Nuit à bord, arrivée le lendemain.
Jour 2
Le Cap
Accueil et assistance en français à l’aéroport du Cap. Prise en main de la voiture de location. Installation pour quatre nuits dans le quartier résidentiel de Gardens. La maison a été construite au milieu du XIXe siècle dans un style victorien overseas. C’est élégant et fait pour les aises. L’aménagement récent a accentué ce dernier trait. En distribuant partout un beau mobilier contemporain et fonctionnel : les artisans sud-africains ont l’œil et l’expertise. Blanc, gris, noir, les tons sont ajustés. Ici, un bleu de Prusse intense surprend. Dans la salle à manger, c’est, sur tout un mur, une reproduction mouvementée du Cygne menacé, de Jan Asselijn. Impressionnant. Néanmoins, les couleurs les plus vives se trouvent dans le joli jardin. Les chambres sont tout à fait confortables. La hauteur de plafond enchante, car c’est un luxe désormais. Elles ouvrent ici sur une terrasse, là sur une galerie. La montagne de la Table se dessine à l’arrière-plan. Le petit déjeuner est servi sur place. Au Cap, on trouve aisément de quoi satisfaire à tous les repas.
Par où attaquer ? En se rendant sur le Victoria and Alfred Waterfront, on commence par le commencement, en quelque sorte, le port. On peut y hésiter entre le Two Oceans Aquarium et le Mocaa. Le premier vous plonge dans le vaste monde du silence des océans Indien et Atlantique. Le second, installé dans un ancien silo à grain, donne à l’Afrique la place qui lui renvient sur la scène internationale de l’Art contemporain. Kudzanai Chiurai ou Julie Mehretu y sont chez eux. Ensuite, on pourrait aller prendre la chlorophylle sur le flanc oriental de la Table Mountain, dans le jardin botanique de Kirstenbosch, sanctuaire du finbos, formation végétale typique du Cap occidental, que distinguent notamment les protéacées. L’ascension à pied de Lion’s Head demande de la détermination et une condition physique convenable, mais le panorama défraie de l’effort. De nombreuses randonnées périurbaines sont envisageables. À Kalk Bay, on visite des galeries d’art. À Boulders Beach, une colonie de manchots du Cap. Néanmoins, un dimanche, on commencerait par un bon brunch au marché d’Oranjezicht, à Green Point. Bonne occasion de rencontrer des Sud-Africains détendus et de réaliser quel pays de cocagne est la province. De se laisser baigner par la brise océane.
Au programme - Le Cap historique, à pied. C’est Mathieu, Français résidant au Cap et passionné de tout ce qui touche à sa ville d’adoption, qui vous sert de guide. En sa compagnie, vous découvrez les beaux édifices Cape Dutch ou UK style que la cité entretient comme son corps patrimonial. Histoires à la clé. Vous vous penchez sur le berceau du Cap actuel. Au Company’s Garden, créé au XVIIe siècle par la VOC, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, on s’ébaubit devant le plus vieux poirier cultivé d’Afrique. Ce jardin désormais parc était destiné à produire légumes et fruits pour les habitants de la colonie, mais aussi pour les équipages des bateaux en passe de doubler le cap de Bonne-Espérance. Le District 6, ancien quartier populaire mixte, a été vidé de ses habitants dans les années 1970, en application du Group Areas Act 41 de ségrégation raciale. Revivifié depuis la fin de l’apartheid, c’est un lieu symbole. Quant au quartier malais de Bo-Kaap, sur Signal Hill, il se signale par des maisonnettes aux couleurs pastel et une longue histoire d’immigration contrainte. Les contrastes de Cape Town sont ainsi mis en relief et éclairés.
La route des vins est une autre façon de toucher à l’histoire et à l’actualité de l’Afrique du Sud, que la vigne a accompagnée depuis l’installation de la station de rafraîchissement hollandaise au pied de la montagne de la Table. Première vendange en 1659. Au terme de cette aventure viti-vinicole, à laquelle des Français ont notablement contribué, le vignoble de l’arrière-pays du Cap réserve d’excellentes surprises aux amateurs. Certains domaines de Constantia, aux portes du Cap - Franschhoek, Stellenbosch ou Paarl, pour ne citer que les districts et wards les plus notables - ont acquis une renommée flatteuse. On juge sur place en allant de l’un à l’autre. Pas plus compliqué à faire qu’en Beaujolais. Chemin faisant, on croise aussi l’Afrique du Sud du rugby, que signalent avec régularité des poteaux blancs. Une passion, un temps au moins, ferment d’unité. Cette région est gardienne d’un certain art de bien vivre. Franschhoek est un hot spot gastronomique. Et les vignerons installent volontiers une table à côté de leurs tonneaux.
Rendu de la voiture à l’aéroport. Vol pour Lusaka. Accueil et assistance en anglais à l’arrivée. Transfert. Nuit dans le quartier arboré de Kabulonga, au sein d'un édifice de style international net et blanc, dans un grand jardin vert. La décoration intérieure met à l’œuvre un vrai design africain contemporain : antiquités, artisanat, artisanat d’art, de surprenants tissus, des tableaux frappants, un mobilier original. Une esthétique de l’accumulation, bien tenue et harmonieuse. Les salons sont exemplaires à cet égard. Et agréables. Dans les chambres, le parti pris est adapté au particulier. Elles sont parfaitement équipées et confortables. Le restaurant concocte une Zambian cuisine au goût du jour. Piscine, salle de gym, service de spa et massages invitent à se rebooter avant de partir dans le bush.
Transfert à l’aéroport. Vol pour Mfuwe. Nouveau transfert et installation pour trois nuits dans un joli lodge à l’intérieur du parc. Les parties communes sont rassemblées dans un édifice de plain-pied. Les bungalows sur plateforme et sous toit de chaume sont dispersés dans le jardin. Ils sont bien aménagés, plaisants. Il y règne une atmosphère. Un bon esprit safari moderne que le bois rend chaleureux. On y a son séjour et des ouvertures permettant d’observer de chez soi le va-et-vient des animaux autour des étangs. À la saison des mangues, les éléphants investissent le domaine. Le personnel assure un excellent service, pour les repas notamment mais aussi autour. On raconte ses aventures au bar. On élargit ses perspectives à la bibliothèque. Et on se délasse dans la piscine. Le petit spa est un appoint bien-être judicieux.
Au programme - Les sorties d’observation - à l’aube et au crépuscule, lorsque les animaux sont actifs - rythment la journée. Votre ranger attitré vous met au courant en temps et en heure des modalités du safari. On utilise des véhicules ad hoc d’excellente qualité. Le long de la Luangwa River, de petites plaines inondées sont le rendez-vous des hippopotames ; on peut y voir s’agiter leurs oreilles parmi les plantes aquatiques. La concentration de faune dans tout le secteur protégé est exceptionnelle, même aux standards africains. Les sous-espèces régionales donnent une tonalité propre aux étendues du parc. Ainsi la girafe de Thornicroft, dont les formes sculpturales doublent celles des arbres dont elle se nourrit. Ou le zèbre de Crawshay, que sa robe voue aux effets graphiques. Par leur masse, les troupeaux de gnous de Cookson ou de buffles du Cap, les éléphants occupent le terrain, lui donnent ponctuellement un aspect mouvant. Ainsi, morphologie, faune, flore, tout ça est-il plus dynamique qu’on l’imagine peut-être ; sans évoquer ce que la lumière, dans son déploiement et sa résorption quotidiens, apporte de variations chromatiques. Là-dedans, le circaète cendré, le jabiru d’Afrique, le grue couronnée ou le travailleur cardinal font leur vie.
Transfert à l’aéroport. Vol pour Lusaka, puis vol international retour. Nuit à bord, arrivée le lendemain.
