Prise en main de la voiture de location et route pour Monopoli. Installation pour trois nuits dans une ancienne forteresse devenue hôtel de charme, à l’atmosphère élégante et raffinée. Votre chambre, avec son plafond voûté et ses pierres apparentes, est baignée de tons clairs. La lumière y est en conséquence généreuse. Sur la terrasse du toit, l’horizon se fond dans l'infini azur de l'Adriatique, se confondant avec le ciel. Et, à deux pas, la vieille ville médiévale dévoile ses contours et ses trattorie traditionnelles.
Petite cité portuaire baignée par l’Adriatique, Monopoli voit l’entrée de son port gardée par le château Charles Quint (XVIe siècle). Davantage qu’un simple port, il s’agit de quatre petites enclaves aquatiques où se joue partout le même ballet de barques chamarrées. À ce décor empreint d’appel du large se greffe un centro storico dont l’étroitesse et le méandre des ruelles pavées contrastent avec une partie ouest plus moderne.
En option - Les grottes de Polignano a Mare, en bateau privé.
Au programme - Ostuni, la ville blanche en privé. La Città Bianca a fière allure sur ses collines. Et il y a de quoi : elle est l’une des plus jolies villes apuliennes. Les ruelles dallées grimpent à travers l’imbrication des maisons anciennes, où sont installés de nombreux artisans. Une belle cathédrale de pierre blanche, gothique (XVe siècle), altière et souple, domine l'ensemble. Près du Carmel, l’église San Vito Martire présente une façade baroque où le style de Lecce déploie de virevoltantes ornementations (XVIIIe siècle). Pour découvrir tout cela, rien de mieux qu’un guide francophone. Ensuite, direction une masseria proche. L’occasion d’évoquer la vie rurale d’antan et de voir fonctionner un moulin à huile traditionnel. La dégustation qui suit l'extraction va de soi.
À voir dans les environs - Les villes et villages de la vallée d'Itria : Locorotondo, dont le nom ("lieu rond") évoque la forme circulaire de son centre historique ; Martina Franca, ville plus animée, réputée pour son architecture baroque ; Ceglie Messapica, l'un des plus anciens bourgs d’Italie, où il est fortement recommandé de se perdre au fil des venelles et des piazze, sans oublier un tour au Castello Ducale qui trône sur sa colline.
En option - Les mains à la pâte : cours de cuisine et déjeuner.
Route pour Matera, dans les terres.
À voir en chemin - Les grottes de Castellana, aux portes de la vallée d'Itria, constituent un complexe de cavités souterraines qui suivent le tracé d'une ancienne rivière. Dans le sous-sol calcaire des Murge, stalactites, stalagmites, fossiles, canyons et cavernes se dévoilent pour le plus grand bonheur des amateurs de spéléologie.
À l'arrivée, installation pour la nuit dans un petit hôtel de charme situé dans le quartier des Sassi. Les chambres, enchâssées dans les murs en tuf, ont été ingénieusement conçues par le célèbre architecte Simone Micheli. Elles s’inspirent de la structure des anciennes maisons mais sont équipées des technologies du XXIe siècle. Sur place : un spa, une piscine creusée dans la roche ainsi qu’un restaurant où l’on se régale des saveurs de la Basilicate.
Déjà prévu au programme - Les églises rupestres des Sassi. Lorsque Pier Paolo Pasolini est allé à Jérusalem faire des repérages pour son Évangile selon saint Matthieu, il a trouvé le site un peu trop moderne. Il a alors pensé aux Sassi de Matera. Près de quatre décennies plus tard, Mel Gibson en a fait le décor de sa Passion du Christ. C’est dire que cet ensemble est archaïque et plein d’un esprit, d’une âme. Ermitages, monastères, maisons et citernes ont été aménagés dans le tuf calcaire au cours du temps. Des moines byzantins, installés là pendant le Haut Moyen Âge, ont décoré leurs églises de fresques dont on peut encore apprécier la splendeur.
En option - Survol de Matera en montgolfière.
Route pour Lecce, dans le talon de la botte.
À voir en chemin - La ville historique d'Oria. À mi-chemin entre Brindisi et Tarente, cette cité historique, dont les origines remontent à environ 1 200 avant J.-C., se devine au loin par la silhouette de son château. Elle se prête volontiers à la flânerie au fil des allées tortueuses qui s'ouvrent ici et là sur de jolies cours et places. On y trouve également une cathédrale baroque et un palais épiscopal. L’héritage des siècles d’histoire s’y décèle à chaque coin de rue.
À l'arrivée à Lecce, vous prenez vos quartiers pour trois nuits dans une demeure évoquant l’élégance d’Antonia Fiermonte, figure emblématique du milieu artistique parisien des années 1930. La décoration donne un tour moderne à un bâtiment du XVIIe siècle, sans en altérer la valeur historique. Une élégance design vintage est partout présente : créations de Le Corbusier, Tobia Scarpa, Charlotte Perriand et mobilier italien assorti. La pierre blanche se prête parfaitement à des motifs d’époque. Dans le jardin, ombragé d’oliviers et d’orangers, des sculptures (de Jacques Zwobada, par exemple) ajoutent du chic à la piscine. Les chambres participent à cet état d’esprit éclairé et confortable. Dans la jolie salle à manger, la cucina povera (la cuisine paysanne et populaire des Pouilles et de la Basilicate) est interprétée avec tact. Beaucoup de légumes verts et de grains que l’on peut aussi savourer le soir dans l’air tiède de la cour, avant de siroter une liqueur au bar.
Le vieil amphithéâtre romain, sous la place Saint-Oronce, rappelle l’ancienne Lupiae, sur laquelle est construite Lecce. Quelques ouvrages de la Renaissance, le Sedile, le château de Charles Quint, les fresques de la Chiesa dei Santi Niccolò e Cataldo, et puis c’est la vague baroque. Parmi les plus étourdissantes réalisations de cette période : la piazza del Duomo, la cathédrale de l’Assomption de la Sainte Vierge (terminée en 1682) et ses palais ; la basilique Santa Croce (1549-1695) ; la basilique San Giovanni Battista al Rosario (1691-1728). La théâtralité se donne libre cours et profite d’une pierre tendre, prenant admirablement la lumière. Le baroque de Lecce est solaire. Et ce n’est là qu’effleurer le patrimoine artistique de la ville. Dans le parc naturel Bosco et Paludi di Rauccio, on observe – parmi les lentisques, les myrtes et la salsepareille – le crapaud vert, qui ressemble à un cloisonné, la rainette italienne, la huppe, la tourterelle, etc.
En option - Gallipoli et huile d’olive.
Au programme - Baroque et pasticciotto. Accompagné par un guide francophone privé, on se promène sur les places et le long des rues les plus emblématiques du barocco leccese. La virtuosité qui se déploie sur les façades parle d’une époque (les XVIe-XVIIIe siècles) que la paix avait rendue propice au jeu et à l’optimisme plastique. Chemin faisant, on ne manque pas de goûter à la pâtisserie apulienne numéro un, les pasticciotti : chaussons de pâte brisée fourrés de crème pâtissière. Il fallait bien toutes ces églises pour ne pas se damner à commettre à répétition le péché de gourmandise !
Route pour l’aéroport de Brindisi et rendu de la voiture. Vol retour direct.
