Hong Kong

Escale à Hong Kong

Escale à Hong Kong

Excessive, scintillante, gourmande, fashion, irréductible… Hong Kong entretient notre imaginaire, sa baie – incomparable –, et une société en ébullition permanente.

 

Entre gratte-ciel et nature préservée

L’Eastmancolor des Tribulations d’un Chinois en Chine (film de Philippe de Broca, 1966) a, plus que son humour potache, contribué à inscrire l’exotisme de Hong Kong sur nos rétines. Il est possible de mesurer sur cette base Kodak le chemin parcouru, et par le territoire et par nous. Quoi que l’on puisse penser des événements qui ont suivi la rétrocession de 1997 ou de l’érosion du mot d’ordre “un pays, deux systèmes”, le pic Victoria (Peak) reste une citadelle de notre imaginaire chinois. Aujourd’hui, turbulente sous les froncements de sourcils de Pékin, la baie entretient sa légende et ses taxi-ferries.

On y va parce qu’on a toujours eu envie d’y aller. Et on n’est pas déçu. Car Hong Kong est sans restriction ce qu’on l’imagine être désormais : une forêt de gratte-ciel miroitant au pied du Peak, une place financière, le paradis de la fusion food, un haut lieu du commerce de l’art contemporain, une ruche postmoderne, le meilleur endroit au monde pour manger des dim sum et la terre d’adoption de Tsui Hark et de Wong Kar-wai. Pourtant, c’est aussi, on y pense moins, le littoral escarpé du parc naturel de Sai Kung, dans les Nouveaux Territoires : villages hakka, bulbul de Chine (oiseau familier à Hong Kong, aux tempes blanches) et belle plage sereine de Tai Long Wan ; les parcs de Shek O et Tai Tam (où les runners trouvent à galoper spectaculairement). Hong Kong est une pochette surprise inépuisable, dont on tire sans fin une énergie pure.

Margarita Kainove / Pexels

 

Un voyage sensoriel et culinaire

C’est l’un de ces endroits où l’on peut toujours retourner, à l’appel de la modernité, ou à la recherche du siu mai ultime. Ces bouchées/raviolis (au poisson à Hong Kong) étant partout, il y a de quoi s’employer. Et quel plaisir de se laisser bluffer par son hôtel, de contempler le soir le semis électrique sur le bleu roi de la baie. On opte à cette fin pour le Grand Stanford. Ou pour le Shangri-La, à deux pas de Nathan Road, méga shopping à la clé.

Et quelles tables ici et là ! Hong Kong a pour le glamour gastronomique une passion extrême. Tout est moderne ici, la tradition comme le reste. Ainsi, l’opéra cantonais est-il l’une des formes les plus syncrétiques de l’opéra classique chinois. Voyez cela au Yau Ma Tei Theatre.

 

Photographie de couverture : Caitlin Chescoe Kintzing