Oslo, îles Lofoten et Cap Nord - La côte norvégienne de port en port

Installée entre fjord et forêts, la capitale norvégienne concilie avec brio architecture contemporaine et pittoresque scandinave. A la fois paisible et branchée, elle est un vaste terrain d’exploration pour les amateurs d’art : galeries et musées, comme le musée Munch, le musée d’Art contemporain Astrup Fearnley, le musée national de l’Art, de l’Architecture et du Design… Sur la péninsule de Bygdoy, le musée du Fram, consacré à la goélette éponyme à trois mats, documente les expéditions polaires de Fridtjof Nansen, Otto Sverdrup et Roald Amundsen à son bord ; le Vikingskipshuset abrite le fameux drakkar d’Oseberg (IXe siècle) ; au Kon-Tiki Museet, on trouve le radeau de Thor Heyerdahl qui, partant du Pérou, rallia l’archipel des Tuamotu en 1947. Une ode à l’exploration !
Au programme - Oslo dans les pas d'une locale. Nina a vécu en Norvège toute sa vie, ce sont ses parents qui lui ont appris le français. Spécialiste de la culture et des arts, freelance dans le domaine des arts visuels et du son, elle travaille aussi ponctuellement au musée d’Art moderne Astrup Fearnley en tant que guide. Avec elle, vous improvisez une balade dans la capitale, à votre rythme et selon vos envies, en échangeant chemin faisant sur la vie quotidienne à Oslo.

Train pour Bergen. Nuit tout près de la gare, dans l’hôtel le plus prestigieux de la ville, ayant ouvert ses portes en 1928. Récemment rénové, il conserve sa splendeur d’autrefois et invite à un voyage dans le temps. Il n’y qu’à franchir ses portes et admirer le hall d'entrée, orné de boiseries sombres et d’un superbe lustre rappelant les fastes d’un autre temps. Le point de ralliement est le bar à whisky, avec son look rétro et ses 1000 étiquettes. C'est ici que le grand explorateur polaire Roald Amundsen a tenu sa dernière conférence de presse avant de disparaître, sans laisser de traces, dans les glaces de l'Arctique...

Au programme - Visite de Bergen, en privé. En compagnie d’un guide francophone, on fait un petit tour en ville. Il faut d’abord en arpenter le vieux port hanséatique, Bryggen, et peut-être visiter le musée qui conte l’histoire de la ville et La Mariakirken (XIIe siècle), qui fut longtemps l’église des commerçants allemands. Et connaissez-vous Dolk, le graffeur norvégien ? Ses œuvres, inspirées de Banksy, ornent les murs de la ville. Troldhaugen est la villa d’Edvard Grieg, elle abrite un musée consacré au compositeur de Peer Gynt. On pourrait encore prendre le funiculaire pour le mont Floyen, d’où la vue est si jolie !
En fin d’après-midi, transfert au port et embarquement.

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En chemin - Escale à Alesund. C’est à Guillaume II, qui y venait en villégiature, que la ville doit son aspect Jungendstil, l’équivalent allemand de l’Art nouveau : après le grand incendie de 1904, l’empereur a envoyé de nombreux Allemands pour reconstruire la ville. Ils ont fait, avec leurs confrères norvégiens, selon les canons de la modernité d’alors.
De mi-avril à mi-septembre, le bateau entre dans le plus fameux fjord de Norvège, Geiranger, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco : un calme souverain, des falaises et des cascades spectaculaires, comme les Sept Sœurs (Syv Sostrene) ou le Galant (Friaren). Poursuite vers Molde, que le tourisme Belle Epoque - quand le dramaturge norvégien Henrik Ibsen passait là ses vacances - a surnommée ville des roses, tant les jardins en regorgeaient.

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En chemin - Escale à Trondheim. On y visite la cathédrale luthérienne de Nidaros. Construite entre le XIe et le XIVe siècle, sur la tombe de Saint-Olav, roi viking ayant introduit le christianisme en Norvège et saint patron du pays. Maintes fois restaurée, elle a néanmoins conservé le fantastique programme sculpté roman et gothique de sa façade, ce qui en fait l’un des plus importants édifices religieux de Scandinavie. On peut également découvrir le musée Ringve, le musée National norvégien dédié à la musique et aux instruments musicaux. Installé dans un manoir XIXe et une grange un peu plus ancienne, il présente des instruments venus des quatre coins du monde, d’un violon Hardanger à un cor tibétain, en passant par un cécilium (croisement d’un violoncelle et d’un harmonium) ou un jukebox de 1948. Le jardin est particulièrement agréable. Le bateau sort ensuite du Trondheimsfjord et se dirige vers Rorvik. C’est au cours de la nuit que l’on passe le cercle polaire.

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En chemin - Escale à Bodo, derrière laquelle se dressent de puissants reliefs. La cathédrale luthérienne, bâtie de 1954 à 1956 sur les plans de Gudolf Blakstad et Herman Munthe-Kaas, est un beau morceau d’architecture moderniste. Après cela, le bateau rejoint les Lofoten via le Vestfjord.
Egalement prévue - Escale à Svolvaer. La promenade met les visiteurs au contact immédiat de la nature et de l’histoire de l’archipel, où la pêche a été et est encore une activité primordiale. On le constate partout autour de soi. Vieilles maisons de bois aux intérieurs préservés ; aiglefin, cabillaud, colin séchant au vent sur des perches ; bateaux entrant et sortant du port...

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En passant à Harstad, on salue l’Anna Rogde : construite en 1868, elle est la doyenne des goélettes en état de naviguer.
En chemin - Escale à Tromso. En ces régions septentrionales, les églises sont les principaux édifices de grande taille. Ici, ce sont l’église de Tromsdalen (la « cathédrale de l’Arctique »), construite par Jan Inge Hovig en 1965, curieusement feuilletée et curviligne, et la Domkirke, la cathédrale néogothique, édifiée en bois, peu commune. La petite église de Skjervoy, de bois elle aussi, date de 1728 ; ses éléments gigognes donnent quelques clés rétrospectives pour la Tromsdalen kirke. L’architecture luthérienne atteint par ici ses limites nord.

Navigation. On entre dans le Finnmark.
En chemin - Escale à Hammerfest. L’église - Hans Magnus, 1961 -, les séchoirs à poisson et le vent composent désormais un contexte familier. La borne géodésique d’Hammerfest est la limite nord de l’arc géodésique de Struve, traversant l’Europe sur plus de 2800 kilomètres, jusqu’à l’Ukraine et la mer Noire. Ce réseau, établi entre 1816 et 1855, a notamment servi à définir la forme et mesurer la taille de la Terre. Il est aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Poursuite vers Mageroya et le Cap Nord. En doublant l’abrupte falaise de 300 mètres, on quitte la mer de Norvège pour entrer dans la mer de Barents. Paysage minéral que couvre une toundra rêche. L’un de ces points sauvages autour desquels tournent les mondes.