Madagascar avec les enfants– Le Nord pour terrain de jeu

Vol pour Diego Suarez. Transfert privé et installation pour quatre nuits au bord de la splendide baie en trèfle. L’un de ces endroits qui vous rendraient animiste tant on y a le sentiment que la géologie est capable d’intentions esthétiques. La décoration, toute de bois ciré et de murs blancs rappelle que l'élégance tient parfois à une certaine simplicité. On le mesure aussi au-dehors, dans le jardin, où fleurs et parfums créent une belle atmosphère. Les chambres comme la terrasse du restaurant donnent sur la mer. Dans un tel cadre, l'heure est au lâcher-prise. Les enfants ont l’espace qu’il faut pour s’amuser, une piscine pour jouer et le ponton pour rêver au large. Tout ça à dix minutes à pied du centre-ville.
Journée libre pour se mettre dans le sens de la marche et profiter du sable et de la brise marine.

Au programme - Le parc national de la montagne d’Ambre . Il se trouve à une quarantaine de km de Diego Suarez. Cette région montagneuse est couverte d’une forêt tropicale humide somptueuse : arbre bois de fer géant, bois d’olive blanc, Olea ambrensis H. Perrier, ramy, mais aussi palmiers, orchidées, fougères… Là-dedans, des oiseaux, comme l’ibis malgache (Lophotibis cristata) ou le petit chanteur coloré Monticola erythronotus. Et des lémuriens. Le Phaner à fourche, par exemple, dont le parc est très fier. Comme il est nocturne, vous ne le verrez - hélas - pas ; ce qui permettra aux parents de rappeler doctement que « lémurien » vient du latin « lemures », fantôme, qui, comme chacun sait, attend qu’il fasse nuit noire pour vous tirer les doigts de pied (où manger la gomme des arbres, comme ici) ; mais vous en verrez d’autres.

Au programme - balade sur la mer d’Emeraude . D’un coup de bateau, on se rend à l’entrée de la baie, où un grand lagon protégé de l’océan par les coraux et quelques îlots tient de l’image même du paradis tropical : mer émeraude dans laquelle les poissons vont et viennent et plages de sable immaculé. L'eau est transparente, l'escale lumineuse, peu fréquentée. Il ne reste qu’à passer les palmes et ajuster le tuba. Après avoir poussé sous l’eau des bloup et des blob d’émerveillement, on se retrouve sur le sable pour un déjeuner de poisson et de bananes grillés, arrosé de punch coco. Enfin, le punch, c’est pour les grands. Et on verra au cours de la promenade de l’après-midi s’ils ont été raisonnables…

Au programme - Randonnée autour des Trois Baies . Considérée comme la deuxième plus grande baie au monde, cette rade offre un paysage à couper le souffle. La route en front de mer mène à la baie des Sakalava, avec en chemin la découverte du pain de sucre, des mangroves, des baobabs et du village de pêcheurs de Ramena. Poursuite par le Cap Miné et ses fortifications construites par les français pour en protéger l’accès. Au phare, vue sur la « passe » et la Mer d’Emeraude. Le chemin côtier permet de découvrir de petites baies sauvages de sable blanc et mène jusqu'aux magnifiques baie des dunes et baie des pigeons.

Route pour l’Ankarana. Installation pour 3 nuits sur le fleuve Mahavavy. Un majestueux massif de tsingy garde la rive opposée. L’hôtel est constitué de maisonnettes inspirées de l’architecture traditionnelle malgache : piliers de bois, murs de latérite, toits de palmes. Rusticité assumée et design au diapason. Les chambres ouvrent sur le ciel étoilé. On échappe ici aux sollicitations de la vie moderne, à la sonnerie du téléphone, aux génériques, aux jingles, aux bits et aux octets. On respire à un rythme naturel. Ce qui ne signifie pas que l’on soit privé de tout confort. La maison, au contraire, tient à démontrer que cette exigence est compatible avec les impératifs environnementaux. Des cabanes, en somme, parfaitespour vivre avec la petite tribu.
En chemin - Visite du tsingy rouge . C’est l’érosion rapide de dépôts d’argile des bords de la rivière Irodo qui a mis au jour les aiguilles de grès rose qui forment le tsingy. Ce paysage de drapés minéraux est l’un des plus singuliers qui soient.

Promenades dans la campagne et découverte de la culture des Antakarana, le peuple des tsingy.
Au programme - Les Tsingy et la grotte du caméléon. Une autre manière de découvrir les Tsingy de l'Ankarana : un parcours ludique sur un sentier empruntant échelles, ponts, rambardes jusqu'à la grotte du Caméléon avec des points de vue spectaculaires. La biodiversité et l’écosystème des Tsingy font bien sûr partie de l'aventure : lémuriens, papillons, oiseaux et une végétation d’une grande variété.
Une balade en pirogue sur le lac , au coucher du soleil... L'occasion d'admirer de près le massif face au camp, en communion directe avec la nature. Un moment privilégié pour les chasseurs d’images : les teintes changeantes du massif imitent à la perfection la palette des couleurs de l’arc-en-ciel.

Déjà prévu pour les parents - un massage détente aux huiles essentielles.
En option - Balade à vélo dans le massif. Entre plantations de canne à sucre, de maïs, de manioc ou encore aux abords des rizières, cette promenade à vélo propose d'aller à la rencontre des villageois et d'approcher leur quotidien. Le sentier longe d’impressionnants Tsingy, avant de s'engager dans un canyon. Balade grandeur nature au cœur de panoramas sublimes.

Route pour Ankify, où l’on quitte le chauffeur. Traversée en bateau pour Nosy Be et installation pour 4 nuits au sein d’une villa privée au cœur de la baie préservée de Befotaka, en bordure de plage. Les villas se répartissent sur un vaste domaine de 10 hectares traversé par une jolie petite rivière qui se jette dans les eaux turquoise du Canal de Mozambique. A l'intérieur, des matériaux nobles malgaches ont servi à confectionner les boiseries, tandis que le mobilier mêle harmonieusement les influences traditionnelles et le design contemporain. Depuis chaque villa, l'accès direct au Spa est une invitation à la détente absolue, tout comme la piscine à débordement. A vivre aussi en fin de journée : la vue du soleil couchant depuis sa terrasse privée ou sur la plage. De juillet à septembre, on peut même apercevoir des baleines à bosse.

Au programme - Nosy Komba et Nosy Tanikely. Pour aller à Nosy Komba, on prend le bateau à Hell-Ville. La petite île est couverte de forêt et ceinte de villages de pêcheurs. Dans les jardins, on cultive la canne à sucre, la vanille, les épices. Dans les ateliers, on s’applique à la broderie Richelieu (qui permet d’ajourer la toile : broder le motif au point de tige et installer les barrettes au point de feston, puis…). Nosy Komba est aussi un magnifique espace d’observation des makis. Pas les bouchées japonaises, mais le sympathique Eulemur macaco macaco, le Lémur noir. Ensuite, plouf au parc national marin de Nosy Tanikely où éclatent les couleurs de la faune corallienne, où les poissons clowns se glissent dans les bras des anémones, où la carangue fait mille tours avec le barracuda, où le mérou se promène et, pas loin, la murène…

Au programme - De mi-mars à mi-janvier, les tortues vertes se nourrissent dans les herbiers de Nosy Sakatia, petite île préservée au nord-ouest de Nosy Be. Ces eaux peu profondes sont très favorables à l’observation de Chelonia mydas. Des palmes, un masque et un tuba constituent un équipement suffisant pour la regarder brouter la prairie sous-marine. Un guide spécialisé conduit les voyageurs dans leur safari aquatique.

Sur Nosy Be, on cultive encore la canne à sucre, l’ilang-ilang (un arbre de la famille des Annonacées, dont la fleur distillée est utilisée en parfumerie), mais aussi de la vanille, du poivre, le café… La réserve de Lokobe abrite de nombreux lémuriens. On va à la plage, c’est entendu, mais on se balade aussi par monts et par vaux dans une campagne luxuriante.
En option – Le tour de l’île, à la journée, en privé. Nosy Be est amarrée dans le nord-ouest de la Grande île, au large de la baie d’Ampasindava. Outre ses nombreuses plages paradisiaques, Nosy Be offre un paysage où la culture de la canne à sucre envahit quelques centaines d'hectares de terre, dans les plaines étroites ou les collines, conférant à l'île un paysage verdoyant. Celle-ci est également un lieu de production d'ylang-ylang, une plante à fleur très parfumée qui lui a valu le surnom de « l'île aux parfums ». Au programme de la visite : les plantations de canne à sucre, distillerie d'ylang ylang et la grande place de Nosy Be, avant l'ascension vers le Mont Passot, le toit de l'île qui culmine à 430 m et d'où on peut admirer deux lacs jumeaux et l'île de Sakatia.