Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Colombie.

 

Forêts humides et tropicales, volcans enneigés, plages dorées… : la Colombie ne manque pas d’atouts. Mais cette multiplicité nécessite quelque préparation. En effet, son climat, selon les régions, est très changeant (les applis météo ne sont pas fiables), et cela vous imposera de prévoir à la fois crème solaire et K-way. Sans oublier, pour les zones tropicales, un répulsif anti-moustiques et un point vaccination  : le vaccin contre la fièvre jaune y est recommandé.

Ce qui ne change pas en revanche : les levers et couchers de soleil qui ont lieu vers 6 heures le matin et vers 18 heures le soir toute l’année ; et la bonhomie des Colombiens. Ils sont si souriants et chaleureux qu’ils utilisent facilement des surnoms pour s’adresser aux gens “mi reina/mi rey”, “mi vida”, “mi amor”, “papi, mami”… Vous n’hésiterez pas à échanger avec eux.

Une fois à destination, et comme partout ailleurs en Amérique du Sud, vous veillerez à ne pas montrer trop de signes de richesse et vous renseignerez sur les quartiers avant de vous y déplacer à pied. Sur la côte, notamment à Carthagène, les sollicitations des rabatteurs et des vendeurs sont nombreuses : un “no gracias” courtois mais ferme suffira à les stopper.

Les hôtels, et plus globalement les habitations, n’ont pas de volets, donc l’obscurité n’est pas toujours garantie. Et les établissements de style colonial, en ville, sont en général mal insonorisés. Quant aux chambres, elles ne sont pas toujours lumineuses – les fenêtres, petites, donnant sur des patios. Dans les lodges situés en pleine nature, il se peut aussi que vous fassiez la rencontre de petits insectes, de geckos ou de crabes.

Dans les lieux à étages multiples (hôtel, musée, restaurants…), notez que “primer piso” correspond au “rez-de-chaussée” et non au “premier étage” : c’est ce qu’on appelle un faux-ami ! Tout comme “soda” signifiant “eau gazeuse” et “gaseosa” “soda”…

Si vous craignez de vous emmêler les boissons, commandez une aguardiente, une liqueur anisée à base d’alcool de canne à sucre ou un limonada de coco, un cocktail mariant lait de coco et citron vert en une mousse rafraîchissante, avec ou sans alcool (du rhum). Les jus de fruits frais tropicaux sont également délicieux. À accompagner, pourquoi pas, d’une spécialité culinaire locale (dont les recettes varient en fonction des régions). Sachez qu’au restaurant, il vous sera demandé si vous souhaitez inclure la “propina” (le pourboire) dans la note. Et il sera apprécié de l’ajouter systématiquement (10%).

Côté street-food et pâtisseries salées, la fameuse arepa (galette de maïs) est incontournable. Le pandebono ou le pan de yuka (pains au fromage, souvent à la farine de yuka, l’autre nom du manioc), les empanadas (chaussons farcis) et les buñuelos (beignets de fromage composés de fécule de maïs et de manioc) vous régaleront.

Sur la côte caraïbe, la gastronomie colombienne met à l’honneur le poisson (souvent congelé, mais frais, c’est une pratique courante) : cazuela de mariscos (ragoût de fruits de mer), ceviche… À Bogota, c’est l’ajiaco (soupe de poulet, maïs, pommes de terre…). En Antioquia et dans la région du café : testez la bandeja paisa (plat populaire à base de haricots cuits avec porc, riz blanc, carne molida, chicharrón, œuf frit, plantain…). Et bien sûr le café, qui fait aussi un excellent souvenir à rapporter…

D’autres idées-cadeaux ? Un chinchorro, le hamac colombien fait à la main ou un guarniel (ou carriel), un sac à main en cuir avec de nombreux compartiments, fleuron de l’artisanat de Jericó, village non loin de Medellín.

D’ailleurs, pour vous repérer, l’app Maps.me et ses cartes détaillées vous sera utile, disponible même sans connexion internet. Et lors de vos balades guidées (si prévues), vous serez évidemment bien aiguillé. Selon votre satisfaction, vous pourrez laisser au guide entre 5 et 10€/personne pour une demi-journée.

Pour le chauffeur, sur les transferts de plusieurs heures, prévoyez un pourboire compris entre 5 et 10€ pour l’ensemble du véhicule (pas nécessaire sur les petits trajets). Vous constaterez que les routes sont étroites, sinueuses et parfois accidentées (nids-de-poule, piste…). Malgré cela, elles sont aussi très fréquentées, et les camions y circulent nombreux. Ce qui n’empêche pas les Colombiens de conduire vite, de klaxonner souvent et de doubler parfois dans les virages. Bien souvent, heureusement, le véhicule doublé envoie un signal (clignotant ou warning) indiquant que la voie est libre.

Nos chauffeurs sont briefés et prudents, mais il se peut que leur naturel revienne au galop… Aussi, vous n’hésiterez pas à leur dire : “Mas despacio, por favor” (“Plus lentement, svp”). Et à contacter le concierge pendant le trajet si cela ne fonctionne pas…

Si vous décidez de vous déplacer sans chauffeur sur de petits trajets, sachez que les VTC (Uber & Co) sont illégaux en Colombie, mais utilisés quand même (pour passer inaperçu, il faut qu’une personne monte à l’avant). L’app locale que nous vous recommandons : Didi.

Pour régler vos diverses dépenses, vous pourrez vous procurer des espèces (toujours en avoir sur soi) dans les distributeurs automatiques que vous trouverez partout. Mais soyez attentif, certains facturent des frais fixes supplémentaires pour les cartes étrangères. On vous conseille de ne pas multiplier les retraits dans ce cas. Bien sûr, dans de nombreux commerces, vous pourrez régler avec votre CB.

Enfin, la Colombie, pays de fêtes et de célébrations, requiert de jeter un œil sur l’agenda des manifestations locales. En avril, la semana santa a lieu dans tout le pays (très croyant) et compte plusieurs jours fériés. Durant ces quelques jours, la fréquentation et les tarifs enflent et il peut y avoir des problèmes de disponibilités dans les restaurants ou les activités…

En été, le 20 juillet (Indépendance) et le 7 août (bataille de Boyacá) sont des jours fériés : de nombreux commerces sont fermés et il est à noter une baisse d’activité générale.

Chaque année, entre fin juillet et début août, la Feria de las Flores, la Fête des fleurs de Medellín, ville de l’éternel printemps, est l’une des plus célèbres du pays. Au programme : une série de concerts et d’animations culminant le dernier jour avec un grand défilé.

La fin d’année, plus précisément le 31 décembre, n’est pas, à l’inverse de beaucoup de pays, une soirée festive. Les Colombiens restent en famille, les restaurants ne sont pas tous ouverts, il n’y a pas d’événements particuliers dans les rues, etc.

Bon voyage !

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