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Les plus beaux paysages du Québec

Les plus beaux paysages du Québec

La fameuse cabane au Canada n’en finit plus de faire fantasmer le voyageur en quête d’authenticité. L’immense Québec propose justement une immersion naturelle intense et variée. Des rives du Saint-Laurent à celles placides du lac Saint-Jean, des pentes du Mont-Tremblant à celles du Mont-Mégantic éclairées par les étoiles, des méandres du fjord du Saguenay aux charmes savoureux du Charlevoix, c’est tout un panel de paysages qui s’offre à vous – il suffit simplement d’ouvrir les yeux et d’en profiter, tout naturellement. Tour d’horizon de quelques-uns des plus beaux sites du Québec.

 

1

Le parc national du Fjord du Saguenay

Peu avant de déboucher dans l’Atlantique Nord, le Saint-Laurent mêle ses eaux à celles de la rivière Saguenay dont le flux régulier s’écoule depuis le lac Saint-Jean en amont. Remontons ainsi le courant et arrêtons-nous d’abord sur les rives du parc national du Fjord du Saguenay. Un fjord ici ? Oui, et un vrai, aux traits caractéristiques : un long ruban bleu impassible qui zigzague entre les monts dont la roche dispute à la forêt sa place au soleil. Remontons vers Sainte-Rose-du-Nord, charmante bourgade au caractère bien pittoresque. Une jolie plaine débouche sur la rivière Saguenay et voit son ultime ourlet prendre les traits d’un petit village d’une quiétude on ne peut plus champêtre. Des mots qui semblent tout autant destinés à définir l’Anse-Saint-Jean bordant à la fois la rivière du même nom et les eaux du fjord. Ses chemins de randonnée vous mèneront d’un pont couvert à de nombreux belvédères dont l’iconique statue de Notre-Dame-du-Saguenay.

 

Quand y aller ?

En été ! De mi-juin à fin septembre, pour randonner, profiter des points de vue et des eaux du fjord.

Wally - stock.adobe.com 

 

2

La Baie-des-Chaleurs

C’est à Jacques Cartier himself que la baie doit son chaleureux surnom, alors que l’explorateur naviguait sur ses eaux un beau jour de juillet 1534. S’il n’est pas question d’imaginer ici un climat tropical, reconnaissons à la baie des eaux clémentes et une situation bien abritée le long de ses 100 kilomètres de côtes, de la rivière Ristigouche au golfe du Saint-Laurent. La rive sud vivant sous pavillon « Nouveau-Brunswick », intéressons-nous à sa rive nord et à la route 132 qui la longe de village en village. Profitez de la plage de Carleton-sur-Mer ou du parc de la Pointe-Taylor à New Richmond pour pique-niquer. Enfoncez-vous dans les « rangs » pour explorer l’arrière-pays forestier. Pagayez sur la rivière Bonaventure et ses eaux d’une limpidité unique au monde. Plongez-vous dans l’histoire locale au musée acadien ou sur le site du Banc-de-pêche-de-Paspébiac. Vivez au rythme de la Baie.

 

Quand y aller ?

En été assurément, pour bénéficier d’un maximum de commerces ouverts et d’une vie festive relativement soutenue. Et pour se baigner !

3

Percé et la pointe de la Gaspésie

Une fois arrivé à Percé, le voyageur est souvent surpris par l’animation qui règne le long de son longiligne front de mer. Brasseries, restaurants, boutiques… La cité n’a rien à envier à Gaspé, l’officielle capitale gaspésienne. Mais comme son nom l’indique, Percé possède ce petit quelque chose en plus semblable à un paquebot presque échoué sur ses côtes : le Rocher Percé. Vous l’admirerez d’autant plus facilement si vous voguez jusqu’à l’île de Bonaventure pour observer les fous de Bassan. Plus au nord, l’impression d’être au bout du monde n’est pas un vain mot. Des sentiers sinueux où croiser l’impressionnant ours noir et jusqu’à la dernière marche du phare de Cap Gaspé, le parc national Forillon trône aisément à la table des plus beaux sites naturels du Québec. C’est ici que les eaux du Saint-Laurent deviennent celles de l’Atlantique Nord, et inversement. C’est là-bas, au loin, que se dressent les majestueuses falaises blanches de l’île d’Anticosti.

 

Quant y aller ?

Étant donnés les kilomètres à parcourir pour la rejoindre, la région se visite plus prudemment en été quand les activités en plein air sont les plus agréables, les commerces en activité et les animations culturelles les plus vives.

Samantha Faivre

 

4

Le Charlevoix et la Route des Saveurs

De Baie-Saint-Paul à La Malbaie, la partie méridionale du Charlevoix offre parmi les plus beaux paysages du Québec. Et si la vue est choyée, le goût est tout autant à la fête. La Route des Saveurs est un itinéraire chimérique promettant de déambuler de bonnes adresses en haltes gourmandes. Se dressent ici des tables savoureuses rendues vivantes par une myriade de consciencieux producteurs locaux. Viandes, poissons, légumes, fruits… tout ce qui se mange passe entre les mains des artisans puis des chefs locaux. Aussi, le paysage s’en trouve profondément marqué, des vergers de pommes de l’Île-aux-Coudres aux pâturages des montagnes de l’arrière-pays où paissent biologiquement veaux, vaches, cochons et autres chèvres.

 

Quand y aller ?

En été pour les températures et la vie au grand air, en automne pour les couleurs des res et déguster le meilleur des producteurs locaux.

 

5

La Mauricie

Vaste région lacustre et forestière, la Mauricie n’est que parcimonieusement peuplée sinon dans sa partie basse, le long du Saint-Laurent. C’est celle-ci qui nous intéresse, de Trois-Rivières, grande ville culturelle de la région, à La Tuque, dernière lueur de civilisation avant un grand tapis vert troué de bleu. En remontant le cours de la rivière Saint-Maurice, on parvient rapidement aux portes du parc national de la Mauricie, mêlant eaux vives, trail sylvestre et lacs poissonneux. La Tuque se veut un point de départ vers l’inconnu, un carrefour où explorer les eaux du Lac Édouard puis celles du lac Saint-Jean à l’est, ou bien s’enfoncer dans le Québec sauvage jusqu’à la Haute-Mauricie. Dans les deux cas, vous verrez là parmi les plus beaux sites naturels du Québec, dans ce qu’ils offrent de plus indompté.

 

Quand y aller ?

En hiver, pour vivre l’ambiance chalet et feu de cheminée à l’intérieur et pratiquer le skidoo, le traîneau à chiens et la pêche blanche en extérieur.

Tom Du Bois / Pexels.com

 

6

Les Cantons-de-l’Est, du Lac Mégantic à Magog

Cette contrée frontalière des États-Unis est si célèbre pour ses astres célestes que la région du Mont-Mégantic est devenue Réserve Mondiale de ciel étoilé. Un observatoire y propose des ateliers nocturnes encadrés par des spécialistes. Si la nuit est belle, le jour dévoile une région vallonnée que l’on découvre le long des 193 km de la Route des sommets, sorte de roller coaster en voiture. En chemin, on fait halte pour randonner, rendre visite à un producteur local, se poser sur les rives du longiligne lac Mégantic. Le programme est sensiblement similaire autour de Magog où profiter du lac éponyme, tout comme des sentiers du parc national du Mont-Orford. C’est ici que vous arpenterez North Hatley, ses boutiques de créateurs, ses cafés et ses monuments historiques. C’est là enfin, que vous assisterez à la Flambée des couleurs, tous les week-ends de mi-septembre à mi-octobre.

 

Quand y aller ?

En automne, pour les couleurs de l’été indien et voir les vergers crouler sous le poids des pommes qui serviront bientôt à faire du cidre de glace.

 

7

Québec et ses alentours

Depuis les Plaines d’Abraham ou, mieux, depuis votre chambre du Château de Frontenac, la vue sur les alentours de Québec offre de délicieuses perspectives. Il y a là le ballet des navires sur le Saint-Laurent, les lumières de Lévis qui scintillent la nuit venue, Sainte-Pétronille marquant la pointe sud de l’île d’Orléans. Celle-ci se laisse rejoindre par un pont qui enjambe le fleuve juste avant de croiser les chutes de Montmorency, dont la passerelle fait toujours son petit effet vertigineux. L’île est réputée pour ses vergers en général et pour ses fraises en particulier. Direction ensuite le nord et le parc national de la Jacques-Cartier, fendu tout en méandres par la rivière éponyme. Cette superbe vallée glaciaire permet toutes les activités de plein air que le Québec puisse offrir au voyageur avide d’aventure.

 

Quand y aller ?

Au printemps pour déguster les fraises de l’île d’Orléans ou en hiver pour profiter de l’ambiance féérique de Noël puis du Carnaval à Québec.

Olivier Romano

 

8

Montréal

Les plus beaux paysages du Québec ne nécessitent pas forcément de louer un 4x4 ou de partir en randonnée plusieurs jours. Prenez Montréal par exemple et grimpez au sommet du Mont-Royal jusqu’au belvédère Kondiaronk. Le fabuleux panorama embrasse aussi bien la skyline que les campagnes lointaines et permet de suivre du regard le tracé du Saint-Laurent. Avant de redescendre, profitez-en pour faire le tour du parc et du lac aux Castors où les Montréalais patinent l’hiver venu. Direction les rives du fleuve et le parc des Rapides, au niveau de l’île au Diable et des Sept Sœurs. Vous y verrez même de courageux surfeurs rider la vague à Guy. Le Canal Lachine, non loin, est plutôt le royaume des cyclistes, des micro-brasseries et de la Maison Rose que l’on admire les yeux en l’air depuis le parc Saint-Ambroise.

 

Quand y aller ?

En été pour tout explorer à pied ou à vélo, s’octroyer des haltes rafraîchissantes en plein air et profiter des mille animations festivalières de la cité.

 

9

Les Laurentides

Parmi les plus beaux sites naturels du Québec, les Laurentides présentent l’avantage d’être situées à moins d’1h30 de Montréal et constituent donc la bouffée de nature sauvage la plus proche de la grande cité québécoise. Ainsi, les Laurentides ont les faveurs des familles qui, été comme hiver, y viennent en tribu pour se défouler. Ski, randonnée, canoë… L’outdoor est roi ici, autour du Mont-Tremblant, de son séduisant cœur de ville bariolé et de son lac. Un paysage forestier en relief constitué en parc national et qui ne compte pas moins de quatre cents lacs et six rivières. La notion de charme n’est pas non plus étrangère à Saint-Sauveur, petite ville de montagne encore plus proche de Montréal. Ceux qui y font halte louent son air pur, ses paysages harmonieux et sa qualité de vie.

 

Quand y aller ?

L’hiver pour profiter des stations de ski, des balades en traîneau à chiens et plus généralement d’une ambiance neige des plus agréables.

Samantha Faivre

 

10

Le Bas Saint-Laurent, de Kamouraska à Rimouski

Pour profiter des plus beaux paysages du Québec, il s’agit bien sûr d’être au bon endroit. Mais il s’agit tout autant d’y être au bon moment. Et le long du Bas Saint-Laurent, le bon moment coïncide avec la fin de journée. La région est en effet connue pour offrir parmi les plus spectaculaires couchers de soleil au monde. Alors, installez-vous sur la Pointe-aux-Pères à Rimouski, sur les quais de Trois-Pistoles ou de Kamouraska ou encore au sommet du parc des Chutes à Rivière-du-Loup pour profiter du spectacle quotidien. Si la douceur des villages est magnétique en cette région, il est tout aussi

important de s’en déconnecter en sillonnant les sentiers côtiers du parc national du Bic. Ses îlots, ses marées, ses animaux sauvages, tout est une invitation à la randonnée.

 

Quand y aller ?

En été pour emprunter la Route des Navigateurs, profiter de la douceur des villages et pratiquer le camping dans le Bic.

 

 

Par

OLIVIER ESTEBAN

 

Photographie de couverture : Nick Hawkins / Tourisme Nouveau Brunswick