Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Géorgie.
Le pays du Caucase, massif légendaire, va vous surprendre. Par son esthétique, sa nature superlative, mais aussi par sa douceur de vivre.
Cela dit, avant de boucler votre valise, vous aurez bien pensé, en cas de traitement médical, à prendre votre ordonnance. En revanche, vous laisserez calmants, somnifères et médicaments contenant de la codéine chez vous : ils sont strictement interdits sur le territoire géorgien.
Tout le reste est assez souple et fluide. Et ce dès l’aéroport de Tbilissi, la capitale. Petit, il rend les formalités de contrôle faciles et rapides. En revanche, seuls les règlements en carte bancaire ou en laris, la devise locale, y seront acceptés. Partout ailleurs, vous pourrez payer en CB.
Il n’est donc pas indispensable de faire du change avant de partir. Mais il est toujours pratique, notamment pour les pourboires, d’avoir des espèces sur soi. Pour en obtenir, vous pourrez vous rendre dans les bureaux de change (ouverts jusqu’à minuit), en ville ou près des sites touristiques (un justificatif vous sera donné uniquement sur présentation de votre passeport).
En cas d’achats du quotidien ou de souvenirs, sachez que l’on ne marchande pas dans les magasins, mais que la négociation est tout à fait possible dans les bazars et chez les antiquaires.
Pratique appréciée en Géorgie, le pourboire est attendu par les guides locaux (comptez l’équivalent de 10 à 15 euros par jour), le chauffeur (l’équivalent de 5 à 10 euros par jour), le bagagiste de l’hôtel (l’équivalent de 1 euro).
Hôtels, justement, où le check-in se fait sur présentation du passeport. Il est à noter que certains (en particulier les hôtels de la chaine ROOMS) demandent une caution pour les consommations sur place. Il s’agira alors de ne surtout pas laisser sa carte bancaire (la somme pouvant rester bloquée des semaines). Vous laisserez une caution en espèces ou demanderez à ce que vos consommations soient mises sur la note de la chambre.
Au fil de vos pérégrinations urbaines, vous croiserez beaucoup de chiens errants, inoffensifs et vaccinés, et très bien traités par les locaux.
Dans les rues ou sur la route, vous constaterez que panneaux et plaques sont en géorgien et parfois en anglais, que la jeune génération parle bien. Les plus âgés parlent davantage le russe.
Pour vous déplacer, la plateforme Bolt peut être une option. Vous pourrez également prendre le taxi, dont le tarif est très abordable (10 laris pour une course de 10 minutes), mais nous vous conseillons tout de même de fixer le prix avec le chauffeur avant de monter à bord du véhicule.
Contrairement à l’Arménie, il est possible de pratiquer les routes géorgiennes. La location de voiture est assurée par Hertz. La conduite est assez facile, même si certaines routes de montagne sont étroites et fréquentées par des poids lourds. Hertz peut demander votre numéro de carte bancaire en garantie (à noter que la caution peut rester bloquée pendant une vingtaine de jours). Surtout, rappelez-vous : tolérance zéro pour l’alcool au volant !
Vous pourrez ainsi sillonner le pays, visiter les musées (fermés le lundi), acheter quelques cadeaux-souvenirs (vin, épices, tapis, accessoires en feutre… Les supermarchés sont ouverts 24h/24), assister à un spectacle de danse géorgienne, véritable célébration de l’histoire et de la culture du pays. Bien que l’expérience soit assez “touristique”, cette danse folklorique est une pratique encore très vivante au sein de la communauté locale.
L’art du banquet occupe également une grande place : on reste longtemps à table, notamment lors des événements spéciaux, où l’on porte plusieurs toasts. C’est la tradition du tamada, ponctuée de discours, de souvenirs, de vœux…
L’occasion de tester le vin local, qui fait partie de l’ADN du pays : ne pas manquer de déguster le Qvevri (ou Georgian Style), vieilli en jarres, à l’ancienne. Mais aussi de goûter la cuisine géorgienne, généreuse et savoureuse, quoique parfois un peu trop salée. À vous les khinkalis (des raviolis, le plus souvent fourrés à la viande), les grillades et les khachapuris (pains au fromage de différentes formes).
Et bien que l’eau du robinet soit potable, il vaudra mieux la consommer en bouteille. Ou, encore mieux, remplir sa gourde aux fontaines d’eau potable, nombreuses dans les villes.
Bien sûr, vous ferez également honneur aux Géorgiens, croyants et pour la plupart pratiquants, en respectant calme et silence au moment des cérémonies (les églises sont largement fréquentées les samedi et dimanche pour les fêtes de mariage, de baptême, ainsi que pour la messe).
Bien qu’il ne soit rien exigé des voyageurs lors des visites de monastères et d’églises, les femmes préféreront une tenue sobre et décente (pas de mini-jupe, robe courte, débardeur et short) et se couvriront les cheveux à l’aide d’un foulard. Madame, si vous portez un pantalon, une sorte de paréo à mettre autour de la taille vous sera donné à l’entrée. Shorts et bermudas sont également à proscrire pour les hommes dans ce contexte.
Si votre voyage se prolonge en direction de l’Arménie, ne vous tracassez pas pour les formalités de passage de frontière : elles sont très simples ! Le village de Sadakhlo accueille le principal poste-frontière routier avec le pays voisin. Après le contrôle des passeports, vous serez en territoire neutre (no man’s land) avant d’arriver aux douanes arméniennes, où chauffeur et taxis vous attendent.
Bon Voyage !
