Notre sélection des ouvrages à lire avant (ou pendant) un voyage en Egypte.
Coup de coeur
Écrivain et journaliste français d’origine égyptienne, Robert Solé est né au Caire en 1946. Il est arrivé en France à l’âge de 18 ans. diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille, il a effectué presque toute sa carrière au journal Le Monde, où il a exercé successivement les fonctions de correspondant à rome puis à Washington, chef du service société, rédacteur en chef, médiateur, billettiste et directeur du supplément littéraire, “Le Monde des livres”.
Robert Solé a publié : Le Tarbouche, Le Sémaphore d’Alexandrie, La Mamelouka, Mazag et récemment Une soirée au Caire. Il a écrit aussi divers essais ou récits historiques, consacrés pour la plupart à son pays d’origine, parmi lesquels L’Égypte, passion française, Le dictionnaire amoureux de l’Égypte, Le grand voyage de l’Obélisque et Bonaparte à la conquête de l’Égypte. Il est également le co-auteur de plusieurs ouvrages : La Pierre de Rosette (avec Dominique Valbelle), Alexandrie l’égyptienne (avec Carlos Freire), Voyages en Égypte (avec Marc Walter, Chêne), Fous d’Égypte (avec Jean-pierre Corteggiani, Jean-Yves Empereur et Florence Quentin) et L’Égypte d’hier en couleurs (avec Max Karkégi).
1
Lettres d’Égypte, 1862-1869
Lady Lucie Duff-Gordon, Payot, 2002
Les lettres que Lady Lucie Duff-Gordon, exilée en Égypte pendant les sept dernières années, de sa vie envoie à sa famille relèvent à la fois du genre épistolaire et du récit ethnographique. Ayant fait de la Haute-Égypte sa terre d’élection, la lady anglaise, parlant arabe et parfaitement intégrée parmi les paysans de Louxor, livre une description sensible de la vie des villageois. Sa formidable capacité d’adaptation, son empathie pour ceux qu’elle rencontre lui permettent de produire des textes au plus près des réalités du pays. Les Lettres d’Égypte constituent une source majeure pour quiconque s’intéresse à l’Égypte du XIXème siècle.
2
Mendiants et orgueilleux
Albert Cossery, Éditions Joëlle Losfeld, 1999
Considérant la propriété comme l’esclavage de celui qui possède, Albert Cossery a fait le choix de privilégier sa liberté, en vivant dans une chambre d’hôtel rue de Seine, à Paris, sans jamais ne rien posséder. Son œuvre fait l’éloge de l’oisiveté et du dénuement conçus comme art de vivre, tels qu’il les a lui-même pratiqués. S’il a quitté son Caire natal à trente ans, s’il a écrit tous ses livres en langue française, l’Égypte et son cortège de philosophes, de fous, de mendiants, de prostituées ne l’ont jamais quitté. La lecture de son roman, Mendiants et orgueilleux est indispensable à la compréhension de la philosophie et de l’humour égyptiens. Gohar, ex-philosophe ayant choisi la pauvreté, devenu mendiant, s’y émerveille devant l’absurde facilité de la vie.
3
La grande nubiade, ou Le parcours d’une Égyptologue
Christiane desroches noblecourt, Livre de Poche, 1993
Christiane desroches noblecourt s’est consacrée à l’égyptologie dès sa dix-huitième année, en 1933, à une époque où la recherche était un domaine exclusivement masculin. La chercheuse est à l’origine de la mobilisation pour le sauvetage des temples d’abou simbel menacés de submersion avec la construction du barrage d’Assouan. dans ce livre de souvenirs, elle retrace son parcours hors du commun.
4
Alexandrie IIIe siècle avant J-C
Christian Jacob, françois de Poulignac, autrement, 1992
L’ouvrage présente l’Alexandrie du IIIème siècle, métropole à vocation universelle rassemblant la quintessence d’une civilisation, modèle fondateur de la transmission des savoirs dont nous sommes les bénéficiaires.
5
Les portes du ciel. Vision du Monde dans L’Égypte Ancienne
Sous la direction de Marc Etienne, ed. Musée du Louvre, 2009
Les “portes du ciel” désignent les battants du naos, meuble sacré qui renferme la statue d’une divinité, lien entre le monde des hommes et celui des dieux. Le catalogue de l’exposition du Louvre propose un voyage à travers ces mondes.
Photographie de couverture : Sébastien Augereau/Miles and Love