Après Athènes, l'île de Patmos - Éloge de la lenteur

Au programme - Athènes like a friend. Le tohu-bohu athénien – dans lequel entrent siècles, grands et petits personnages, monuments de tous ordres, vestiges du passé et enjeux contemporains, spécificité hellénique et internationalisation, keftedes et garidaki, librairies et boutiques de créateur – a de quoi déconcerter, en dépit du point de repère que constitue le Parthénon. Aussi, la formule en ami est-elle particulièrement judicieuse. Rien de préétabli, mais une rencontre avec un Athénien francophone, bon connaisseur des façons de faire et de sentir de la ville. Un bref échange permettant de préciser attentes, envies, curiosités. Le plan de campagne est ainsi dressé et on s’en va ensemble obtenir les réponses de la capitale grecque elle-même. Chemin faisant, vous en profitez pour recueillir de bons tuyaux, qui bonifieront la suite des opérations.

En attendant l’heure de prendre le bateau, on peut approfondir son Athènes. En déambulant au hasard des rues. En écumant les quartiers où ça se passe, comme Kypseli, Exarcheia ou Pangrati. Ou en passant en revue les édifices de l’Acropole : Propylées, Parthénon, Erechthéion, temple d’Athéna Nikè, Pandroséion, théâtre de Dionysos, odéon d’Hérode Atticus, etc. Et poursuivre peut-être le siècle de Périclès au nouveau musée, qui documente dans une muséographie renouvelée les fouilles de la célébrissime colline. Enfin, on n’en a jamais fini avec Athènes.
Dans la soirée, transfert au Pirée et embarquement sur le ferry pour une traversée de nuit.

Arrivée le matin à Patmos. Transfert privé et installation pour cinq nuits au sud de Grikos. La propriété est au bord de l’eau. On peut profiter d’une petite plage de galets, mais aussi de la piscine de l’hôtel. Les bâtiments de pierre et de chaux sont de style égéen. Votre appartement donne sur la mer. Il est décoré dans le bleu-blanc traditionnel et parfaitement équipé pour une agréable autonomie. Si la cuisine invite à prendre ses repas chez soi, quelques tours de roue permettent de rallier restaurant ou taverne. On vit ainsi dans un petit écart, qui se traduit en gain important de tranquillité. En plus des terrasses, des transats et autres meubles farniente qui contribuent à la régénération des organismes, des massages sont proposés aux hôtes. Ainsi qu’un jacuzzi. Prise en main de la voiture de location.

Patmos n’est certes pas le paradis des clubbers, on vient ici pour le quant-à-soi un peu alternatif d’une île préservée et paisible. Le souvenir de l’apôtre Jean en a fait un lieu de pèlerinage important. La grotte de l’Apocalypse, où le disciple bien-aimé aurait transcrit sa vision, est aménagée en chapelle. L’imposant couvent fortifié Saint Jean-le-Théologien a été fondé au XIe siècle. L’une et l’autre sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Sous le monastère, on se balade dans Patmos City – le plus bel ensemble médiéval de Grèce. On se promène aussi dans le port de Skala. De jolies plages : Lampi et ses galets multicolores, au nord ; Livadi Geranou, au nord-est ; Psili Ammos, au sud. Ornithologie : les zones humides protégées, autour de Grikos et Petra Beach, nourrissent canards, cygnes, hérons en grand nombre. Botanique : Koumaro, rare forêt d’arbousiers (Arbutus unedo). Gastronomie : fromages xynomyzithra et kalathoto ; tiropita Patmou, chaussons ; fleurs de courgette.
Déjà prévu - Le monastère Saint Jean-le-Théologien en privé. En compagnie d’un cicérone anglophone, on entre dans l’enceinte. Et puis on se laisse guider à travers le dédale de cours et de bâtiments. On est ébloui par la richesse chromatique des fresques. On est bientôt gagné par l’esprit dont un millénaire de liturgie a imprégné les lieux.

Dernier jour sur l’île avant le transfert privé au port et l’embarquement sur le ferry pour une traversée de nuit.