Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Mexique.


Vous voilà arrivé au Mexique ! Pays splendide, culture millénaire, ambiance à nulle autre pareille, Mexicains accueillants. Mais le meilleur est à venir.

À l’aéroport, si vous ne l’avez pas déjà fait durant le vol, commencez par remplir le formulaire migratoire multiple (FMM), que vous conserverez précieusement jusqu’à la fin du voyage. Ensuite, si vous vous rendez dans l’État du Quintana Roo (la côte Caraïbes, de Holbox à Bacalar), dans le sud du pays, précisément sur la péninsule du Yucatán, pensez à bien régler vos montres. En effet, le Quintana Roo reste à l’heure d’été toute l’année. Il y a donc +1 heure de décalage horaire avec le reste du Mexique.

Eh oui, les Mexicains ont un rapport au temps bien différent du nôtre. Par exemple, le mot “ahorita”, qui se traduit par “maintenant”, signifie en fait “bientôt”, “plus tard”, “quand j’aurai le temps”… Cette nonchalance pourrait se faire sentir dans les hôtels et le service en général. Mais pour ne rien gâcher de votre voyage, nous vous conseillons d’adopter l’optimisme local : “No pasa nada”. Rien n’est grave ! Surtout lorsque l’on a les bonnes infos…

 

Comme celle sur la norme et les prises électriques : au Mexique, la tension est de 110 V (et non 220 V comme en France). Glissez donc un transformateur et un adaptateur pour prises US (deux branches plates) dans vos affaires avant de partir. Ou bien encore, une fois sur place, si vous souhaitez prendre un taxi, veillez à ce qu’il s’agisse d’un “officiel”. Identifiez sur la plaque d’immatriculation la lettre A suivie de quatre chiffres, puis d’une lettre finale. Certaines plaques commencent par la lettre B, mais cela est assez rare. La lettre E au début indique qu’il s’agit d’un véhicule plus écologique. Repérez également la carte de conducteur sur la porte arrière-droite.

Fiable et sûre, l’application Uber, que vous aurez préalablement téléchargée, vous permettra de commander un VTC rapidement. À Mexico City, privilégiez cette solution et évitez le métro où les
pickpockets rôdent.

En général, le chauffeur de taxi ne s’attend pas à obtenir un pourboire – arrondissez au-dessus du prix affiché au compteur. Mais la “propina” est une institution. Pour le guide, en service privé, prévoyez l’équivalent de 10 €/jour (soit environ 200 pesos) ; en service partagé, 1 €/jour/personne (soit environ 20 pesos). Pour le chauffeur, comptez moitié moins.

Au restaurant, laissez entre 10 et 15% de la note, 20% si le moment fut exceptionnel. Il s’agit bien souvent pour les serveurs de leur seule rémunération – ces derniers, en manque de formation et de reconnaissance sociale, peuvent parfois sembler peu efficaces.

À l’hôtel, le bagagiste s’attend à une pièce (10 à 20 pesos par valise), idem pour le nettoyage des chambres. On n’oublie pas non plus la personne qui met vos achats dans un sac à la caisse (10 à 15 pesos), le pompiste qui aura aussi nettoyé le pare-brise (10 à 15 pesos), ni le gardien de parking (surtout quand ce dernier est gratuit) qui vous aura peut-être aidé à vous garer ou demandé la clef de votre véhicule pour pouvoir éventuellement le déplacer (5 à 10 pesos).

 

Pour régler ces diverses dépenses, vous pourrez vous procurer des pesos mexicains grâce aux distributeurs de billets, nombreux dans le pays (sur les îles, ils sont souvent vides : soyez prévoyant). Vous trouverez le meilleur taux dans les bureaux de change de l’aéroport. Inutile d’amener dollars US et euros. Attention de ne pas confondre les pesos ($ ME ou MXN) avec les dollars américains ($ USD) : si le prix vous paraît bas, c’est qu’il s’agit de dollars américains.

Les cartes de crédit sont très répandues, refusez juste de payer lorsqu’un antique sabot, source de fraudes, est utilisé. Mais soyez tranquille, votre concierge est là au besoin, tel votre gardien. Et Quetzalcóatl, le dieu serpent à plumes, veille sur vous.

 

Cela dit, le centre historique de Mexico, le jour, n’est pas plus dangereux que l’avenue des Champs-Élysées, à Paris. La nuit, c’est une autre histoire et on restera vigilant à Playa del Carmen, Cancun et Tulum. Quant aux policiers “zélés” qui vous arrêteraient pour un rien, rassurez-vous : il n’y en a quasiment plus. Au cas où, gardez votre calme, rappelez avec insistance votre statut d’étranger – ayez impérativement votre passeport sur vous, c’est même obligatoire ! Gardez-en une copie à l’hôtel et/ou sur votre smartphone – et faites savoir que vous allez contacter la conciergerie Voyageurs du Monde et/ou l’ambassade française (numéro d’assistance 24/24 : +52 55 54 06 86 64). En principe, cela vous permettra de sortir de leurs filets rapidement.

Toujours pour votre sécurité, sachez que l’eau du robinet n’est pas potable, juste assez pour se laver les dents. Restez fidèle à l’eau en bouteille et évitez les échoppes de rue. Notez également que de plus en plus de logements proposent des jarres d’eau potable (garrafón de agua) pour recharger vos gourdes. À noter également : la cigarette est interdite dans l’espace public, ce qui inclut notamment les terrasses des cafés et restaurants.

Sur les rivages de la mer des Caraïbes et du golfe du Mexique, le seul souci que vous pourriez rencontrer se nomme “sargasse”. Cette algue pélagique dérive à la surface et échoue sporadiquement sur les côtes à la saison la plus chaude. Ainsi, si vous deviez remettre la baignade à plus tard, n’hésitez pas, si l’endroit le permet, à aller visiter musées et sites archéologiques. Les Mexicains aiment que l’on s’intéresse à leur culture et que l’on ne se contente pas seulement de bronzer en sirotant de la téquila.

 

Sinon, faire quelques achats est toujours agréable. Pour information, on ne marchande pas dans les magasins. Cela peut même être offensant pour les artisans. Cependant, aux abords des lieux touristiques, comme à Chichén Itzá, le premier prix étant toujours trop élevé, il est possible de le faire baisser un peu. En général, le vendeur le fera de lui-même en voyant votre hésitation ou si vous commencez à partir.

Autre réjouissance, et non des moindres, les plaisirs de la table. Déclarée patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2010, la cuisine mexicaine, composée d’ingrédients endémiques (maïs, avocat, tomate, cacao, etc.), est savoureuse et d’une richesse unique. Le tacos est un incontournable, et chaque région a le sien (voir le documentaire Las Crónicas del taco pour se faire une idée de la variété).

Ne ratez pas non plus le mole (une sauce à base de cacao), la cochinita pibil (à base de porc rôti), la sopa de lima (soupe de poulet au citron vert, plat traditionnel de l’État mexicain du Yucatán), ou bien encore le tacos al pastor (plat de viande cuite méthodiquement)…

Sans oublier les sauces piquantes ! Les palais des Mexicains sont habitués à la cuisine relevée, si bien que s’ils vous disent “no pica” ou “solo un poquito”, cela piquera quand même très fort. Pour ceux qui ne mangent pas épicé, demandez clairement un plat “sin chile” (“sans piment”) ou assurez-vous en demandant : “Tiene chile ?”. Pour ceux qui s’y seraient frotté, éteignez le feu avec du mezcal, de la téquila ou bien un michelada (cocktail typique à base de bière dont la recette change selon les régions, à vous d’en demander la composition).

“Feliz viaje” (“Bon voyage”) !

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