Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Arménie.
Églises et monastères millénaires en nombre, mont Ararat immaculé, lac Sevan, turquoise et majestueux, véritable mer intérieure de 1 400 kilomètres carrés… L’âme arménienne, irrésistible, distille ses charmes.
Et ce dès l’aéroport d’Erevan, la capitale. Petit, il rend les formalités de contrôle faciles et rapides. Cela dit, si votre passeport fait apparaître un voyage en Azerbaïdjan ou en Turquie, il se peut qu’on vous pose quelques questions.
Surtout, avant de boucler votre valise, vous aurez bien pensé, en cas de traitement médical, à prendre votre ordonnance. En revanche, vous laisserez calmants, somnifères et médicaments contenant de la codéine chez vous : ils sont strictement interdits sur le territoire arménien.
Il n’est pas forcément nécessaire de faire du change avant de partir. Vous pourrez payer à peu près partout par carte bancaire. Mais il est toujours pratique, notamment pour les pourboires, d’avoir des espèces (drams arméniens) sur soi. Pour en obtenir, vous pourrez vous rendre dans les banques, où votre passeport vous sera demandé, ou bien, plus simple, dans les grands supermarchés, ouverts 24h/24 et 7j/7 : Parma à Erevan ou Apricot à Dilijan. Les bureaux de change sont ouverts jusqu’à minuit.
En cas d’achats du quotidien ou de souvenirs, sachez que l’on ne marchande pas dans les magasins, mais que la négociation est tout à fait possible dans les bazars et chez les antiquaires.
Pratique appréciée en Arménie, le pourboire est attendu par les guides locaux (comptez l’équivalent de 10 à 15 euros par jour), le chauffeur (l’équivalent de 5 à 10 euros par jour), le bagagiste de l’hôtel (l’équivalent de 1 euro).
À l’hôtel justement, et partout ailleurs en Arménie, bien que l’eau du robinet soit potable, il vaut mieux la consommer en bouteille. Ou, encore mieux, remplir sa gourde aux fontaines d’eau potable, nombreuses dans les villes.
Au fil de vos pérégrinations urbaines, vous croiserez beaucoup de chiens errants, inoffensifs et vaccinés, et très bien traités par les locaux.
Dans les rues ou sur la route, vous constaterez que panneaux et plaques sont en arménien et parfois en anglais. Si le russe est la première langue étrangère du pays, la jeune génération parle bien anglais.
Pour vous déplacer, vous pourrez prendre le taxi, mais nous vous conseillons de fixer le prix avec le chauffeur avant de monter à bord du véhicule. La location de voiture est déconseillée en Arménie, où l’état des routes n’est pas bon.
Vous pourrez sillonner le pays, visiter les musées d’Erevan (fermés le lundi, le Matenadaran, Institut Machtots de recherches sur les manuscrits anciens, est lui fermé les dimanche et lundi), ses clubs de jazz et ses restaurants (avec musique live, souvent).
Vous y goûterez la cuisine arménienne, généreuse et savoureuse : dolmas (feuilles de vigne farcies au riz), lahmajouns (pizzas fines à la viande hachée), gata (gâteau fourré avec une sorte de frangipane), etc. Sans oublier le vin local et le café arménien.
Bien sûr, vous ferez également honneur aux Arméniens. Tout d’abord en faisant preuve de déférence quant à l’évocation du génocide. Le sujet est toujours très sensible et le plus grand des respects s’impose lors de la visite du mémorial et du musée qui lui sont consacrés.
Croyants, et pour la plupart pratiquants, les Arméniens apprécieront que calme et silence soient respectés au moment des cérémonies (les églises sont largement fréquentées les samedi et dimanche pour les fêtes de mariage, de baptême, ainsi que pour la messe).
Bien qu’il ne soit rien exigé des voyageurs lors des visites de monastères et d’églises, les femmes préféreront une tenue sobre et décente (pas de mini-jupe, robe courte, débardeur et short) et se couvriront les cheveux à l’aide d’un foulard. Shorts et bermudas sont également à proscrire pour les hommes dans ce contexte.
Si votre voyage se prolonge en direction de la Géorgie, ne vous tracassez pas pour les formalités de passage de frontière : elles sont très simples ! À trois heures de route de Dilijan, le village de Sadakhlo accueille le principal poste-frontière routier. Après le contrôle des passeports, il suffit de marcher cinq minutes sur le territoire neutre (no man’s land) avant d’arriver aux douanes géorgiennes. Votre chauffeur ou les taxis vous attendent à la sortie.
Bon voyage !
