Egypte

5 bonnes raisons d’aimer le Lac Nasser

5 bonnes raisons d’aimer le Lac Nasser

La plupart des voyageurs en Egypte referment leurs bagages aux portes de la Nubie, comme si le Nil commençait à couler à Assouan. Pourtant, le barrage n’empêche aucunement la poursuite du voyage : il constitue un simple trait d’union entre les chapitres égyptiens - Le Caire, Louxor, la Vallée du Nil, Assouan, la Nubie... La preuve avec ces 5 bonnes raisons de découvrir le Lac Nasser, par nos conseillers spécialistes Egypte.

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Des paysages lunaires

Ourlant les eaux tranquilles du lac, un littoral fait de paysages rampants et désertiques. L’environnement accidenté revêt des teintes changeantes selon la course du soleil : dorées, brunes, parfois ocres. Le contraste avec le Nil voisin est saisissant : quand le fleuve exhibe des rivages d’un vert luxuriant, le lac réplique avec l’aridité d’un paysage lunaire.

Lac Naser

Jérôme Galland

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Un voyage dans le temps

Naviguer sur le lac Nasser, c’est voguer sur l’histoire, de l’édification des temples par les pharaons, 2000 ans avant notre ère, à leur sauvetage par l’Unesco, en passant par la construction du haut barrage d’Assouan, l’un des plus grands ouvrages au monde, qui permet à l’Egypte de réguler le cours du Nil. En 1960, Nasser décide de la construction du barrage, sans se préoccuper des trésors archéologiques égyptiens qui vont être engloutis. À la suite de la campagne de l’égyptologue française Christiane Desroches-Noblecourt et d’André Malraux, l’Unesco se mobilise pour sauver les temples menacés par les eaux.

Abou Simbel est découpé en 1049 blocs, pesant chacun 30 tonnes, pour être déplacé de 200 mètres ; Amada est hissé dans son entier sur des rails. 22 des 24 temples sont ainsi sauvés des eaux.

Jérôme Galland 

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La splendeur des temples nubiens

D’Assouan à Abou Simbel, les pharaons ont construit des édifices majestueux. Les vestiges de leur architecture monumentale longtemps enfouis sous les sables, et que le lac Nasser aurait pu engloutir, sont exceptionnellement bien conservés. Les temples de Wadi es-Seboua se dressent tel un mirage dans un paysage grandiose, entre les eaux du lac et le désert. Le temple de Dakka est dédié au dieu Thot, maître du calendrier. Le temple de Amada dédié à Amon est une merveille, avec ses reliefs aux couleurs intactes.

Les temples nubiens

Zoé Fidji

4

Abou Simbel, joyau de l’ancienne Nubie

Dans un paysage de bout du monde baigné d’une lumière africaine, les temples d’Abou Simbel, creusés dans la falaise de grès, sont l'un des sites antiques les plus spectaculaires d'Egypte. Un ensemble architectural érigé à la gloire de Ramsès II, et destiné à magnifier la suprématie de Pharaon sur les peuples du sud – 3000 ans après, l’effet est intact et l’on demeure saisi par le gigantisme des sentinelles monumentales. Le lever du soleil sur les quatre colosses – qui se teintent de pourpre, puis d’or – est l’aboutissement d’un voyage onirique.

Abou Simbel

Jérôme Galland

5

Le refuge d’une faune riche

La création par l’homme d’une étendue infinie d’eau douce dans un paysage accidenté a – logiquement – abouti à la formation d’un nouvel écosystème. Sur la rive, ce sont plus de 100 espèces d’oiseaux qui étirent paresseusement leurs ailes. Plus loin, dans les dunes, chacals, fennecs et gazelles se croisent dans un ballet organisé. Enfin, perçant sous la surface, les yeux jaunes des crocodiles du Nil, rassurés de savoir leur place de prédateur supérieur dans ces eaux douces.

cheval le long du Nil

Olivier Romano

 

Par

MARION OSMONT