Population

327,2 millions d'habitants (2018)

Langue officielle

Bien qu´il n´existe aucune loi à ce sujet, on peut dire que la langue officielle des Etats-Unis est l'anglais.

Langues parlées

Si vous partez faire un circuit aux USA, vous vous rendrez compte que l´espagnol est parlé par plus d´une vingtaine de millions d´Américains d´origine hispanique. Il est de plus en plus présent dans les Etats allant de la Floride à la Californie. On entendra parler français en Louisiane (le cajun) et dans le Maine (Nouvelle-Angleterre). Les langues indiennes sont pratiquées dans les réserves. Dans certaines régions du sud, les communautés noires ont développé un dialecte qui leur est propre.

Peuple

On a l´habitude de caractériser la variété ethnique de la société américaine par le mot melting–pot, qui signifie « creuset ». L’image est à la fois vraie et fausse. Vraie, car avec un nombre d´immigrants estimé à 50 millions de personnes, venues de toute la planète depuis les premiers arrivants européens au XVIème siècle, les Etats–Unis sont incontestablement le premier pays du monde en matière d´immigration. Fausse, car toutes ces minorités ne sont jamais parvenues à former une population homogène, mais revendiquent chacune leurs différences et leurs identités propres.
 
Aujourd´hui, la communauté blanche non hispanique est toujours, de loin, la plus importante (75% de la population). La majeure partie de cette communauté est constituée par les WASP (White Anglo–Saxon Protestants), descendants des premiers immigrants anglo–saxons et germaniques. Sa croissance démographique est plus faible que celle des autres communautés. Les Noirs forment, avec 12% de la population, la deuxième communauté des Etats–Unis. Descendants des esclaves africains, ils peinent toujours à faire évoluer leur situation au sein de la société américaine. Les réussites sociales enregistrées dans le monde des affaires et dans la vie politique, ainsi que la prédominance des athlètes noirs dans de nombreux sports, ne peuvent masquer la pauvreté dans laquelle vit encore l´essentiel de cette communauté et dont l´un des signes est un taux de chômage deux fois supérieur à celui de la communauté blanche. Notons que les Noirs sont majoritaires dans certaines villes, dont Washington et Detroit. Ils représentent également 40% de la population de Chicago, de Philadelphie ou de New York. Pour sa part, la communauté hispanique, qui représente au moins 9% de la population, est en très forte expansion. Issue de la colonisation mexicaine, mais portée aujourd´hui principalement par l´immigration légale (ou clandestine) en provenance du Mexique, elle a augmenté de 58% entre 1980 et 1990. Tout permet de penser qu´elle devancera la communauté noire dès 2010. La présence hispanique est particulièrement importante en Californie, au Nouveau–Mexique et au Texas mais, également, en Floride, terre d´accueil de nombreux réfugiés cubains. Leur condition sociale est marquée soit par la pauvreté soit par une intégration relativement rapide à la classe moyenne. Autre groupe en plein développement, les asiatiques. S’ils ne représentent aujourd´hui que 3% ou 4% de la population américaine, ils ont progressé de 107% entre 1980 et 1990. Ils se différencient des autres minorités par la facilité avec laquelle ils s´intègrent et par leur réussite sociale. Cette communauté est surtout présente à Hawaii et en Californie mais s´installe également sur la côte Est, dans le New Jersey et dans l´Etat de New York.
 
Enfin, même si sa croissance démographique est forte, la communauté amérindienne ne représente plus que 1% de la population. Population originelle des Etats–Unis, elle en est aujourd´hui la plus démunie et la plus mal intégrée. Malgré la réussite de certaines tribus, qui vivent de l´exploitation forestière ou minière ainsi que du tourisme, la plupart des Indiens, qu´ils soient parqués dans des réserves ou habitants de grandes villes, sont les vrais laissés–pour–compte de la société américaine. Ils cumulent les records tristes : taux de chômage supérieur à 50%, revenu le plus bas par habitant, omniprésence de l´alcoolisme, forte propension au diabète, espérance de vie ramenée à 46 ans dans un pays où la moyenne nationale est de 70 ans…

Religion

La religion est un aspect important de la société américaine. En effet, 90% des Américains ont une conviction religieuse et 70% sont membres d´une Eglise. Ces Eglises sont extrêmement nombreuses, car la liberté de culte aux Etats–Unis est totale. Cela paraît assez naturel si l´on se souvient que les premiers colons britanniques sont venus s´établir dans le Nouveau Monde pour fuir l´intolérance religieuse de l´Eglise anglicane. La diversité des Eglises n´empêche cependant pas les religions traditionnelles de réunir la majorité des fidèles. Les Etats–Unis comptent ainsi 56% de protestants, 28% de catholiques, 2% de juifs et 1,5% de musulmans. L´arrivée massive d´immigrants en provenance d´Asie favorise également la réelle émergence du bouddhisme et de l´hindouisme. Le protestantisme regroupe en fait plus de 20 congrégations différentes. Les plus importantes sont l´Eglise baptiste (19,4% des fidèles), à laquelle on doit le gospel, et l´Eglise méthodiste (8% des fidèles).
 
En marge de ces grandes institutions, la liberté de culte a permis le développement de mouvements singuliers, comme l´Eglise des Amish. Peu nombreux (environ 35 000 membres), établis principalement en Pennsylvanie, ceux-ci ont, entre autres traits, la particularité de refuser l´usage de toute technologie apparue après 1698, date de la fondation de leur Eglise. Il faut également citer la Society of Friends (Société des Amis), dont les membres sont plus connus sous le nom de Quakers. Sous la conduite de William Penn, ils s´établirent eux aussi en Pennsylvanie à partir de 1681. On dénombre aujourd´hui environ 110 000 Quakers américains. Affirmant que Dieu s´adresse directement aux hommes, ils n’ont pas de clergé. L´un de leurs grands principes est le rejet de toute violence. C´est pourquoi ils devinrent les premiers objecteurs de conscience. Ils sont aussi à l´origine de nombreux mouvements humanitaires, dont le Secours Quaker International, qui reçut le prix Nobel de la paix en 1947. Le catholicisme doit sa solide implantation aux vagues successives d´immigrants. La petite communauté catholique d´origine s´est considérablement renforcée au cours du XIXe siècle avec l´arrivée de plus d´un million d´Irlandais. Après avoir continué de croître sous l´effet de l´immigration italienne et polonaise, elle s´appuie aujourd´hui sur le fort développement de la population d´origine hispanique.
 
La communauté juive quant à elle, présente en Amérique depuis le XVIIème siècle, n´a cessé de s´agrandir. Installée principalement dans les grandes villes, elle est particulièrement importante à New York dont on dit parfois qu´elle est la première ville juive du monde.
 
Enfin, la communauté musulmane a connu un essor remarquable à partir des années 1960, quand de nombreux Noirs américains ont commencé à rallier l´islam, considéré alors comme la religion de tous les peuples exploités.
 
Hors des religions traditionnelles, la liberté de culte qui règne aux Etats–Unis a conduit à l´apparition de nombreuses sectes, dont certaines sont reconnues à l´égal des Eglises.
Parmi les plus populaires :
- Les Témoins de Jéhovah
- L´Eglise adventiste du Septième Jour
- L´Eglise de la Science chrétienne
- L´Eglise de Scientologie
- L´Église de Jésus–Christ des Saints des derniers jours (les Mormons).
Ces sectes attirent énormément de fidèles : à titre d´exemple, on compte 2 millions de Mormons aux Etats–Unis, soit 0,7% de la population. Recevant des dons importants de leurs adeptes, ces sectes sont souvent des organisations prospères, fonctionnant parfois comme de véritables entreprises. L´exemple des Mormons est significatif à cet égard : créatrice de Salt Lake City (Utah) en 1847, cette organisation possède aujourd´hui une grande partie du patrimoine immobilier de la ville ; elle est à la tête d´un quotidien, de 11 stations de radio et de 2 chaînes de télévision ; elle contrôle, par le biais de l´actionnariat, de nombreuses sociétés dans tous les domaines (industries, banques, hôtels…).
 
Pour terminer, on soulignera la place importante qu´occupe désormais la télévision dans la vie religieuse américaine. En effet, l´audience des « télévangélistes » qui prêchent par l´intermédiaire du petit écran n´a cessé d´augmenter depuis les années 1980. Certains ont même profité du phénomène pour instaurer une véritable pratique religieuse : ils proposent aux téléspectateurs de composer un numéro de téléphone pour les rejoindre dans la prière ! Cet appel n´est bien sûr pas gratuit…

Calendrier des Fêtes

Durant les jours fériés nationaux, des horaires particuliers sont généralement en vigueur. La plupart des établissements publics, banques, postes et même certains magasins, musées ou attractions sont fermés.
- 1er janvier : New Year´s Day (Jour de l´an).
- 3e lundi de janvier : Martin Luther King Jr Birthday.
- 3e lundi de février : President´s Day (ou Washington´s Birthday ou Washington-Lincoln Day). Fête en l´honneur de tous les présidents américains.
- Dernier lundi de mai : Memorial Day (ou Decoration Day). Journée dédiée aux anciens combattants et à tous les morts au combat.
- 4 juillet : Independance Day. Anniversaire de l´indépendance américaine, proclamée le 4 juillet 1776. C´est la fête nationale.
- 1er lundi de septembre : Labor Day (Fête du travail).
- 2e lundi d´octobre : Colombus Day (ou Discoverers´ Day ou Pionners´Day). Commémoration de la découverte de l´Amérique par Christophe Colomb, le 12 octobre 1492.
- 11 novembre : Veterans Day (armistice de 1918).
- 4e jeudi de novembre : Thanksgiving Day (Journée d´action de grâce). Avec l´Independance Day, c´est l´autre grande fête américaine. Occasion de retrouvailles familiales autour d’un repas inchangé depuis l’origine (1621) : dinde rôtie, sauce aux airelles, pommes de terre, tarte au potiron.
- 25 décembre : Christmas Day (Noël).
 
Même s’ils ne donnent pas lieu à des jours fériés, il faut mentionner deux autres événements festifs de grande importance : 31 octobre : Halloween. 14 février : Valentine´s Day. C´est l´équivalent de notre Saint-Valentin, mais les Américains n´en font pas seulement la fête des amoureux. Ce jour-là, on offre des cadeaux à tous les gens qu´on aime. Enfin, parmi les nombreuses fêtes à caractère plus communautaire, on n´oubliera pas la Saint-Patrick, fêtée le 17 mars, par les Américains d´origine irlandaise. Ni l´importance de mardi-gras, en particulier à La-Nouvelle-Orléans (et plus généralement en Louisiane, région marquée par la présence française). Notons encore que certaines grandes fêtes religieuses, comme les fêtes juives, peuvent être fériées pour les communautés qu´elles concernent.

Histoire

Christophe Colomb, qui, le 12 octobre 1492, découvre un continent nouveau pour le compte du roi d’Espagne, nommera « Indiens » des populations aux lointaines origines asiatiques. La terre est ronde. La partie nord de ces terres (baptisées Amérique en l’honneur du navigateur Amerigo Vespucci), touchée et explorée de différentes manières, verra s’installer une première colonie permanente espagnole en 1565 à Saint-Augustine (actuelle Floride). Puis en 1607, une première colonie anglaise, à Jamestown (actuelle Virginie). En 1620, les Pilgrim Fathers débarquent du Mayflower à Cape Cod et fondent Plymouth (actuel Massachusetts). Comme les Français étaient installés dans le nord-est depuis quelque temps déjà, les premiers rôles de la geste américaine étaient désormais réunis. On compte 13 colonies anglaises sur la côte est en 1733, réparties en 2 groupes d’esprits différents. Marchands puritains au nord ; planteurs de tabac et de coton au sud. Nous signalons, à l’attention de ceux qui prendraient les Américains pour d’incultes mangeurs de burgers, que l’université d’Harvard fut fondée en 1636 près de Boston.
 
L’esclavage, certes, se développait depuis 1620 et serait légalisé en 1650… Quelques comptoirs hollandais de la baie de l’Hudson sont annexés par les Anglais en 1664 et Nieuw Amsterdam devient New York. Pendant ce temps, les Français de Nouvelle-France descendent jusqu’au Golfe du Mexique par la vallée du Mississippi (La-Nouvelle-Orléans est fondée en 1718) : tout cela est dévolu au roi de France et, à l’époque, la Louisiane va donc du Québec au Golfe du Mexique. De quoi alimenter les différents franco-anglais… Les guerres européennes se paient en Amérique et l’Acadie est cédée à l’Angleterre (Traité d’Utrecht, 1713). Sur place, cela ne va guère mieux pour la France, trop faiblement implantée. Exit à l’issue de la Guerre de sept ans. La frontière des possessions anglaises est portée au Mississippi. Mais tout cela coûte et le parlement d’Angleterre accentue la pression fiscale et commerciale sur des colonies pas même représentées à Londres. C’est est trop pour ceux qui se tiennent désormais pour des Américains. En septembre 1774, on réunit à Philadelphie un premier congrès continental et, l’année suivante, la guerre pour l’indépendance commence. L’armée est placée sous le commandement de George Washington. En dépit des succès militaires anglais, le congrès continental déclare l’indépendance le 4 juillet 1776. La fortune des armes demeure contraire aux insurgents jusqu’à l’entrée en lice de la France (Lafayette, le voilà !).
 
Le 19 octobre 1781, l’armée anglaise capitule à Yorktown (Virginie). Un traité de Versailles mettra une fin officielle aux hostilités en 1783. La constitution est adoptée en 1787 et, en 1789, Washington devient le premier président américain. Déjà, l’opposition Washington (fédéraliste) Jefferson (attaché à l’autonomie des colonies) préfigure les oppositions à venir. Au début du XIXe siècle, les créations d’Etats se poursuivent. En 1803, on rachète la Louisiane à Napoléon. Lewis et Clark explorent les Rocheuses ; à l’est de celles-ci, les Américains retombent sur des revendications britanniques : nouvelle guerre (1812-1815). La frontière nord ne sera définitivement installée sur le 49° parallèle qu’en 1846. A temps pour se transporter au sud, où une guerre éclate avec le Mexique, qui fait tomber le Texas et la Californie dans l’escarcelle américaine. En 1850, on compte 31 Etats dans l’Union. Les Indiens, quant à eux, n’ont pas lieu de se réjouir des ces développements. Ils ont été copieusement broyés par les conflits de souveraineté (la leur, leur étant unanimement déniée). La seconde moitié du siècle les verra se soulever contre les empiètements et les parjures. Les Guerres indiennes sont à l’avantage de l’armée américaine ; elles se terminent, peu glorieusement, par un massacre de Sioux à Wounded Knee (Dakota du Sud), le 29 décembre 1890. Les Indiens entrent à cloche-pied dans la modernité. L’Indian Citizenship Act ne reconnaitra leur citoyenneté américaine qu’en 1924. Dans le même temps, à l’est, les tribus blanches se sont livré la plus sanglante des guerres nord-américaines. Le 6 novembre 1860, Abraham Lincoln, républicain, anti-esclavagiste, accède à la présidence. Cela entraine la sécession de 7, puis 11, Etats « confédérés ». Inconstitutionnel pour Lincoln (la question de l’esclavage est, en fait, dans la dépendance de ce débat de droit public).
 
Le 12 avril 1861, les Confédérés (« Sudistes ») attaquent ; la première partie de la guerre est à l’avantage de leur général en chef, Lee. Les Fédéraux (« Nordistes ») attendront quelques mois des officiers supérieurs à la hauteur. Grant et Sherman aux gâchettes, les choses changent petit à petit. Du 1er au 3 juin 1863, la bataille de Gettysburg (Pennsylvanie) est la plus sanglante boucherie de la guerre, c’en est aussi un tournant en faveur du Nord. Le général Lee rend les armes au général Grant, le 9 avril 1865, à Appomattox (Virginie). Fin des opérations militaires. Le 14 avril, Lincoln est assassiné. L’esclavage est aboli dans le courant de l’année. L’option fédérale s’impose. Les blessures suppurent longtemps. La fin du XIXe et le début du XXe siècle seront pourtant un âge d’or pour les Etats-Unis. Le développement industriel et commercial impressionne, le mythe de la frontière tourne à plein. Les immigrants affluent : 40 millions d’habitants en 1870 ; 75, en 1900 ; plus de 100 en 1920. Le pays est dès lors la première puissance économique du monde. Ce statut réclame une nouvelle organisation : lois anti-trust, impôt sur le revenu, American Federation of Labor… Quelques achats, annexions ou tutelles de standing : Alaska, Puerto Rico, les Philippines, Guam, Hawaii, Cuba. Peu désireuse d’intervenir dans les conflits européens, l’Amérique est pourtant amenée à déclarer la guerre à l’Allemagne, le 6 avril 1917 (« Lafayette, nous voilà ! »).
 
Près de 2 millions d’hommes « frais » décideront de la défaite allemande. Alors que le président Wilson prend une part active à l’élaboration du Traité de Versailles et porte la Société des Nations sur les fonds baptismaux, il échoue à y intéresser son pays. Les USA n’entreront pas à la SDN et ne ratifieront pas le Traité. L’isolationnisme politique reprend ses droits, non sans que se mettent en place les prémices de l’expansion culturelle. L’après-guerre est prospère et la gestion désinvolte. Le 24 octobre 1929, le Black Thursday (Jeudi noir) de Wall Street marque le début de la Grande Récession. En trois ans, la production industrielle chute de 60%, 100 000 entreprises ont fait faillite et 25% des actifs sont au chômage. En 1933, le nouveau président, Franklin D. Roosevelt, lance le New Deal. Il s’agit de réamorcer l’économie par un ensemble de mesures dirigistes. Les succès inégaux de cette politique vont trouver un second souffle dans l’effort de guerre que provoque l’agression japonaise contre Pearl Harbour (7 décembre 1941). L’Empire du Soleil Levant a réellement donné de nouvelles cartes à l’Amérique. Les hommes et l’industrie font face aux enjeux et les assument vigoureusement.
 
L’Allemagne capitule le 7 mai 1945 ; le Japon, qui vient de subir deux frappes nucléaires, le 14 août. Le monde a changé. Le partage de Yalta donne le cadre d’une guerre désormais froide contre l’Union Soviétique. Le plan Marshall ajuste l’Europe occidentale au regain de puissance américain ; l’armée rouge visse l’Europe orientale au communisme russe. On crée l’OTAN (1949) ; on institue le Pacte de Varsovie (1955). On se contrôle à l’ONU. De 1950 à 1953, la guerre de Corée réchauffe la Guerre froide. Elle a des échos paranoïaques aux Etats-Unis où le sénateur McCarthy voit rouge. Staline meurt. Les mandats de Dwight Eisenhower connaissent une relative détente avec l’URSS de Khrouchtchev. A l’intérieur, le mouvement pour les droits civiques des Noirs prend son essor. L’économie tourne comme un moteur de Buick : rond. Et puis le vieux soldat laisse la place au jeune homme qui mettra le pays sur la voie d’une nouvelle guerre : John Kennedy, après avoir fait reculer les soviétiques à Cuba, envoie des conseillers militaires au Sud-Vietnam. S’il est encore difficile de dire ce qu’elle représentera dans l’histoire vietnamienne, la Guerre du Vietnam est à coup sûr une tragédie américaine, où s’abîmera la confiance en soi née des victoires de 1945. Kennedy, Johnson, Nixon et Ford portent le poids de la guerre ; Carter en paiera encore les pots cassés en Iran. Sur ce fond, les 60ies-70ies conjuguent des drames (assassinats de Kennedy et Martin Luther King), des succès (Neil Armstrong sur la lune, Nixon en Chine), des libérations (les mœurs), des comédies politiques (Watergate), des inquiétudes (choc pétrolier). Le pays suscite enthousiasme ou exécration à l’échelle qui est la sienne : mondiale. C’est Ronald Reagan (républicain grand teint) qui, bénéficiant d’un contexte économique favorable, lui rendra un peu de tonus moral. L’ancien acteur présidera au délitement du système soviétique et tiendra l’Iran islamiste à distance. L’attitude bravache, qui masque un réalisme politique conséquent, plait. L’Amérique est de retour. La grande pyrotechnie mise en scène par George Bush père lors de la 1ère guerre du Golfe (janvier-février 1991) poursuit dans le même sens. Par contre la politique économique durcit les antagonismes et patine – le pays est en récession de 1989 à 1992 ; la crise sociale est patente. Les électeurs se tournent alors vers le démocrate Bill Clinton. Celui-ci tente de résorber le chômage et l’inflation, de réduire les déficits. Il y parvient en partie. L’activité diplomatique (et, éventuellement, militaire) de son administration est intense : Somalie, Russie, ex-Yougoslavie, Irak, signature de l’accord israélo-palestinien de 1993… Un accord de libre échange avec le Canada et le Mexique (Alena). Mais les désordres mondiaux demeurent, se diversifient, s’aggravent. George Bush junior à peine élu, le 11 septembre 2001, les Etats-Unis sont frappés par une attaque terroriste de grande ampleur sur leur territoire. Les boys repartent, à l'assaut d'Al-Qaïda ou d'Etats-voyous plus ou moins avérés ; quelques succès se paient en cercueils enveloppés dans la bannière étoilée. La guerre use à nouveau le pays. Qui ne demande pourtant qu'à croire en lui. C'est cette confiance que vient de lui rendre Barack Obama, renouant avec ce qui, au tréfonds, constitue l'être américain : la capacité à franchir les clôtures.

Politique

Les Etats-Unis sont une république fédérale constitutionnelle composée de 50 Etats et du District fédéral de Columbia. Pouvoir exécutif : Le président est élu tous les 4 ans au suffrage universel indirect, c´est à dire par un collège de « grands électeurs » élus au suffrage universel direct dans les différents Etats. Son mandat n´est renouvelable qu´une fois. Le président et le vice-président sont élus simultanément. Ils forment ce qu´on appelle un « ticket ». Note : le président de la République est à la fois chef de l´Etat et chef du gouvernement. Celui-ci est nommé par le président avec l´accord du Sénat. Pouvoir législatif : Il est détenu par le Congrès, constitué de 2 chambres : la Chambre des Représentants (435 membres) et le Sénat (100 membres). Les représentants et les sénateurs sont élus au suffrage universel direct dans chaque Etat. Le nombre de représentants d´un Etat est fonction de la population de cet Etat. C´est ainsi que la Californie, Etat le plus peuplé, compte 52 représentants alors que d’autres, comme le Delaware ou le Vermont, n´en ont qu´un seul. Le mandat d´un représentant est de 2 ans. Les sénateurs sont deux par Etat. Leur mandat est de 6 ans. Le Sénat est renouvelable par tiers tous les 2 ans.

Célébrité

Aux Etats-Unis, la célébrité est un système. Il y a donc une multitude de célébrités américaines et quelque ridicule à vouloir en faire la liste. D’ailleurs, nous nageons dedans et avons, chacun, nos Américains chéris. En revanche, certains d’entre eux ont véritablement incarné un aspect du pays, de ses mythes ou de son histoire. On n’en discute pas en fonction des goûts et des couleurs, ils sont au-delà de ça. Citons-en quelques-uns (il en manquera, bien sûr, mais là n’est pas la question).
 
Parmi les politiques, les présidents Abraham Lincoln (1861-1865) et John Kennedy (1961-1963) sont du lot, ainsi que Martin Luther King (1929-1968). Tous trois assassinés ; les USA sont le pays des armes à feu…
 
John D. Rockefeller (1839-1937), Henry Ford (1863-1947) et Bill Gates (né en 1955) symbolisent l’entreprise et la réussite.
 
Avec Benjamin Franklin (1706-1790), les sciences sont liées à la naissance même du pays ; avec Albert Einstein (1879-1955, naturalisé en 1940), elle le sont à l’idée de liberté ; Neil Armstrong (né en 1930) en a indiqué la portée cosmique…
 
Andy Warhol (1930-1987) s’est joué de tous les mythes américains, son œuvre est elle-même un bon panorama des célébrités. Ernest Hemingway (1899-1961) fut une star, Herman Melville (1819-1891) et William Faulkner (1897-1962) de très grands écrivains, Jack Kerouac (1922-1969), une icône beat… Quant à la musique américaine : Louis Armstrong (1901-1971), Ray Charles (1932-2004), James Brown (1928-2006), Franck Sinatra (1915-1918), Johnny Cash (1932-2003), Dolly Parton (née en 1946), Elvis Presley (1935-1977), Bob Dylan (né en 1942) pourraient être (ou sont) enterrés dans la bannière étoilée. Les réalisateurs de cinéma sont-ils vraiment célèbres aux USA, en dehors de Charlie Chaplin (1889-1977) et Walt Disney (1901-1996)
 
Certains acteurs, en revanche, le sont au carré : Mae West (1893-1980), John Wayne (1907-1979), Marilyn Monroe (1926-1962), James Dean (1931-1955), Marlon Brando (1924-2004), Clint Eastwood (né en 1930)… Quant au sport, rappelons simplement Joe di Maggio (1914-1999 - baseball), Cassius Clay (né en 1942 - boxe), Mark Spitz (né en 1950 - natation) ou Jesse Owens (1913-1980 - athlétisme) pour dévoiler tout un pan de l’imaginaire américain. Il faudrait ajouter à cela Superman ou Charlie Brown…

Savoir-vivre

Afin d´éviter les mauvaises surprises, il faut savoir que, sauf pour le carburant et certains produits alimentaires, les prix aux Etats-Unis sont toujours affichés hors taxes. Ces taxes (à la vente, de restauration, hôtelières...) sont fixées par les Etats et parfois par les municipalités, leurs montants sont très variables. Le service (« gratuities » : attention au faux ami ! cela n’a rien à voir avec une quelconque gratuité, au contraire) est de plus en plus facturé d’office par les restaurants (notamment pour les tables à plusieurs convives). Si, toutefois, tel n’était pas le cas, il est d´usage de laisser 15% à 20% du montant de l’addition au serveur. On laissera 10% à 15% de pourboire aux chauffeurs de taxi. Dans les hôtels, on donnera au groom 1 dollar par bagage et 1 dollar par nuit à la femme de chambre. Ces montants augmentent selon le standing de l’hôtel. Il ne faut pas oublier non plus les guides et les chauffeurs (autour de 3 dollars pas jour et par personne dans les deux cas), lors des excursions, ou encore, les pompistes.
 
En ce qui concerne la mentalité américaine (et malgré toutes les différences régionales) les traits principaux en sont certainement la gentillesse, l´hospitalité, le civisme et la facilité de contact. Ne soyez donc pas surpris par l´étonnante facilité avec laquelle les Américains vous diront bonjour en pleine rue ou ailleurs, alors qu´ils ne vous connaissent pas. C’est parfaitement naturel. Ne vous étonnez par non plus de la discipline qui règne dans les files d´attente. Cela fait partie du civisme américain, au même titre que ne pas jeter un papier par terre ou ramasser les excréments de son chien. En cas de problème, c´est également le civisme qui prévaut et il ne sert strictement à rien de s´énerver. Sachez également conserver votre sang-froid à l’égard des références très fréquentes à l´argent ou face de la fierté patriotique des Américains. Ces deux éléments font intrinsèquement partie de leur culture.
 
Poids et mesures. Poids : 1 pound = 0,453 kg ; 1 ounce = 28,35 g. Distances : 1 mile = 1,609 km. Capacités : 1 gallon = 3,785 l ; 1 quart = 0,946 l ; 1 pint = 0,473 l.

Achat

Même si les Etats-Unis n’ont pas un artisanat traditionnel très développé, on peut trouver des objets typiquement américains à rapporter. Objets du quotidien (artisanat des Appalaches, « western » ou issus de la culture noire, instruments de musique vintage, affiches), on les trouve sur les marchés aux puces, dans les magasins d’antiquités ou les pawn-shops (monts de piété). L’artisanat indien est onéreux dès lors qu’il est authentique ou signé par des artistes. Selon les nations, il offre couvertures, bijoux, poteries, vanneries… Méfiez-vous des imitations, importées d’Asie… Visitez, en revanche, les pawn shops, souvent achalandés de façon surprenante.
 
Certaines régions proposent des produits de terroir d’excellente qualité, notamment vins, bières, alcools et condiments. En règle générale, matériel électronique, CD et DVD, vêtements, et articles de sport sont à des prix attractifs. Pensez à la conversion aux normes européennes des différentes tailles et standards locaux. Les magasins d’usine (factory outlets) vendant des fins de séries à prix cassés, établis en rase campagne ou à la périphérie des villes, méritent souvent le détour. N’oubliez pas qu’aux Etats-Unis les prix sont affichés hors taxe. Cette taxe à la vente (sales tax) est de montant variable selon les Etats et les municipalités, mais aussi selon la nature de vos achats. Elle peut aller de 5% à plus de 15%. Certains Etats n’ont pas de taxe appliquée sur les vêtements (l’Oregon, par exemple) et vous pouvez récupérer le montant des sales taxes payées en Louisiane à la sortie de l’Etat. Si vous avez besoin de certains médicaments sans ordonnance, vous les trouverez dans la plupart des grands supermarchés ou drugstores.

Cuisine

Contrairement aux idées reçues (et héritées d’un certain anti-américanisme gaulois ?), on peut très bien manger aux Etats-Unis. Il est possible, certes, de se nourrir exclusivement de hamburgers. Mais il faut distinguer la restauration de chaîne (formatée, mais de qualité constante) de la restauration indépendante ; ainsi que les fast-food des restaurants. L’étendue du pays et la variété des communautés qui l’habitent sont gages d’une grande diversité d’assiettes. Il est vrai qu’à la campagne, la carte pourra manquer de variété ; dans ce cas, nous vous conseillons de vous fournir en produits frais et de pique-niquer (et on trouve du « vrai » pain pour les sandwichs !). Quant au petit-déjeuner (un repas complet, s’il s’agit d’un american breakfast), il peut être pris à l’hôtel ou dans les petites cafétérias, typiques de la route américaine.

Boisson

Les Etats-Unis sont avant tout le pays des sodas. Généralement très sucrés, même si l´on trouve de plus en plus de versions « light », il en existe d´innombrables marques. En ce qui concerne le Coca-Cola, boisson emblématique de l´Amérique, rappelons qu´il a été inventé en 1886 par John S. Pemberton, dans une petite pharmacie d´Atlanta (Géorgie), et que la forme de sa célèbre bouteille a été déposée en 1960. A côté des sodas, vous trouverez surtout du thé glacé (iced tea), des jus de légume et des jus de fruit frais. Le café est généralement médiocre. Avant d’aborder le rayon des alcools, il faut insister sur la législation américaine qui en interdit l´achat et la consommation aux moins de 21 ans. Les Américains ne transigent pas avec cette règle et il est très fréquent que l´on demande une pièce d´identité (ID, prononcer « aïe di ») aux plus jeunes avant d´accepter de les servir dans un restaurant ou un liquor store. La bière est la boisson alcoolisée la plus populaire. Elle est servie très froide. Les vins californiens jouissent désormais d´une renommée bien assise. La plupart sont issus de cépages français. Le raisin Zinfandel donne un vin exclusivement américain. Si le Zinfandel blanc, très répandu, est de qualité moyenne, le rouge peut être excellent. Les Etats-Unis sont aussi, avec l´Ecosse et l´Irlande, un important producteur de whisky. Parmi différentes variétés, on distinguera le Bourbon. Distillé dans une région de l´actuel Kentucky, que l’on appelait autrefois Bourbon County, il contient au minimum 51% de maïs et se caractérise par une couleur ambrée et un goût naturellement caramélisé.

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