Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Vietnam.
Voir les rizières et les couleurs du soleil couchant assis dans un fauteuil Art déco. Arpenter les rives du Mékong à vélo. Penser à Marguerite Duras ditelle… Votre esprit vagabonde. Vous avez choisi de voyager au Vietnam, mais quel Vietnam ? Cette destination phare de l’Asie du Sud-Est est multiple. La préparation de votre valise sera donc un moment décisif. Maillot de bain, coupe-vent imperméable ou petite laine ? Vous prendrez les trois. Car même en haute saison, les matins sont frais dans la baie d’Halong. Le reste ne sera qu’accessoire, car on trouve tout au Vietnam.
À commencer par un bon taxi. À condition de passer par l’une des compagnies nationales, comme Mai Linh – les autres chauffeurs ne sont pas toujours honnêtes avec les touristes. Vous pourrez également en commander un via l’application Grab (qui fonctionne comme Uber) ou bien demander à votre hôtel d’en réserver un pour vous. Globalement, il n’y a pas grande difficulté à se déplacer au Vietnam. Mais vous constaterez rapidement que le code de la route y est assez sommaire, en ville comme sur les routes de montagne. Le klaxon devient alors un attribut indispensable. Soyez rassuré, nos chauffeurs sont tous d’excellents conducteurs et ils sauront vous mener à bon port.
Si les grandes villes comme Hanoï, Hô Chi Minh-Ville et Da Nang ont mis en place des espaces piétonniers en centre-ville, interdits à la circulation durant les week-ends, cela n’est malheureusement pas le cas partout. Et il vous faudra garder en tête quelques spécificités au moment de traverser la ville à pied, surtout avec l’absence de feux tricolores ! Une épreuve de taille tant le flux de scooters est impressionnant. Ainsi, sauf devant les bus et les voitures qui restent prioritaires, engagez-vous prudemment et avancez à pas réguliers. Le mieux étant de “se coller” à un Vietnamien, d’avancer à son rythme, d’épouser ses esquives et de se faufiler entre les pare-chocs pour arriver de l’autre côté sain et sauf. Sur les trottoirs, vous n’aurez pas toujours l’occasion de flâner nez au vent : scooters (encore eux), chaises et tables s’y invitent et nécessitent de zigzaguer pour se frayer un chemin.
Dans la rue ou en terrasse des cafés, vous vous ferez sûrement accoster par des vendeurs proposant différents types de services peu onéreux. Si cela devenait pesant, dites simplement et aimablement “không” (“non”). Autre façon de se faire comprendre, mais sans parler : tourner le poignet et la main de gauche à droite. Vous éviterez également de porter des bijoux en or pour ne pas éveiller les tentations des pickpockets, particulièrement habiles.
Quand le besoin d’une pause gourmande se fera sentir, vous aurez le choix entre les nombreuses adresses proposant une gastronomie légère et savoureuse. Si vous souhaitez boire de l’eau, elle sera en bouteille et décapsulée devant vous. Au restaurant, le service est inclus dans l’addition, mais il est possible que les taxes et le service soient parfois à ajouter aux prix affichés. Cela est normalement indiqué en bas du menu.
Concernant les pourboires, bien que nous les rémunérions déjà, nos excellents guides s’attendent à recevoir l’équivalent de 5 euros par jour et par personne, les chauffeurs moitié moins. Pour le bagagiste, la femme de ménage, le masseur, le rameur, le chauffeur de cyclopousse/tuk-tuk, le serveur, le staff de bateau à la journée, le voiturier, etc., prévoyez l’équivalent de 2 à 3 euros. Et si vous passez plusieurs nuits sur un bateau, autour d’Halong ou sur le Mékong par exemple, comptez 5 à 10 euros par jour et par personne pour l’ensemble de l’équipage.
Pour rappel, la monnaie locale, le dong, peut être obtenue aux distributeurs automatiques, nombreux en zone urbaine, qui vous délivreront souvent des billets de 500 000 dongs. Pensez à faire de la monnaie pour régler vos achats sur les marchés et dans les échoppes de rue pour éviter de mettre les marchands dans l’embarras au cas où ils n’auraient pas le change nécessaire. Il se peut aussi qu’en vous rendant la monnaie, s’il manque 1000 ou 2000 dongs (moins d’un euro), le commerçant vous rembourse en chewing-gums ou en bonbons ! Il est également parfois possible de payer directement en carte de crédit.
Et si on ne marchande évidemment pas dans les supermarchés et les grands magasins, il est d’usage de le faire sur les marchés locaux – le premier prix n’étant jamais le bon, surtout s’il est indiqué oralement. Mais pensez aussi que perdre dix minutes pour une réduction de 1000 dongs ne fait gagner que quelques cents d’euros…
Le temps est d’ailleurs une notion très subjective. Alors surtout, sachez le prendre (et pas seulement pour marchander). Montrez-vous patient, compréhensif. Ne perdez jamais votre sangfroid au risque de perdre la face. Car crier est considéré comme la pire des choses au Vietnam. Sauf à le faire en chantant lors d’un karaoké enfiévré. Cette activité fait partie intégrante du mode de vie actuel. Vous en trouverez partout, que vous soyez en plein centre-ville ou au fin fond de la campagne. Envisagez de vous équiper en bouchons d’oreilles si vous êtes sensibles (à la bonne musique). Ou patientez, là encore : les festivités prennent fin à 22 heures.
Les Vietnamiens apprécient la fête et les lieux vivants, et ils sont nombreux, notamment à Halong, Hoi An et Sapa, à venir passer le week-end – depuis la pandémie, le tourisme intérieur est très présent et peut occasionner des nuisances sonores. Cela dit, ces moments de liesse sont une belle occasion de sympathiser avec les locaux qui auront plaisir à partager un repas ou un verre avec vous malgré la barrière de la langue.
À Rome, fais comme les Romains… Au Vietnam, on se lève tôt. Les Vietnamiens sont très matinaux et nous ne saurions mieux vous conseiller d’en faire autant pour vous imprégner à 100%, profiter de la fraîcheur du matin et bien commencer votre journée. Autres habitudes ou traditions auxquelles se conformer : se couvrir les épaules pour entrer dans un lieu de culte, surtout si l’on est une femme et encore plus une femme arborant des tatouages ; ne pas toucher la tête des enfants ; ne pas être trop démonstratif en public ; se déchausser quand on rentre dans une maison ; tendre l’argent avec les deux mains et vérifier le change rendu ; ne pas planter ses baguettes dans un bol de riz.
Voilà, vous devriez être suffisamment paré. À vous Hanoï, Hô Chi Minh-Ville, Con Dao, etc. D’ailleurs, si vous avez prévu de passer de l’une à l’autre de ces destinations via des vols domestiques, veillez à garder dans votre bagage cabine vos appareils électroniques et vos diverses batteries (d’ordinateur, d’appareil photo ou encore de cigarette électronique). Bon voyage !
