Sri Lanka

A la découverte du Sri Lanka

A la découverte du Sri Lanka

Des plages de sable fin aux plantations de thés, en passant par les cités impériales et les temples animés, le Sri Lanka est une destination où plaisir rime avec aventure. C’est l’île de la joie et du sourire, de l’innocence de la simplicité, de la nature et de la spiritualité. Autant de trésors qui se savourent en prenant son temps.

 

Vers le sud

Quitter l’aéroport de Colombo et prendre la direction du sud. Longer la côte. Sur la route, ne pas quitter des yeux l’Océan Indien qui frétille sous la lueur cuivrée du soleil couchant. Arriver à Galle, poser ses valises et les oublier. Un voyage au Sri Lanka est avant tout une initiation au secret de la lenteur, cet art de vivre si difficile à apprivoiser. L’air insulaire impose ici un rythme particulier et imperturbable. Il faut donc s’accorder avec lui et apprendre à donner du temps au temps.

Mer de Galle au Sri Lanka

Michael Mohr/REDUX-REA

Galle est la petite porte vers les grandes plages du sud. L’ambiance de cette ville côtière est à la fois singulière et apaisante. Dans son fort décrépit flotte un parfum de vieille Europe. Des galeries d’art et des cafés égayent les ruelles de ce village hors du temps. Une église datant du 17e siècle rappelle la présence hollandaise à l’époque où la cité était le premier port de l’île. Tout autour, les remparts offrent un point de vue imprenable sur la baie et l’océan. Arpenter ces solides vestiges de l’époque coloniale au crépuscule constitue l’une des promenades les plus plaisantes des environs.

Poursuivre son chemin le long des plages de sable fin. A chaque étape, plonger dans une eau claire et chaude. Se laver de la fatigue accumulée. A la tombée du jour, assister au rituel de la pêche sous un ciel chargé de nuages pourpres: des hommes par dizaines unissent leurs forces pour ramener leurs longs filets sur la plage. Cris et chants se mêlent dans cet effort commun, tandis que la foule se forme autour d’eux progressivement. La pêche du jour se vend sur place et les premiers arrivés sont les mieux servis.

Pêcheurs au Sri Lanka

Jeremy Suyker

Longer l’océan encore et toujours. Puis soudain c’est Tangalle. Décider de ne pas aller plus loin. Déambuler le long des plages peu fréquentées ; explorer la végétation luxuriante gardienne de temples aux beautés insoupçonnées ; le soir, dîner à la bougie dans les jardins fleuris qui font face à la mer. Tangalle est une invitation au repos et à la paresse. On souhaiterait s’enraciner dans ce petit bout de paradis. Mais le Sri Lanka est comme une carte au trésor : une fois ouverte elle réveille votre âme d’explorateur.

 

Vers le centre

S’éloigner de la côte pour s’enfoncer dans les terres. S’arracher à l’étreinte de l’océan et mettre le cap vers Ella. Quelques heures de route plus tard et c’est la découverte d’une jolie bourgade perchée dans les hauteurs. D’ici, la vue sur la vallée d’Uva est renversante. Se promener de longues heures à travers les plantations de thé. Aller à la rencontre des cueilleuses tamoules qui se prêtent volontiers au jeu de l’appareil photo. Depuis Ella, monter dans un petit train brinquebalant et mettre le cap vers Kandy. C’est le début d’un fabuleux voyage dans le centre du pays.

S’installer en première classe et profiter des fenêtres panoramiques placées en queue de train. Regarder défiler les villages en bordure de la voie ferrée, les forêts d’altitude accrochées aux montagnes et les cascades abreuvant les vallées. Des odeurs enivrantes montent des collines et s’engouffrent par les vieilles fenêtres des wagons. S’assoupir quelque temps, bercé par les cahotements de cette vieille chenille en ferraille dont l’intérieur en bois verni rappelle le raffinement anglais du XIXe siècle.

Plantation de thé dans la Région de Kandy

Massimiliano Clausi/LAIF-REA

Se réveiller à Nuwara Eliya. Sortir de la gare et s’installer à l’hôtel. Choisir de préférence un établissement typiquement anglais, comme le Hill Club qui témoigne du passé colonial de la ville. Surnommée « la petite Angleterre », cette station climatique conserve une ambiance étonnamment britannique avec sa poste victorienne en brique rose et son golf soigné qui se fond subtilement parmi les plantations vallonnées.

À quatre kilomètres à l’est de Nuwara Eliya, se dresse l’ancienne fabrique de la plantation Pedro. Construit en 1885, cet édifice vieillissant a gardé ses machines du XIXe siècle et préservé son atmosphère d’antan. À l’étage, les feuilles de thé qui sèchent sur des nattes en toile de jute répandent une odeur douceâtre qui vous suit tout au long d’une visite passionnante. On apprend ici les secrets de fabrication d’une industrie vieille de plus d’un siècle et qui demeure à ce jour l’une des plus importantes du pays.

 

Vers le Nord

Laisser Nuwara Eliya la nostalgique pour Kandy la fière. Capitale de la région montagneuse, Kandy demeure le centre culturel et spirituel cinghalais du pays. Certains jours, le ciel reste obstinément couvert et la brume s’accroche aux collines qui entourent le lac situé au centre de la cité. Puis les brises dispersent le brouillard, révélant des maisons pittoresques parmi les bois, le jardin botanique et le Temple de la dent.

Ce haut lieu de pèlerinage renferme la relique la plus sacrée du pays : une dent du Bouddha qui aurait été dérobée en 483 av. J.-C. et apportée au Sri Lanka au IVe siècle, cachée dans la chevelure d’une princesse. C’est en l’honneur de cette molaire sacrée que se déroule en été l’Esala Perahera. Cette grande procession d’éléphants, de tambours et de danseurs endiablés fait vibrer la ville pendant un mois et s’achève sous la pleine lune d’août. Si la fête a perdu de son ampleur ces dernières années, elle reste néanmoins l’une des plus fascinantes d’Asie.

Temple de la Dent à Kandy

Dilshad Sadiq / Authenticities

Rallier le nord et s’engouffrer dans la grande Histoire. Après le charme désuet de l’époque coloniale, pénétrer dans le faste discret de l’ère impériale. Polonnaruwa, Sigiriya, Anuradhapura… des noms envoûtants qui jadis rayonnaient dans toute l’Asie. Partir sur les traces de ces gloires passées.

À Sigiriya, gravir les pentes abruptes jusqu’au sommet du « Rocher du Lion ». Cette imposante pierre rouge domine la jungle de toutes parts et abrite les ruines de l’ancienne capitale du roi Kassyapa (477-495). À Polonnaruwa, flâner parmi les monuments brahmaniques élevés par la dynastie des Cholas et les restes monumentaux de la fabuleuse cité-jardin, créée au XIIe siècle par Parakramabahu le Grand. Enfin, à Anuradhapura, visiter les palais et les monastères de cette ancienne capitale impériale, abandonnée à la suite d’invasions et laissée à des siècles de solitude dans la jungle.

Se repasser les mille et une images accumulées au cours du voyage. Avoir l’impression qu’on a accompli un très long périple. Que faire à présent ? Poursuivre l’aventure à l’est, vers Trincomalee et ses grandes plages de sable fin, pour goûter aux currys savoureux de la cuisine tamoule et plonger dans l’effervescence des temples hindous ? Les tentations sont faites pour y céder après tout ! Mais cette décision vous appartient. À présent, c’est à vous d’écrire la suite de l’histoire…

 

LES BONNES RAISONS D’AIMER LE SRI LANKA

A Galle, déambuler dans le vieux fort hollandais ; observer l’incroyable faune de la réserve de Yala ; paresser au creux d’un hamac à Mirissa ou à Tangalle ; dans le parc d’Horton Plains, marcher jusqu’aux brumes envoûtantes de World’s End ; voyager paisiblement en train à travers la région montagneuse ; déguster un thé au milieu des plantations à Haputale ; s’octroyer une pause ayurvédique dans un établissement de choix ; faire une balade à dos d’éléphant à Habarana ;  se régaler de poissons sur la plage Uppuveli ; à Colombo, siroter une Margarita au Galle Face Hotel face à l’océan ; entreprendre l’ascension d’Adam’s Peak et assister depuis le sommet de cette montagne sacrée au lever du jour sur les vallées environnantes.

 

« Avoir l’impression qu’on a accompli un très long périple »