L'Australie fait partie de ces zones encore plus touchées que la moyenne par le réchauffement climatique – et a pris très tardivement les mesures pour en limiter les effets. L'urgence est réelle.
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Plonger sur la barrière de corail
Ou ne pas plonger, juste flâner à fleur de surface avec des palmes et un tuba suffit pour être émerveillé. Plonger ou non, mais faire gaffe aux coraux, qui meurent à vitesse grand V. Pas seulement à cause des voyageurs inconscients, mais aussi – et surtout – à cause de la multiplication des tempêtes, de l'acidification des océans, et de l'augmentation de la température de l'eau. Cet écosystème géant est si fragile, qu'une augmentation de 2 degré suffirait à le tuer entièrement. En 25 ans, la moitié des prairies qui composent le récif ( 348 000 kilomètres carrés, 18 fois la Belgique ! ) ont déjà disparu, et la détérioration s'accélère. Encore classée au patrimoine mondial de l'Unesco, (mais celle-ci envisage de la déclasser si rien n'est fait pour renverser la vapeur), la Grande barrière s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est australienne, et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 "systèmes" récifaux et des centaines d'îles tropicales.
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Admirer un cacatoès noir qui dresse sa belle crête
Son vrai nom c'est Probosciger aterrimus macgillivrayi, et il est à la fois beau et comique, avec sa petite robe noir uni, son œil maquillé de vermillon, et sa crête façon iroquois. On le trouve sur les arbres, tête en haut, tête en bas, mais on le voit de moins en moins. Il fait partie de la liste qui parait interminable, tant elle est étendue, des espèces menacées d'Australie – un problème particulièrement pointu puisque, vu son éloignement, une grande partie des espèces australiennes sont endémiques. En 2016, 49 nouvelles espèces ont été rajoutées à la liste.
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Caresser des yeux un koala
Les choses sont vraiment fragiles. Au début du vingtième siècle, le petit animal a eu chaud : il était chassé pour sa belle fourrure grise et la population baissait, baissait. Avec l'arrêt de la chasse commerciale, on le crut sauvé. Mais le développement urbain, l'industrie, l'agriculture, la sécheresse détruisent leur milieu de vie, car il en faut, des feuilles d’eucalyptus, pour nourrir le petit bonhomme. Et puis celui-ci est exigeant : il faut les bons eucalyptus. L'immense majorité des espèces ne convient absolument pas. Ajoutons-y sa piètre résistance au réchauffement climatique et les ravages de la Chlamydia : les koalas, qui étaient 10 millions à peupler les arbres d'Australie avant la colonisation ne sont sont plus de 50 000 à 100 000.
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Voir souffler la baleine bleue
Les géantes de haute mer sont de plus en plus rares aussi. La plus rare est aussi la plus grosse, décimée par la chasse jusque dans la moitié du 20ème siècle. En 2012, l'une d'entre elles s'est invitée dans la baie de Sydney. Cela faisait 20 ans qu'on n'en avait pas vu ici ! Attendre 20 ans, c'est long ! Elles sont moins rares à fréquenter d'autres côtes. En septembre, on peut tenter d'en voir, accompagnées de leur baleineaux, à Géographe Bay, dans l'ouest du pays. On en aperçoit aussi parfois dans le Sud, au mois de mai, au large des côtes de l’état de Victoria.
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Se plonger dans les verts variés des grandes forêts orientales
Les forêts humides Gondwana du sud-est Queensland et du nord-est de Nouvelle Gales du Sud sont un paysage de matin du monde. Un paysage luxuriant qui décline les verts profond, des cours d'eau qui chuintent et varient, rivières, cascades, plans d'eau, et abrite un grand nombre d'espèces rares et menacées.
L'écosystème est fragile, il a été mis à mal par la déforestation, et les sanctuaires actuels, protégés et sur la liste du patrimoine de l'humanité UNESCO, restent menacés, entre autres, par les conséquences du changement climatique. Une note positive : on y a redécouvert certaines espèces que l'on croyait éteintes, comme la souris de la rivière Hastings et le wallaby de Parma.