Installation pour quatre nuits dans l’une de ces belles maisons de pierre bien crépies qui sont la signature du Sarladais. Derrière, un grand jardin, tout vert, et un potager bio. Les chambres ont une atmosphère campagne smart et presque Sud. Touchées par le méridional, sans que celui-ci soit tout à fait installé. On sent aussi que Bordeaux n’est pas très loin. Bref, un charme fait de transitions légères. Et tout ce qu’il faut, le confort avant tout. Un bistro, avec cuisine ouverte et tables de chêne : franchise et solidité. Le terroir comme fondement. Une table gastronomique : le terroir comme quintessence. Deux aspects d’une exigence. Le Guide rouge a étoilé le second, il pouvait aussi bien lui adjoindre l’autre (qui poursuit, du coup, son chemin sans pression). Un seul chef en tout cas : Pascal Lombard. Pour être complet dans l’ordre des plaisirs, le spa est joliment aménagé et desservi par des équipes qualifiées. Un bassin intérieur, une piscine extérieure. La salle de gym permet de ne pas perdre le contact avec les façons urbaines.
Déjà prévu au programme - Chasse à la truffe. Ce Périgord est noir à cause de ses forêts de chênes sombres, mais aussi du Tuber melanosporum. La truffe, champignon rare, prisé et, sous maints aspects, mystérieux. On entre aujourd’hui dans les arcanes de la truffe : biologie, cavage, négoce, consommation (dégustation à la clé). Le cavage, c’est la recherche, avec un animal (chien ou cochon), et la collecte. Edouard est un expert. Il vous prend en charge et, si bonne saison, chasse au trésor. Avec des chances réelles de déterrer le précieux champignon. Et quelle odeur alors, mêlée à celle de la terre remuée ! Il est incollable sur la truffe Edouard, et tout à fait capable d’y intéresser tout le monde, grands et petits. Une approche de terrain, qui complète celle des épiceries fines.
Déjà prévu programme - Billet pour Lascaux IV. On n’entre plus dans la grotte originale, afin de préserver les peintures de la dégradation chimique, mais la réplique à l’identique est étonnante de précision. On peut y respirer et admirer à l’aise ce monument du Magdalénien. Chevaux, bisons, aurochs, cerfs, bouquetins, rhinocéros peuplent densément les parois, à la fois réalistes et stylisés - on entend presque le galop des chevaux. Les interprétations avancées ne sont pas assez contraignantes et univoques pour empêcher que l’on rêve en regardant toute cette faune. La préhistoire est encore un monde fantastique et Lascaux, l’un de ses principaux générateurs d’admiration. Le Centre international d’Art pariétal documente des questions relatives à la place de Lascaux dans le contexte ancien, mais aussi aux rapports que ces peintures entretiennent avec l’expression contemporaine.
Déjà prévu au programme - Billet pour le château fort de Castelnaud. A la confluence du Céou et de la Dordogne, le château de Castelnaud-la-Chapelle offre un raccourci saisissant des adaptations de la forteresse médiévale à la poliorcétique - l'art d'assiéger les villes. Le donjon date du XIIe siècle, les travaux se sont poursuivis ensuite en fonction des évolutions politiques, la guerre de Cent Ans notamment, et militaires, le développement de l’artillerie, jusqu’au XVIIe siècle. Aujourd’hui, le monument abrite un musée de la guerre au Moyen Age. La collection d’engins antipersonnel ou anti-forteresse est étonnante, des arbalètes de toutes catégories à la bombarde, en passant par le trébuchet ou le couillard. Les armures, qui sont aussi de la collection, n’étaient pas du luxe !
Plus paisibles, sur l’autre rive de la Dordogne, les jardins du château de Marqueyssac, à Vézac, rendent un compte splendide de ce qu’était l’art du jardinier sous le Second Empire.
Route pour Lacave. Installation pour deux nuits au bord-même de la Dordogne, au sein d'un château de noble allure. On y pratique un art de vivre à la française auquel le Sud donne de la rondeur, une faconde, quelque chose d’alangui au coucher du soleil. Le fleuve est paisible. La forêt dense aussi. Dans les jardins, une belle roseraie. Piscine et tennis rappellent les engouements du siècle. A l’intérieur, la pierre blanche, des tomettes, des boiseries de grand style. Les chambres offrent ce beau classicisme qui rappelle opportunément que la vie et la culture en France sont d’abord provinciales. Ou plutôt que ce qui oppose Paris au reste du pays est un leurre. Ici encore, le Guide rouge a distingué le restaurant. Il faut dire que Stéphane Andrieux sait ménager, à partir du terroir Quercy-Périgord, un véritable feu d’artifice gustatif. Et que la salle à manger Louis XIII, classée, décorée de tapisseries d’Aubusson, fournit à sa cuisine profonde le cadre ad hoc. Aux beaux jours, on file sur la terrasse, au-dessus de l’eau. Si vous le souhaitiez, nous vous réserverions une table pour un repas d’exception.
Déjà prévu au programme - Billet pour le gouffre de Padirac. Avec ce site spectaculaire du karst du Quercy, la promenade spéléo prend une dimension particulière. Par la taille monumentale et la variété des paysages intérieurs auxquels est confronté le visiteur. Les aménagements permettent une approche sécurisée et plutôt confortable de la rivière, des salles et des galeries. Les aspects didactiques de l’installation invitent à une meilleure compréhension du phénomène géologique. Ils retracent aussi l’histoire d’une découverte qui va des légendes entourant le trou du diable au tourisme moderne, en passant par les explorations de l’âge héroïque. On va en barque et à pied le long d’un itinéraire bien conçu, où alternent moments forts et brèves liaisons. Chemin faisant, vous remarquez aussi que l’acoustique souterraine se manifeste de façon spéciale, assez différente de ce qu’elle produit à la surface du monde.
En option - Rocamadour en privé.
