Un palais
Pelouses manucurées, jardins odorants, trouées de charmilles, immense perron, un fier sikh à rouflaquettes tend une ombrelle. Personnel pléthorique accueillant l’hôte. A l’époque des maharajahs on ne mégotait pas sur le décor : marbre, bois précieux, lustres dégoulinant de cristal, murs richement carrelés, meubles rutilants, galerie des glaces, multitude de salons. C’est Versailles spicy, version Moghol.
Un bateau
Au Sud de Cochin s’étendent les backwaters, immenses marécages. On les visite à bord de grosses barges de bois verni transformées en chambres flottantes. Le paysage défile doucement. Les canaux s’enchevêtrent. La végétation est luxuriante, du vert partout. Les saris des villageoises font des taches de couleurs vives dans l’eau ; les rires des enfants montent vers le bastingage couvrant le chant des oiseaux. On ne va pas bien vite, ni bien loin. Mais on est déjà tellement loin.
Une cure
Yoga, ayurveda, naturopathie : ici on cultive le bien-être sous toutes se formes. Les soins sont d’une délicatesse extrême. Les repas sont des festins d’arômes et de couleurs. Les fruits, délicieux au demeurant, ont des propriétés médicinales. Méditer est naturel. Impossible de ne pas être en osmose avec la nature dans un tel environnement. Comment traduire en langue indienne : mens sana in corpore sano ? Réponse : Swaswara, au Sud de Goa.
Mythes
Voir le soleil couchant embraser les murs du palais d’Udaipur depuis le Lake Palace. Admirer le lever de lune derrière le Taj Mahal depuis l’Oberoi Amarvillas. Imaginer Gandhi, Nehru, Mountbatten créer l’Inde moderne à l’Imperial de Delhi. Contempler la noria de bateaux à l’entrée du port de Cochin depuis le Taj Malabar. Autant de palaces historiques, autant de moments exceptionnels à épingler absolument dans le carnet du voyageur passionné.