Nuit dans le barrio central et chic de L’Eixample. L’hôtel occupe un bel immeuble Art nouveau. À l’intérieur, le design met en valeur les qualités de l’architecture, qui acquiert ainsi une valeur décorative inattendue. En fait, le minimalisme opère comme un révélateur des qualités plastiques de l’édifice. Les chambres, bien équipées et confortables, ont une simplicité sophistiquée, un esprit urbain contemporain. C’est impeccable. Le petit déjeuner est servi sur place. Le quartier offrant aux autres repas de multiples possibilités. L’heure d’arrivée permet de profiter de la douceur de la fin d’après-midi et de la soirée. Barcelone est alors la ville agréable entre toutes, celle qui s’attache la faveur indéfectible des voyageurs.
Déjà prévus - Vos billets coupe-file pour la Sagrada Familia. De l’autre côté de la rue se trouve l’une des façades les plus originales d’Antoni Gaudí, la Casa Battlo. De quoi, s’il était besoin, donner envie d’aller plus loin : l’église de la Sagrada Familia n’est pas seulement emblématique de l’art de l’architecte phare du modernisme catalan, c’est l’un des plus célèbres monuments du monde. On l’a vu maintes fois reproduite mais en vrai c’est autre chose. Une seconde fois tout autant. Passant par là, votre voyage s’installe d’emblée dans le superlatif. On regarde cela bouche bée.
Train pour Séville. Installation pour deux nuits dans le centre historique, en vue de la cathédrale Notre-Dame du Siège. La grande maison, avec son patio et ses galeries, est pleine de romantisme sévillan. Entre les poutres du plafond et le parquet luisant, votre chambre est d’un classicisme plein de charme. Tout ce qu’il faut, mais pas plus, afin de ne pas encombrer l’atmosphère. Une harmonie faite de discrets contrastes de matières et de tons. Rien qui jure, mais rien de fade. Au petit déjeuner, on fait le plein d’énergie avec gourmandise. Sur le toit-terrasse, en plus du panorama de la vieille ville, une jolie piscine.
Le cœur de l’Andalousie bat au bord du Guadalquivir. Disposer d’une journée pour en profiter est mieux qu’une occasion : une chance. Que l’on vienne ou que l’on revienne. D’Al-Andalus au Siècle d’or, l’histoire se montre à ciel ouvert avec un faste sans égal. Séville est la ville natale de Diego Velázquez et Bartolomé Murillo, une capitale de la peinture européenne. Cette pompe artistique se combinant fort bien avec bars et tavernes ombreuses, propices à la morcilla, au cocido et au jerez. Le tapeo, la virée tapas, est ici un élément-clé de l’art de vivre. Quoi qu’on en pense, il est difficile d’ignorer la passion tauromachique un peu partout exprimée, et qui culmine à la Maestranza, les arènes, qui sont parmi les plus anciennes d’Espagne. Séville est à la fois très diverse et très cohérente ; comme une boule à facettes, elle multiplie la lumière.
En option - Séville historique, en privé.
Transfert au port de Tarifa. Traversée en ferry pour Tanger. Transfert et installation pour deux nuits au sommet de la casbah. Des terrasses, l’œil réunit la mer et l’océan. L’architecture vernaculaire est délicatement mise en valeur par sa conversion déco. On assiste ici à un vrai dialogue esthétique. Dont on est partie prenante et bénéficiaire. Les chambres répondent aux meilleurs critères de confort et d’atmosphère. Rien d’intimidant, une fluidité aimable, une aménité des gens et des choses. La terrasse du restaurant donne sur le milieu bleu d’où proviennent les ingrédients que les cuisines travaillent avec prédilection. Le Rif leur fournissant en appoint de délicieux légumes. Le résultat de tout cela est une succulente introduction à l’art culinaire marocain. Les repas sont des moments privilégiés. Et puis on retourne aux subtilités de l’ombre et de la lumière.
Au programme - La casbah de Tanger like a friend. Abdou, l’ami en question, est photographe et sensible aux questions environnementales. Celles-ci donnent d’ailleurs le cadre de ses travaux photo. Il sait aussi son Tanger sur le bout des doigts. Bien entendu, il vous conduit au gré de ses passions – le formidable Donkey Museum, par exemple, qui célèbre le plus fidèle compagnon des Tangérois – mais le jeu consiste à lui faire aussi part de vos enthousiasmes. Le mix des unes et des autres donne le rythme de la balade. Sur une trame légère, on improvise, on bifurque, on va à l’inspiration, et on se retrouve. C’est ici renouer avec une longue tradition d’hédonisme tangérois. Artistes et esthètes ont depuis des lustres éprouvé pour la ville une dilection particulière. À quoi cela tient-il ? Un site, une histoire, la lumière, le cosmopolitisme, une qualité, un je-ne-sais-quoi. Sans doute. Cela se vit.
Transfert à la gare. Train pour Rabat. Transfert. Installation pour deux nuits dans un riad de la médina. La maison date de 1815. Elle a été restaurée par des artisans selon les règles de l’art. Néanmoins, en aucun cas elle ne fait musée. Elle est tout simplement authentique. Il suffit de prendre le thé dans le patio, parmi les plantes vertes et les arcs outrepassés, pour s’en convaincre. Les chambres sont tout à fait confortables. La décoration joue avec brio des effets graphiques. Au restaurant, cuisine marocaine soignée. Une piscine est ouverte aux hôtes. Ainsi qu’un hammam. Les terrasses invitent un peu partout à s’isoler pour songer, écrire, converser, ne rien faire.
Au programme - Rabat, les incontournables. Avec un guide francophone privé, visite des plus grands monuments de la capitale chérifienne. En commençant par la casbah des Oudaya, impressionnant ribat édifié par les Almohades au XIIe siècle. Architecture militaire et de prestige dont la netteté de ligne produit une impression forte. Autre réalisation almohade, la tour Hassan est un emblème de Rabat. C’est le minaret d’une mosquée ambitieuse, abandonnée à un inachèvement définitif à la mort de son commanditaire, Yacoub el Mansour. On trouve au Chellah les vestiges d’une ville romaine puis les traces de divers occupants, jusqu’à ce que les Berbères mérinides s’y installent et s’y fassent inhumer. Leur nécropole fortifiée est à la fois paisible et altière : salle d’ablutions, zaouïa (maison soufie), minaret, chambres funéraires. Le Dâr al Makhzen, le palais royal, est un bel édifice de style classique, construit au XIXe siècle. Et la promenade ne serait pas complète sans une pause-café !
Déjà prévu - Transfert à Fès. Leur proximité géographique permet de visiter d’un seul mouvement, en compagnie d’un guide francophone privé, Volubilis, Moulay Idriss et Meknès. Le domaine archéologique romain de Volubilis – capitale de l’huile d’olive de la Maurétanie antique – est vaste et très évocateur de ce que furent alors les cités prospères d’Afrique du Nord. Cela impressionne. Ainsi la grande basilique civile qui domine les vestiges. De nombreuses mosaïques témoignent de la valeur de cet art dans le monde romain. Le premier établissement sur le plateau du Saïs daterait du VIIIe siècle, Meknès a donc une longue histoire. Et mouvementée. La ville était capitale du Maroc sous le règne de Moulay Ismaïl (1672-1727), qui en fut le véritable refondateur. Nombre des grands monuments qui lui ont mérité le classement au patrimoine mondial datent de cette époque. C’est donc une noble cité que découvre le voyageur, et marquée par le goût du plaisir et du raffinement propre au grand sultan. 30 kilomètres au nord de Meknès, Moulay Idriss du Zerhoun abrite le tombeau, fin du VIIIe siècle, d’Idriss 1er, ancêtre de la dynastie idrisside, fondateur de Fès, mort à Volubilis.
À Fès, installation pour deux nuits dans une maison andalouse restaurée avec une ferveur clairvoyante. Le résultat est très équilibré et plaisant. On y trouve les agréments de la façon marocaine traditionnelle, ceux de l’esprit déco européen et des touches voyage qui donnent à l’ensemble une profondeur. Le chef est altruiste et vous dévoile volontiers le secret de ses plats : savoir-faire culinaire, mais aussi insight culturel. Car ici, on vous plonge véritablement dans le Maroc.
Au programme - Fès en compagnie de Frédéric Calmès. Chercheur, conteur, joueur de guembri – basse gnaoua – au sein de la confrérie soufie Hmadcha, Frédéric Calmès propose une approche et une compréhension globales de Fès. Sur ses pas, on aborde les aspects historique, anthropologique, architectural, artistique et spirituel de la ville. On passe en revue les lieux clés, dont certains sont d’ordinaire inaccessibles ; on rencontre des musiciens, des soufis, des artisans, qui ont accepté de partager leurs histoires, leurs talents et leurs savoir-faire. Jardins, grand répartiteur, zaouïas, mosquées, écoles coraniques, riads, caravansérails, souks, tanneries, ateliers, mausolées, universités, les espaces et édifices significatifs sont explorés avec, comme fil conducteur, l’élément à quoi Fès doit tout, de sa fondation à sa prospérité : l’eau.
