique de la région. Mais trop, c'est trop. Le réchauffement climatique, qui a fait de la Namibie le pays le plus aride de l'Afrique subsaharienne, a atteint 1,2° en un siècle et s’accélère encore. Les Kokerboom du désert meurent. 

arbre-carquois du désert

 

5

Aller à la rencontre du peuple ocre

Retranchés dans le cœur du terrible désert du Kakoland, les Himbas, peuple de pasteurs semi-nomades, ont des codes d'élégance bien à eux : les femmes s'enduisent la peau et les cheveux d'un onguent rouge fait de la graisse de leurs vaches, et d'ocre rouge réduit en poudre. Les hommes ont le crâne rasé, à l'exception d'une queue de cheval, qu'ils recouvrent, une fois mariés, d'un bonnet en coton, ce qui renforce encore l'aspect graphique de leur coiffure. Ils ne sont plus que quelques milliers à préserver leur mode de vie traditionnel, où les morts, incarnés dans les troupeaux, restent éternellement présents près des vivants. 

Peuple ocre