L'immensité, l'intensité, un souffle d'éternité, voilà qui résume l'extraordinaire sensation d'une confrontation stupéfiante avec l'origine de l'humanité...
Le récit d'un voyage au Botswana ne peut débuter par "Il était une fois", il commence par "Depuis que le monde est monde... Face à ces paysages indemnes, on sent d'emblée que c'est notre peur ancestrale de la nature qu'il s'agira d'apprivoiser et surtout pas les autres espèces... Après Johannesburg, on atterrit à Maun, minuscule enclave: des cabanes amoncelées au milieu d'une grande plaine, et la piste où stationnent une escadrille d'avions taxi. Blancheur de la carlingue, 5 places, pilote amical et premier frisson dans le vacarme qui suit le décollage. A perte de vue, de grands à-plats vérolés par les sphères de grands lacs salés asséchés, cratères aux reflets métalliques dans un paysage lunaire, aride et sec. Là, soudain, un fin lacet vers lequel l'avion fait volte-face puis survole à basse altitude afin d'en déloger les zèbres, les impalas qui s'y reposent à découvert. Au cœur de cette terre craquelée, en bordure d'un lac séché apparait le camp. Quelques tentes de toiles se fondent dans le décor.
Ici comme dans chacun des hébergements du voyage, aucun impact, ni écologique, ni visuel sur l'environnement. C'est à l'intérieur que tout est prévu pour magnifier ces moments d'exceptions, ce privilège d'une rencontre intime, sensuelle et personnelle, sans la moindre promiscuité, avec un environnement exceptionnel. Il ne s'agit pas d'un abri, mais d'un nid : de la vraie literie, un secrétaire pour écrire ses sensations, des tapis au sol, une outre d'eau chaude dans la salle de bain privée. A la nuit tombée, on écoute le silence, le vent seul murmure.
On oublie sa montre. L'aube déploiera sa magie, nimbera les contours flous de couleurs irréelles, les perles de rosée s'évaporeront en moins d'une demi-heure. L'horizon s'élargit le ciel s'éclaircit. On part se perdre. Le guide nous emmène à la découverte du désert africain, peuplé de chacals, de fennecs, et de très amicaux suricates. Les buffles, les gnous, les zèbres y migrent une fois par an et les girafes l'apprécient toute l'année. Quelle que soit la durée du séjour, lorsque l'avion revient, on anticipe la nostalgie... Envol vers la région Khwai, alternance entre le vert des forêts et les zones de savanes herbeuse... On se pose à proximité d'un village d'une cinquantaine à peine d'individus. Propriétaires de la terre, ce sont nos hôtes, bienveillants et protecteurs, car ici règnent les grands félins. Une multitude d'impalas graciles est à leur merci. Les safaris se font à pied, accompagnés de guides armés. On s'en remet à l'autre, l'adrénaline monte, mais tout est contrôlé, le danger est contenu par un savoir ancestral.
L'ultime halte a lieu dans le mythique delta de l'Okavango. Ici le vert est un mystère que l'on a percé il y a moins d'un siècle. La présence de l'eau en saison sèche est une bénédiction pour les animaux. Le soir on entend gronder les léopards, les buffles se frottent contre les pieux du camp sur pilotis. En Mokoro, frêle pirogue manœuvrée par une longue perche, on se laisse glisser à ras de l'eau, vulnérable et fasciné, entre les lagons de nénuphars en fleurs. On guette les crocodiles, les martins-pêcheurs colorés volètent d'un papyrus à l'autre. Sur la rive on observe la course des lechwes et le jeu des babouins. L'œil s'égare, l'horizon se fond, le ciel immense suspendu comme un drap est transpercé par le vol des aigrettes blanches. On voudrait que le temps se fige; mais contrairement aux apparences, ici aussi, il suit son cours inexorable...
Choisir sa région au Botswana
Delta de l'Okavango
Après avoir cheminé en Angola et en Namibie, le grand fleuve Okavango suspend son cours dans la grande plaine du Kalahari. Ses eaux se dispersent en un labyrinthe aquatique à la beauté époustouflante. Ilots vierges sur une mer de nénuphars, roseaux, papyrus, palmiers d’eau verts, pirogues qui glissent lentement sur l’eau… vous êtes dans le delta de l’Okavango !
Linyanti & Savuti
La rivière Linyanti forme des marais qui se déploient en chenaux, lagons et massifs de papyrus. On y admire des ibis et des hippos, des antilopes, des hyènes, des lions et des léopards. Les eaux permanentes de la rivière sont pendant la saison sèche des points de migration pour les grands troupeaux de buffles et d’éléphants, de gnous et de zèbres. La grande plaine aride de Savuti attire tout au long de l’année une faune variée de ses grands prédateurs, lions, guépards, hyènes.
Parc National de Chobe
Au nord-est du pays, le parc du Chobe doit sa renommée à son incroyable population d’éléphants – c’est la plus grande concentration de tout le continent, avec une population de 100 000 individus !
Les 5 bonnes raisons d’aimer le Botswana
- Pour le luxe inouï de 25000 kilomètres carrés de terre par visiteur...
- Pour des apéritifs au crépuscule, servis sur une nappe blanche, en bordure d'un point d'eau où se baignent des hippopotames, tout en guettant les grands fauves.
- Pour un safari en bateau à moteur sur le puissant fleuve Chobe, où des troupeaux d'éléphants, mâles et femelles séparés, prennent leur bain...
- Pour la folle exaltation d'un safari de nuit, à l'affût des porcs épics, des ornithorynques, des chouettes, des grands aigles...
- Pour une incursion en Zimbabwe, jusqu'aux Chutes Victoria, et ce vertige démultiplié par le bruit assourdissant de l'eau...