Bleu, bleu, bleu. A Moorea, on contemple les couleurs changeantes des lagons, qui déclinent toutes les nuances de bleu. L’île est un jardin : après le blanc du sable, le turquoise du lagon, le bleu vif du ciel, on se délecte du vert profond des forêts de tecks et d'acajous. Plongée sur le récif, corail de toutes les couleurs, nuages de poissons papillons. On s’abandonne en couleurs à une douceur de vivre toute polynésienne.
07h00
Faire le tour de l’île en scooter
Moorea, c’est un cône volcanique qu’encercle une route unique, serpentant de baie en baie : on longe l’île en scooter pour un premier tour d’horizon – plages de sable blanc, lagon et motu ! On longe des luxuriantes bananeraies, on cueille des fleurs de tiaré. La mer, le sable, les cocotiers, le monde entier scintillent sous le soleil.
10h00
Randonner dans la montagne
On quitte le bitume pour un chemin terreux mangé par les grandes fougères. On marche à travers la forêt.Touffeur, épaisseur acre de l’air, et une forêt si dense qu’on a le sentiment d’être les premiers à s’y aventurer – tecks, acajous, acacias et manguiers, orchidées et lichens.
13h00
Déjeuner sur un motu
Ma’a tahiti, c’est le repas traditionnel polynésien : un poisson cru mariné dans du lait de coco, une poignée de légumes croquants, un zeste de citron vert : c’est trop bon, et c’est encore meilleur, face à la mer, les pieds dans l’eau.
14h00
Visiter une plantation de vanille
La propriétaire nous guide à travers ses plantations de vanille qui fleurissent derrière des jardins – hibiscus, bougainvilliers, éclats rouges des flamboyants – la liane-orchidée enroule ses gousses vertes sur les troncs des grands pins, non loin des caféiers.
16h00
Plonger dans le bleu
Un masque, un tuba, plouf ! … Et on découvre un monde : l’étrange flore pétrifiée des coraux, et des poissons en pagaille, poissons-clowns, poissons-anges, poissons-papillons qui se bousculent, en banc serrés ou solitaires, plus beaux les uns que les autres. Et des grandes raies tachetées, des tortues et des requins à pointe noire, tellement qu’on ne sait plus où poser les yeux. Une sieste douce, et quand le sable devient trop chaud : à l’eau ! Plonger, s’allonger sur le sable, plonger, s’allonger sur le sable, plonger – l’après-midi passe.
20h00
Dîner polynésien
On dîne de cochon de lait rôti dans des feuilles de bananiers, et de bananes fei (bananes des montagnes à chair rouge), de taros, d’umaras (patates douces), d’urus (les gros fruits verts de l’arbre à pain) cuits à l’étouffée dans le ahi maa, un trou creusé à même la terre, où des pierres ont été chauffées. Arrosé d’une Hinano, la bière locale, c’est un délice, et ça change du poisson cru !
22h00
Jeter des fleurs à la mer
Sur la plage de Temae, on jette un collier de fleurs de tiaré à la mer, on attend que les vagues nous le ramènent : c’est l’assurance de revenir un jour.
Par
MARION OSMONT
Photographies : Véronique Durruty & Ralf Kreuels/LAIF-REA