C'est le bijou préservé de l'Himalaya. Vous y êtes l'invité du jeune et beau roi Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, qui souhaite limiter le nombre de voyageurs pour protéger la culture unique de son pays. Pari réussi.
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Le Bonheur National Brut
Au Bhoutan, le BNB (Bonheur National Brut) est plus important que le PNB (Produit National Brut). C'est l'ancien roi du pays, Jigme Singyé Wangchuk, père du roi actuel, qui, dans les années soixante-dix, a créé cet indicateur. Et, (est-ce cette volonté royale ? Est-ce la philosophie bouddhiste qui rythme la vie des habitants ? Est-ce la beauté apaisante des montagnes ? Est-ce la prégnance de la nature ?) le sourire est tangible, malicieux ou séducteur, éclatant ou timide, partout dans le pays.
©Matthieu Ricard
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Une capitale sans feux de circulation
Le Bhoutan c'est le pays des villages. Et de la nature brute. Même Thimphou, sa capitale et la plus grande ville du pays, ne connaît pas les feux tricolores. Posté sur le plus grand carrefour de la ville, un policier en gants blancs, juché au centre d'un kiosque en bois, chorégraphie le ballet des rares voitures. Aux heures de travail seulement. Sinon, elles se débrouillent toutes seules. Et nous, voyageurs heureux, pouvons flâner dans cette petite capitale, aller voir une puja au temple, le grand marché du week-end, ou les femmes tisser les fabuleuses étoffes bhoutanaises.
©Mary F. Calvert/ZUMA/REA
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Des moines danseurs
Durant un jour, deux jours, trois jours, les moines se font danseurs, musiciens, acrobates. Vêtus d'étoffes multicolores, parés de masques grimaçants, surmontées de parures improbables, décorées de plumes de paons, ils tournoient, bondissent, se plient, racontent en mimes et en danses l'histoire du pays et celle de leur religion. Le spectacle est aussi dans le public. Toute la campagne des environs s'y presse, parée de ses plus beaux atours. On joue des coudes gentiment pour se retrouver à la bonne place, on rit, on crie, on partage un repas. Voir un festival au Bhoutan justifie en soi le voyage.
©Matthieu Ricard
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Les Dzongs
Ce sont les palais fortifiés du Bhoutan, tout à la fois temples, palais, bâtiments administratifs, centre militaire et social. Les premiers furent construits dès le XIIème siècle, mais ce fut au XVIIème siècle qu'ils connurent leur âge d'or, sous le règne du Shabdrung Ngawang Namgyal, l'unificateur du Bhoutan et fondateur, en quelque sorte, de la culture bhoutanaise, jusqu'alors assez indistincte de celle de Tibet. Chacun des districts du pays - que l'on appelle d'ailleurs dzongkhag – doit posséder sa forteresse. Lequel est le plus beau ? Je vous laisse vous faire votre opinion.
Dzong de Punakha - ©Sanjit Das/PANOS-REA
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La tanière du Tigre
C'est sans doute le lieu le plus photographié du pays, et on comprend pourquoi. On le voit de loin, petite tache blanche perchée en haut d'une falaise à pic, nid d'aigle plutôt que nid de tigre, surgissant au dessus des nuages. La grimpette prend quelques heures, à travers une forêt d'où l'on s'attend à voir surgir des elfes ou des esprits, et où les pèlerins enfouissent des stupas miniatures au creux des roches, déposent des drapeaux de prière qu'ils entremêlent aux branches des arbres et aux guirlandes de lichen. On arrive ainsi, sans presque s'en apercevoir, tout en haut de la montagne, au cœur du temple sacré.
©Matthieu Ricard